Chapitre 36 : Adieux... pour toujours ?

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Charles et elle étaient dans le canapé, elle était blottit contre lui. C'était le soir, les dirigeants de la base, leurs amis avaient tout fait pour qu'ils restent quand même ensemble mais malheureusement ils devaient se séparer. Mac devait partir sur Atlantis, elle serait plus en sécurité. Pour l'instant ils avaient encore un dernier soir ensemble. Elle avait déjà fait ses bagages. Elle ne les avaient jamais vraiment défait depuis le dernier retour de la cité perdue.

Et ce soir était leur dernier soir.

" Je t'aime Charles... Je t'aime plus que ma vie!" Murmura-t-elle

Il la regarda et vit qu'elle était sincère. Il sourit tristement. Depuis le retour de mission, ils avaient cessé de partager des moments presque intimes tous les deux. Il aimait avoir la jeune femme brune collée contre son torse et entendre sa respiration saccadée. Il aimait sentir son souffle chaud dans son cou. Il se laissa entraîner dans la chambre et suivit la jeune femme jusqu'à leur lit.

Elle l'attira doucement à elle et comme tous les soirs passées ensemble, ils suivirent la même routine. Elle alla dans sa salle de bains se changer et Charles s'assit sur le grand lit double qu'il allait partagé cette nuit encore, avec elle mais pour la dernière fois.

Bien sûr qu'il aurait voulu la garder près de lui, mais c'était une femme si intelligente, si drôle, si attentionnée, si belle mais pourtant inaccessible, ils le savaient tous les deux. Le règlement. Toujours à cause de ce foutu règlement.

Doucement, il ôta son haut et resta torse nu, attendant que sa bien-aimée ressorte pour aller se coucher. Elle arriva quelques minutes plus tard, seulement habillée d'une chemise. Il dirait même que c'était sa chemise qu'elle avait gardée. Ses cheveux étaient détachés et mon dieu, qu'elle était belle au naturelle ! Il eut un pincement au coeur.

Elle lui sourit, de son sourire si éblouissant, si envoûtant le rendait tout bonnement fou !

De son pas confiant, elle réussit à atteindre son lit et se coucha sous la couverture et invita son colonel à faire pareil. Il ne se fit pas prier. Il ouvrit les draps, se faufila à l'intérieur et ouvrit ses bras musclée pour qu'elle puisse s'y blottir. Elle non plus elle n'hésita pas. Elle enfouit sa tête dans son cou. L'homme qu'elle aimait, s'enivrant de son parfum d'homme, si rassurant et elle se détendit aussitôt. Il la serra dans ses bras pour qu'elle se sente un peu plus en sécurité. Ces mois avaient été longs. Cette vie l'avait fatigué, celle du mensonge, celle de la fuite. Celle ou elle n'avait jamais avoué le secret qui les réunissait tous les deux chaque fois que quelques choses n'allaient pas.

Elle embrassa son cou doucement. Il embrassa le crâne de la jeune femme. Il aimait la savoir en sécurité et en plus dans ses bras.Puis, au bout d'un petit moment, il embrassa l'épaule nue de la jeune femme. Elle le regarda de façon séduisante et embrassa ses douces lèvres contre les siennes. Un degré de proximité s'est installé entre-eux. Il caressa les long cheveux couleur ébène de sa compagne. Il aurait tellement voulu que ce moment ne s'arrête jamais ! Elle sentit ses larmes monter à chaque fois qu'elle respirait. Une douleur qui encerclait sa poitrine et qui l'étranglait lentement. Elle était si fatiguée! Fatiguée de se battre ! Fatiguée d'être forte ! Fatiguée d'avoir cette loi !

Charles sentait qu'elle allait craquer. Il le savait, ils ont un lien spécial depuis le premier jour qu'il l'avait rencontré. Il la serra un peu plus fortement dans ses bras. Il savait qu'elle avait besoin de lui. Elle avait été forte pour lui. Pour John qui s'est battu jusqu'au bout. Forte toute sa vie parce qu'elle avait vécue des choses horribles.
Forte parce qu'elle faisait un travail éprouvant chaque jours avec d'énormes responsabilité et qu'à ce moment là, elle n'en pouvait plus. « Lutter » a toujours été son mot d'ordre. Il l'avait compris. Mais maintenant, juste maintenant, la guerre prenait un temps de pause et tous les deux pouvaient profiter de ce temps d'accalmie. Elle essuya ses larmes d'un revers de main et lui sourit désolée.

« Charles, je... commença-t-elle en se redressant un petit peu. Je suis désolée...

- Pourquoi ? C'est plutôt à moi de te dire cela.

- Mais tu ne sais même pas pourquoi je m'excuse !

- Tu t'excuses parce que tu n'en peux plus, tu t'excuses parce que tu crois que je vais te trouver faible. Tu ne l'ai pas. Tu es bien plus forte que la plupart des soldats ici. Alors moi je veux te demander pardon. Pardon d'être lâche pour nous, pardon de te faire peur parce que je ne veux que te protéger et s'il le faut, je donnerai ma vie pour toi. Merci, d'être là pour chacun de nous. Merci de nous donner ton sourire et ta bonne humeur. Merci de nous écouter dire des bêtises, de rire à nos blagues, de remonter le moral et de rester toujours aussi positive.Merci d'être là... pour moi. Merci pour... »

Elle le coupa d'un nouveau baiser. Un simple baiser, doux ... et remplit d'amour. Elle pleura devant l'aveu qu'il venait de lui faire. Elle cherchait son amour et il répondit bien volontiers à ce baiser. Dans un tendresse infini, il essuya les larmes de la femme qu'il aimait.

« Merci Charles, d'avoir toujours été là pour moi !»

Les mains de la jeune femme passèrent dans le cuir chevelu de son amant. Lui serrait son corps svelte contre-lui et posa le front de la jeune fille contre sa joue. Elle se sentait bien. Vraiment bien. Alors pourquoi pas en profité un peu ?

« Fais moi l'amour murmura-t-elle dans son oreille.
-Je ne veux pas te faire l'amour pour la dernière fois !
- Il faut toujours faire l'amour pour la dernière fois mon amour"

C'était presque une supplication. Il acquiesça doucement et sonda son regard pour voir si elle était bien sûr de sa décision. Pour tout réponse il sentit les lèvres de la jeune femme sur les siennes, partageant un baiser remplit d'amour. L'étreinte des amants maudits fut douce, amoureuse, câline, surprenante. Leurs bouches connurent ainsi le Paradis sur Terre et leurs sexes l'amour physique le plus éprouvant de L'Univers.

Il était fou d'elle, elle était tout bonnement folle de lui. Avant de s'endormir, Lillianne enfouit son visage dans le cou d'Andrew et une nouvelle fois des larmes de bonheur humidifièrent ses beaux yeux verts émeraudes.

« Je t'aime Charles.

- Moi aussi, mon amour. »

Ils s'endormirent amoureux et comblés. ELLE valait la peine qu'il se batte pour elle. S'il le fallait, il donnerait sa vie pour elle. Elle le savait. Il attendit paisiblement qu'elle dorme pour ensuite sombrer lui aussi dans un sommeil réparateur. 

Quelques heures plus tard :

Elle état sur le point de passer la porte. Elle était sur le point de partir. Il n'allait plus jamais la revoir. Elle le tenait encore par la main, serrée, les yeux baignés de larmes. Il était tout autant ému.
"John... Fais attention à elle. Dit-il la gorge serrée
- Je te le promet mon ami !" Dit-il en serrant la main de Charles.

Les amants maudits se regardèrent. Il prit son visage dans ses mains et l'embrassa tendrement avant que leurs larmes ne se mélangèrent sur leurs joues. Elle le serra de toutes ses forces.
" Fais attention à toi mon amour.... Protège notre bébé.
- Je te le promets ! Je te le promets ! Pleura-t-elle. Promets moi de rester tranquille. Je ne veux pas apprendre que tu t'es lancé dans une opération suicide !
- Je ferais ce que je peux... "

Tout le monde attendait. Jack lui serra la main et Sam dans ses bras lui murmurant que tout allait bien se passer. Jack fit un signe à Walter. Il composa les symboles pour passer. Au moment où elle allait passer, elle se retourna vers Charles et courrir vers lui avant de le serrer dans ses bras avec force. Il pleura. Elle pleura.
" Tout se passera bien. Les étoiles brillent.
- Et le soleil tellement plus !
- Ne commence pas à jouer avec ça ! Tu sais que c'est faux !
- J'aurais essayé....
- Passe la porte A.E. passe la porte. Tu seras en sécurité. Pour notre fille.
- Elle s'appellera Rachelle. Comme ta maman.
- Je t'aime. Fais bon voyage. Et cette fois ne te retourne pas... "

Elle se détacha avec regret et au moment de passer la porte.  Il murmura : " Ne te retourne pas! "

Comme si elle l'avait entendu, elle passa la porte. Voilà c'était fini. Elle était partie.
Teal'c et Daniel lui déposèrent une main affectueuse et il partit sans se retourner. Il est parti, pour ne pas revenir avant le lendemain. Jack soupçonnait qu'il était allé sur la tombe de sa mère pour aller pleurer tranquillement. Du moins c'est ce qu'il aurait fait.

Un Vent D'amour Et De LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant