CHAPITRE 19

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POINT DE VUE ANNA: 

Je crois au destin, je crois qu'à un moment ou un autre la vie nous donnera ce qu'on mérite mais je sais aussi qu'il faut se battre pour avoir des choses. C'est le dilemme de la vie, se battre ou attendre. J'attends que ma maladie disparaisse ou je me bats pour qu'elle disparaisse ? Apparemment pour ça, il faut se battre mais si la maladie s'est installée en moi, ça veut peut-être dire que j'étais déjà faible non ? On m'a dit qu'une autre personne avait été atteinte de cette maladie mais qu'elle n'avait pas survécu alors depuis je ne sais pas pourquoi mais je me dis qu'il faut que je batte ce virus pour elle, pour la venger mais j'ai besoin de savoir qui elle est. Je suis à l'hôpital en ce moment, et le docteur est en train de faire je ne sais pas quelle test, je ne comprends pas toujours tout mais je sais qu'il est au courant pour cette femme car c'est lui qui s'en occupé. Quand j'aurai son nom, je ne sais pas ce que je ferai, j'essaierai peut-être de contacter sa famille pour savoir comment elle était, si elle était forte ou non. Mais c'est sûrement déplacé, je ne sais pas, je suivrai mon feeling même si ce n'est pas toujours une bonne choses. 

-Docteur ? 

-Oui Mademoiselle ? 

-Je peux vous poser une question ? 

-Bien sûr, je t'écoute. 

-Qui était la femme qui a eu la même maladie que moi ? 

-Pourquoi veux-tu savoir ça ? 

-Je ne sais pas..mais j'ai l'impression que ça m'aiderai. 

-Elle s'appelait Carla, tu me fais énormément penser à elle même si vous aviez au moins vingt ans de différence, elle était motivée et forte tout comme toi. C'était une personne formidable. Elle avait deux enfants, son aîné venait presque tous les jours, d'ailleurs je crois l'avoir aperçu avec toi la dernière fois lors de ton malaise. Oui, c'est ça ! C'est lui qui t'a, je ne veux pas exagérer mais il t'a sauvé la vie. 

-Euh, elle s'appelait Carla comment ? 

-Menser. Carla Menser. 

Ça ce n'était pas du tout prévu dans la plan. Le jour où elle est morte, il était avec moi. Et maintenant j'ai la même maladie que sa mère. Putain de merde. J'ai presque envie de rire tellement la situation est..je ne sais pas vraiment ce qu'elle est mais énormément de choses s'éclairent dans mon cerveau. 

"Je ne peux pas rester loin de toi et je ne peux pas rester près de toi."

Ceci explique cela. Malgré toutes ces réponses certaines questions se posent toujours dans ma tête. Attendez. Merde. Pardon zut. Tout ça veut dire...veut dire qu'il est au courant ! Oui Anna c'est logique qu'il soit au courant mais pourquoi il ne me l'a pas dit. Il faut que je parte d'ici, j'ai besoin d'avoir une conversation avec lui. Je m'impatiente dans le lit d'hôpital et dès que le docteur me libère, je fonce vers la sortie et sachant que le prochain bus est que dans dix minutes, je l'appelle. 

-Anna ? 

-Bravo, tu sais lire..

-Grosse folle. 

-Quoi ? 

-Je ne sais pas lire parce que quand mon téléphone a sonné, il y avait marqué "grosse folle" sur l'écran. 

-Haha, très drôle. 

-Je sais merci. 

-Il faut que tu viennes. A l'hôpital. Maintenant. 

Un blanc qui commence à être long. J'ai peut-être fait une bêtise dans ma précipitation. 

-Tu es mort ? 

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