CHAPITRE 15

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Je viens de passer une semaine de plus dans mon lit sauf que ces petites vacances sont finies. Je dois retourner au lycée, sinon adieu le bac. Je marche tranquillement vers le lycée et je me sens étrangement bien. Je ne devrai pas parce que les deux milles élèves m'ont vu tomber dans les pommes, parce que il y aura Zach mais il y aura aussi mes amies car juste de se dire en vous levant qu'aujourd'hui vous allez rire vous savez que, même si il y a des points négatifs, votre journée sera bonne. Pour moi une journée réussi est une journée où tu rigoles au moins une fois. Quand j'arrive dans la cour, Lydia, Jeanne et Pauline sont déjà là, elles regardent le téléphone de Pauline avec un air concentré qui me fais rire intérieurement. Je m'approche doucement d'elles et rajoute ma tête au dessus du portable.

-Bonjour.

Les trois sursautent et me regardent en faisant les gros yeux, je ne peux pas m'empêcher de rire.

-T'es folle toi ! crie Lydia.

Puis elle me saute dessus et me lèche la joue. Je m'éloigne d'elle en poussant un petit cri.

-Veengeance..

Ses yeux sournois me regardent, nous sommes en plein combat mais je sais que je vais gagner j'ai juste à faire mon petit sourire et...

-Tu m'énerves !

Je rigole et je lui fais un gros câlin. Je me retourne vers Pauline et Jeanne qui nous regardent avec un air exaspéré.

-Qu'est-ce qu'on va faire de vous ?

Elles le disent en même temps puis se regardent fièrement. La sonnerie retentit alors on se dirige en cours. Sur le chemin, Pauline nous raconte les derniers potins et Lydia nous parle d'Arthur et Jeanne, Jeanne elle vient juste de lâcher une bombe, si j'ai bien entendu:

-Je suis en couple.

Nos pieds s'arrêtent de marcher et  on se met en rond autour d'elle.

-Il faut qu'on aille en cour.

Elle fuit ! Je marche alors en marche arrière, mes yeux ne lâchent pas les siens. Si Mademoiselle croit s'en sortir comme ça, elle est mal barrée. Jeanne commence à ouvrir la bouche mais je crois que je viens de me prendre un mur. Un mur qui bouge et un peu mou et rien qu'à l'odeur je sais de quel mur il s'agit. Je n'ai pas envie que ma journée soit gâchée par des yeux gris alors je ne me retourne pas, j'affiche mon air indifférent sur mon visage et je m'en vais. Tant pis je sèche, je dirai à mes parents que je ne me sentais pas bien mais hors de question de le laisser encore gagner. Même si je ne me suis pas retourner même si je n'ai pas vu sa tête, je sais que je viens de remporter une victoire et j'en suis encore plus sûr quand je vois les expressions des filles. Pauline est étonnée, Lydia me regarde fièrement et Jeanne rigole en m'applaudissant. Alors je leur tape dans les mains et nous nous mettons à rigoler. Mon cerveau enregistre ce moment parce que je sais que si j'ai un coup de mou, j'aurai juste à me rappeler de ce moment pour aller mieux.

On est installée sur des bancs devant le lycée et on fixe toutes les trois notre amie Jeanne.

-Bon...

-Bon ?

-Anna laisse parler Jeanne, me gronde Pauline.

-Pardon maman, je lui réponds en lui tirant la langue.

-Ne m'en voulez pas si je ne vous en ai pas parlées avant...

-On s'en fout de ça, on veut les détails ! s'impatiente Lydia.

-Très bien vous les aurez alors.

Je contemple le sourire de Jeanne, c'est le même que Lydia, c'est le même que Pauline, c'est le sourire d'une fille amoureuse. Mes meilleures amies ont peut-être pas trouvé leur futur mari mais elles ont trouvé un mec qui les fait sourire pour un rien et qui les rend heureuses et je suis tellement contente pour elles parce qu'elles le méritent, parce que se sont des personnes exceptionnelles, je leur dis pas souvent mais heureusement que je les ai. Je les ai rencontrées en seconde et je savais déjà que je n'allais plus les quitter. La vie est longue, on rencontre beaucoup de personnes différentes, chaque personne a un impact positif ou négatif sur notre vie mais il en a un. Ces filles ont eu un très gros impact sur ma vie mais le meilleur qu'il me soit arrivé. Quand tu crois que tout est fini c'est là que les bonnes choses arrivent, elles te surprennent. Il faut juste retenir que je suis fière de les avoir près de moi. C'est mon équipe et ça ne bougera pas.

-Vous me laissez raconter l'histoire du début à la fin puis après vous faîtes ce que vous vous voulez, ok ?

On hoche la tête puis c'est parti.

-Vous le connaissez, c'est Théo. Chut. Donc, je savais qui c'était de vue mais après je n'en savais pas plus, et un soir j'attendais mon bus après le badminton et il était là aussi. Je m'en fichais un peu mais je sentais quand même son regard sur moi. Bref, le bus est arrivé, on est monté et il s'est assis à côté de moi alors que le bus était presque vide. Au début, il disait rien puis il a vu que je n'avais de musique et donc il m'a proposé un écouteur. J'ai accepté et il était en train d'écouter Roméo Elvis alors là j'étais très heureuse. Ensuite on a parlé de tout et de rien pendant tout le trajet, c'est moi qui sortais la première donc il s'est décalé, je me suis levée et quand j'allais sortir, il m'a appelée, il m'a dit: "J'aimerai bien écouter Roméo Elvis une autre fois avec toi" et il m'a fait un clin d'œil. Après, je suis rentrée chez moi et j'ai vu qu'il m'avait demandée sur instagram, on a commencé à parler, beaucoup. Si je n'en vous ai pas parlé avant c'est que je ne pensais pas que ..voilà. On se voyait au lycée discrètement, ça nous faisais rire, à chaque fois qu'on se croisait on se faisait des clin d'œil et chaque mardi soir, on rentrait ensemble en bus en écoutant du Roméo Elvis. Puis hier, il m'a envoyée un message en me demandant de sortir donc je l'ai rejoins dans le centre-ville, on a beaucoup parlé et rigolé. Juste avant que je parte, il m'a dit: "Tu sais Jeanne ? T'es le soleil qui renaît dans ma vie, t'es mon petit croco". A ce moment-là, je crois que j'étais quelqu'un d'autre, il me regardait avec son sourire là, j'ai n'ai pas pu résister alors je l'ai embrassé. Fin de l'histoire.

Je crois que je n'ai jamais vu un sourire aussi grand sur une personne, et je vois ses yeux pétiller d'amour. C'est aussi l'histoire la plus mignonne que je n'ai jamais entendu. Et nous savons toutes les trois l'amour que porte Jeanne à Roméo Elvis. Alors sans un mot on la prend dans nos bras.

-Tu sais Jeanne, si jamais un jour je te dis que tu es le soleil de ma vie, ne m'embrasse pas d'accord, dis-je en rigolant.

-Promis !

Et on rigole encore et encore, je le savais qu'aujourd'hui allait être une bonne journée.

MY SUNBEAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant