Chapitre 35 : jugement

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" Je vais rendre mon jugement... Entrez !" 

Cette putain de phrase tourne en rond dans ma tête. Charles est là à mes côtés et je ne sais pas sur quel pied danser. En soit, je ne devrais pas me faire de souci pour lui, c'est un homme bien, intelligent et fort. Il se retrouvera une autre femme. une femme bien mieux que moi. Mais, je sais aussi que de mon côté tout ne se passera pas bien. 

Le juge nous fait rentré le visage grave, Charles me serre la main doucement et me promet que tout va bien se passer. J'en doute, le visage grave, il nous regarde comme si nous avions fait le pire péché du monde entier. Il soupire devant nous, prends tout son temps et joua avec un stylo. Si Charles n'était pas là, je lui aurais fait bouffer son stylo !!! Mais je ne l'ai pas fait, cela ne nous aurait pas aidé. 

" Je ne vois pas comment faire pour vous l'annoncer... Vous n'encourrez pas la prison cependant, vous serrez envoyé dans deux bases différentes. Vous n'avez plus le droit de faire quoi que ce soit. Dès lundi, vous serrez séparé. Plus de contact entre-vous !" 

Je le savais, non ? Pourquoi ce maudit espoir était arrivé ? POURQUOI ?!!!! Je me suis levée, sans un regard, ni à Charles qui probablement doit me fuir du regard, ni au juge. Tout ce dont j'avais besoin c'est mon frère. Mon frère qui a toujours été là. Pour tout. 

Je sors du tribunal en furie, il doit être dehors, il a toujours été prêt de moi. 

Flashback : 

John et Mac. Mac et John. Tous les deux. Jamais l'un sans l'autre. Depuis que la petite fille est entrée dans sa vie, il avait cessé de faire le con. Bon, il n'était pas encore très aimable face à ses parents et à son petit-frère, le surdoué, Dave. Mais avec elle, tout changeait littéralement. Le soir où la police a débarqué, il faisait nuit, c'était bientôt Noël. Il était dans sa chambre, en train de jouer avec la balle de base-ball dans une main, les écouteurs sur les oreilles, la musique de Johnny Cash pour le calmer d'une journée encore pourrit qu'il avait passé au lycée. Lorsque sa mère ouvrit la porte, il faillit hurler mais la tête du flic de service, lui fit ravaler sa salive. 

" Qu'est-ce que j'ai fait cette fois ? 

- Rien... Descends, je veux te présenter quelqu'un. 

- pas le temps. 

- Juste 5 minutes. Tu sais que nous sommes une famille d'accueil, n'est-ce pas ? 

- Bien sûr, je suis un peu au courant, vu le nombre d'enfants qui passent dans l'année. 

- Cette fois, elle va rester. Elle a besoin d'une famille. 

- Comment s'appelle-t-elle ? Quoi que je m'en fous, elle sera repartie dans 2 semaines. 

- Non. Nous avons décidé de l'adopter, chéri. Elle s'appelle Ava-Elizabeth." 

Il ne répondit rien. Il ne bougea pas. Simplement, il a regardé son plafond. Merde, il n'allait pas pouvoir faire le mur ce soir ! Il soupira, déposa son casque et descendit les escaliers. Et le coup de fouet qu'il eut en pleine face quand il la vit. La petite fille qu'il voyait à la télévision. Les médias avaient refais sa vie. Mais il se méfiait des médias. 

" Chéri, je te présente ta nouvelle petite soeur, Ava-Elizabeth. 

- A-E ! supplia-t-elle. 

- Si tu veux. Voici ton grand-frère. Il fera attention à toi, d'accord John ? POur toutes les fois que je t'ai couvert parce que tu es mineur, tu peux bien me rendre ce service ? demanda le policier. 

- Je verrais." 

La petite fille n'avait rien dit. Elle n'avait rien fait. Elle attendait, muette comme une tombe. 

C'est quelques jours plus tard, qu'il comprit que cette petite fille d'à peine 13 ans avait passé un enfer. Les heures de tortures et de douleurs. Mais elle ne disait rien. Il fallait seulement qu'il l'emmène à l'hôpital. C'est à ce moment là qu'il avait comprit qu'elle avait besoin de lui. Alors il a prit son rôle très au sérieux, ne la quittant pas d'une semelle au lycée, l'emmenant à chaque rendez-vous chez le médecin attendant avec elle. Ils ne parlaient pas de sa vie d'avant, ils parlaient musiques, sciences, football. Et le pire c'était qu'elle était plus au courant que lui. Oui, elle voulait que John la regarde et la protège. Elle voulait qu'il soit son ange gardien.

fin du Flashback 

John est là, assis sur le rebord d'une plante, remuant et tapant nerveusement du pied. Il n'a jamais cessé de se faire du souci pour moi et je sais que j'ai de la chance de l'avoir. Même Elizabeth n'a pas réussi à le déloger de sa place. Dès qu'il me vit, il s'est levé à sonder mon visage, à lut comme si j'étais un livre ouvert. Il fut désolé avant de me serrer très fort dans ses bras. Là dans ses bras, j'étais une enfant, qui avait besoin de son frère. Il me frottait le dos comme quand nous étions enfant et que je faisais un cauchemar. Il me serrait doucement et tendrement comme si j'étais la fleur fragile qu'il m'a cueilli, un soir alors qu'à la maison, notre maison, les parents se disputaient, il m'a prit la main, on est sorti dans le champs du voisin et il m'a cueillit un coquelicot. il était tellement fragile ! Il avait était très délicat. Comme maintenant. 

" On doit se séparer. 

- Je sais... chut... 

- Mais c'est le père de mon enfant ! 

- Je sais aussi. 

- Comment, je ne te l'ai pas dit? 

- Charles. 

- Il va m'entendre. 

- Que si tu dis que tu m'aimes, sinon, je peux partir tout de suite. dit ce dernier en arrivant derrière elle. 

- Je t'aime Charles. 

- Je sais Mac... 

- Vous avez passé trop de temps avec Teal'c ! Il vous a trop fait voir la guerre des étoiles ! 

- Je ne l'ai vu qu'une fois avec Mac... Je retourne à la maison. me dit-il en embrassant le front de la jeune femme. 

- Attends !" 

Je me détache de John et je cours vers lui. Il ne s'est même pas retourné. Alors je l'enlace. Avec force. J'avais besoin de lui. Vraiment besoin. Il était mon âme mon pilier. Et je n'allais pas le laisser partir comme ça. Il allait appelé ses frères. Je ne les ai vu qu'une fois. C'était de bon gars. Ils avaient suivi la soeur de Carter, Liberty dans des missions de Stargate avec une autre coéquipière  mais... Elle n'est jamais revenu. Ils sont partis. à l'autre bout du monde. Il ne les voyait jamais et s'en contentait mais là il aurait aimé avoir quelqu'un. Quelqu'un comme moi j'ai John. Il est parti, m'embrassant le crâne et partie sans un regard. Il était brisé. Et je crois que c'est à cause de moi. Je suis brisée. Parce que lui était tout pour moi. 

Un Vent D'amour Et De LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant