J'avais passé une heure entière debout à servir la table et à répondre à leurs besoins. Les professeurs rassasiés,jeunes, âgés étaient tous sur leurs trente-et-un . Accueillants, souriants et curieux sur les événements à venir.
Mes pieds sont engourdis, et les broderies de la robe irritaient ma peau. j'aurai mieux fait de rester tranquille sur une table, à vivre le moment loin des regards malaisants de William.
Depuis un bon moment, tous mes mouvements sont surveillés par des yeux faits de flammes noires . Ça brûle et donne des démangeaisons à chaque fois que nos regards se croisent. Je me sens tout d'un coup petite, et inappropriée dans ma tenue, mes gestes.
Je sais qu'il est rapide à se faire une idée. Pense-t-il toujours que je suis une de ces filles faciles, avec une telle tenue de surplus? Tout le monde est habillé de cette même façon , je ne suis pas seule.
Ou peut-être suis-je laide au point que je perçois une déception naître d'entre ses prunelles? L'idée opprime mon cœur. Et alors pourquoi perdra-t-il son temps à me faire la peau de la sorte? Ce comportement intelligible est tout comme lui .
Pour amener mon insécurité à comble , Sandra avait insisté qu'on salut son prof chéri. Je ne voulais pas mais il est difficile de sortir d'affaire avec elle.
Celui-ci nous a affiché son sourire le plus froid. Le type qu'il utilise lorsqu'il veut être tranquille. Je me tire donc avec orgueil, très peu attirée par le fait de rivaliser avec la gente féminine qui se poussait pour capturer son attention.
Cet enfoiré. Même en fête, il ne baisse pas de tension. Doit-il toujours être aussi sérieux?
Je vois une camarade avancer avec un plateau de boissons frais, des cocktails de fruits alcoolisés. Il fait déjà 22h .
Je prends le plateau avec prudence et avance en agencant les pas. Celle-ci vérifie que sa marchandise est en bonnes mains puis se retire avec un sourire sous l'appel à l'aide des autres serveurs.
Le liquide de diverses couleurs dans les vers tremulait sous mes pas saccadés . Fichues talons! J'arrive enfin essoufflée à la table des profs. Je commence par les anciens en signe de respect et dépose successivement avec un léger sourire la boisson de leur choix.
Arrivée à hauteur de William,mon sourire s'évapore. Il n'y a pas de formalités.
De là où je suis , je voyais son dos. Il était toujours bras et jambes croisés , un regard d'acier suivait le déroulement du théâtre qui vient de prendre lieu. Tandis que tous les invités riaient, applaudisaient et siflaient ,lui se trouvait amimique comme un mur. Ce mur qui le rend inaccessible et hagard.
Ses cheveux d'essence reflétaient aisément le peu de lumière disponible par les projecteurs accrochés au loin. J'ai un fétiche pour les cheveux et les siens me rendent folle d'envie de les toucher. Ce serait bizarre si je le faisais ici et maintenant ,alors je réprime mes pulsions.
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Amoureuse D'un Médecin
RomanceLe soleil s'est levé, et je suis en proie pour toutes sortes d'hostilités qui sévissent à l'hôpital . Ce côté noir que la blouse blanche réussit parfaitement à camoufler n'est moins éprouvant qu'une jungles infestées de monstres et d'hiérarchie. App...