Chapitre 3:Enfoiré !

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En psychologie, le rire est contagieux. Peu importe la raison, le fait de rire à haute voix durant plus de 30 secondes aura pour effet d'apaiser l'ambiance. Actuellement nous parlons même du yoga du rire .

En premier, il va falloir le détendre .

<<William..>>

Je tire sur sa chemise blanche d'un geste faussement innocent. Il me dévisage dégoûté par ma tactilité . Mes yeux brillent et s'arquent comme deux bananes et l'ombre sous les siens s'accentue.

Au moment où un énorme sourire naissait sur mon visage, ses sourcils se nouaient davantage. Lorsqu'enfin j'explose de rire, il devint rouge, morose.

<<Brouhahahahahahahahahahah wahahahahahahaha wahahahahahaha !>>

Mes narines s'écarquillent, ma bouche grande ouverte faisait penser à une créature hybride de la Grèce antique.

Tant qu'on ne me reconnais pas, je m'en bas les reins de mon apparences.

David me regarde abasourdi puis met une main sur la bouche pour se contenir. Les gens sur les autres tables me regardaient. Certains amusés, d'autre consternés .

Le neurochirurgien rejoint aussitôt mon jeu, il me dépassait de loin. Ce n'est pas à cause de mon rire ou mon aspect totalement défoncé mais à cause de son ami. William semblait perdu, encore plus aigrie et les fumées sortaient par ses oreilles. Je n'ai jamais vu un visage aussi terrifiant , dépravé.

Sexy killer.

<< Je suis surpris ! l'approche n'est pas mauvaise mais William résiste bien aux faux rires . >> Le médecin articule entre deux ricanements.

David se lève pour s'assoir nonchalamment près de son ami. Il entoure aussitôt son épaule et lui arrache le téléphone qu'il avait plaqué à son oreille.

Il met l'écran devant ma face, le numéro de la police !

J'arrête alors de rire et fronce mes sourcils d'incompréhension.

Quel insolent ! La police ?

_Ce lieu est hors loi. David, laisse moi appeler la police. Un tel comportement sauvage et cette apparence outrageuse doivent être puni !

Je booste mon rire , cette fois ci avec un claquement sur les nerfs . Toute la salle est prise par cette hystérie collective. Tout le monde rigolait, certains jusqu'à en avoir des crampes au ventre comme moi. Sauf lui. Il reste impassible, lançait des regards mortels à David et grimaçait à ma vue comme s'il allait vomir.

<<Vous êtes ridicules.>>

Sur ces mots, il se lève et quitte la table. J'arrête mon expérience sociale et respire. Il enfile son manteau noir. Il était grand de taille, aux larges épaules et la silhouette légèrement musclée. Ses pas sont rapides.

Je me lève et l'attrape avant qu'il ne franchise la porte. David nous suit.

<<Ne me touches pas !>>

Il fait sortir un gel désinfectant de sa poche et nettoie ses mains tout en me regardant dans les yeux. Ma colère monte et mon poing se crispe. Je sais coller des claques aux enfoirés et les faire chanter de douleur.

<<Restez un peu. Je n'ai pas fini. Commandez ce que vous voulez , c'est sur moi mais ne partez pas maintenant.>> je réussi à dire.

<<Pourquoi te ridiculises-tu pour une somme aussi médiocre? Tu n'as pas d'honneur?>>

Contrairement à son visage constamment furieux, sa voix est calme, profonde. Je mords ma lèvre et réprime une insulte. Je vais me faire virer autrement. Tout bêtement, je souris.

Amoureuse D'un Médecin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant