Chapitre 5 : confidences pour confidences

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Quelques minutes plus tôt :

John et Charles marchaient tous les deux vers les quartiers des militaires et ne discutaient pas plus que cela. Ils se regardaient seulement et aucun des deux ne voulaient commencer la discussion qui leurs brûlaient pourtant les lèvres. Arrivé devant la chambre de Charles, il lui fit signe d'entrer et referma la porte pour avoir une discussion privée et sérieuse. La concernant bien entendu. Les deux hommes s'entendaient plutôt bien mais, à chaque fois qu'ils se voyaient c'était littéralement pour parler d'elle.

« Comment va-t-elle depuis la dernière fois que je vous ai vu ? Demanda-t-il de but en blanc.

- Pas bien, tout s'embrouille pour te dire sur Terre. Il veut sortir. Elle ne veut pas et fait des pieds et des mains avec les autres pour qu'il reste en prison.

- QUOI ?! Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?

- Parce qu'elle savait que tu aurais cette réaction. Elle ne voulait pas t'inquiéter. Et je crois que c'est fait, n'est-ce pas ? C'est en partit pour cela qu'elle rentre ce soir sur Terre. Pour ne pas éveiller les soupçons sur nous, elle m'a ordonné de rester. Et honnêtement je ne voulais pas mais elle veut nous protéger tous les deux.

- C'est ça, elle va m'entendre celle là !
- Ne soit pas trop violent, elle se braque beaucoup beaucoup plus vite en ce moment.

- Je sais, de tout façon dès qu'on parle de lui, elle s'énerve. Mais je sais gérer la tempête.

- Je fais tout ce que je peux John. Pour la protéger. Mais elle n'arrive pas à se défaire de son passé. Elle est nouée à lui. Elle ne pourra jamais s'en défaire si elle reste sur Terre.

- Tu voudrais qu'elle se fasse muter ici ? Mais enfin, elle ne voudra pas.

- Oui mais elle meurt ! John fait lui entendre raison. Avec moi cela ne marche pas. S'il gagne demain, elle n'en survivra pas ! Je voulais être là ! J'aurai dû être là avec elle.

- Oui mais elle est têtue.

- Cela, je ne te le fais pas dire !

- Elle a apprit auprès du meilleur. Je vais aller la voir. Je vais lui exprimer mon point de vue.

- Calme toi d'abord. Je ne veux pas me disputer avec elle étant donner ce qui va se passer demain. »

C'est pour cela que John, regardait sa petite-sœur qui le regardait lui aussi très sévèrement.

« Pourquoi veux-tu savoir la vérité ? Tu l'as connaît ! Je ne veux pas que tu te fasses plus de soucis !

- Il n'empêche que je suis ton frère !

- Elizabeth restez ici ! J'ai juste quelques choses à rajouter à mon frère ! Regarde-moi ! Je ne veux pas revivre dans la peur de ce que j'ai enduré petite ! Je ne veux pas qu'il refasse des victimes ! Et s'il faut que je donne mon âme au diable, je le ferai John ! Pour sauver des vies, pour sauver MA vie. Alors oui, j'ai été égoïste de ne pas te le dire mais je ne pouvais pas. Parce qu'il s'en saurait pris à toi. Je te connais, tu serais venu sur Terre. Il ne doit pas sortir de prison. Je ne pourrais pas le supporter. Non, pas après ce qu'il a fait. Même pour bonne conduite. Alors mets-toi ça dans le crâne, je n'abandonnerai jamais, pour que MA famille puisse être libre. Et toi aussi... Alors profite de la vie, on peut mourir chaque jours pas inadvertance. Fais attention à toi. Je t'aime.

- C'est pour cela aussi que je me fais du soucis pour toi, A.E. Je ne veux pas te perdre. » Murmura-t-il.

Elizabeth ne savait plus où se mettre. Elle aurait préféré ne pas entendre la dispute et retourner dans son bureau. Maintenant, elle en savait trop, il fallait qu'il dise quelques choses, qu'il lui confit. Parce qu'il en avait trop sur la conscience et que surtout, il lui faisait confiance. Mac passa une main douce sur sa joue, lança un regard plein de sous-entendu vers Elizabeth et partie. À la recherche du traître ! Il allait passé un sale quart d'heure !

John regarda la jeune femme devant la mer qui le regardait doucement avec un sourire d'excuse sur les lèvres. Il lui sourit en retour. Son sourire. Il soupira une nouvelle fois et alla se poser à côté d'elle les bras sur la barre, le corps de sa leader à quelques centimètres de lui. Sa sœur avait raison, la vie était trop courte.

« Une des raisons qui fait que ma vie est un vrai cauchemar... commença-t-il doucement

- Ma vie n'est pas simple non plus... Racontez-moi, vous en avez besoin.

- Pas maintenant, pas ici... Ce soir ?

- 22H ? Dans mes quartiers ? Demanda la femme avec un sourire aux lèvres doux.

- J'y serais... Elizabeth...

- Oui John ?

- Merci... De ce que vous faîtes pour moi. De ce que vous faîtes pour la cité. Vous êtes une personne bien. Vous ne devriez pas vous obstinez à penser aux autres et leur point de vue, vivez votre vie. C'est la votre pas celle des autres, et si je peux me permettre, les autres se fichent de la vie privée des autres ici. Ce n'est pas le SGC, on est tous de la famille.

- Je sais, John... merci. D'être là pour moi.

- Il faut toujours quelqu'un pour se remonter le moral. JE serai toujours là pour vous. »

Il ponctua sa phrase par un mouvement. Une main apaisante se posa sur l'épaule de la jeune femme. Une caresse douce. Qu'il ne se serait pas permis à une femme. Il était un tombeur, certes, mais il ne donnait pas de la tendresse à n'importe qui et c'est ce qu'il voulait lui faire comprendre dans ce toucher. Elle regarda dans les yeux doucement et, enfin prit la main du Colonel sur son épaule et la serra dans ses doigts. Il sourit plus largement et moins tristement puis pris une mèche de ses cheveux qui tombait devant ses yeux pour lui remettre derrière l'oreille avant de déposer un délicat baiser sur sa joue. Elle ferma les yeux et profita de l'instant présent. Enfin elle pouvait être elle-même.  

Un Vent D'amour Et De LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant