Chapitre 10 : Coincés ?

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La peur prit le dessus et elle commença à taper contre la porte  avec le plat de sa main gauche, avant que deux bras forts la prirent doucement et la serra. Elle pleura. Encore une fois et certainement pas la dernière non plus. Il la prit doucement par la main et la rassit sur le lit avant de prendre l'émetteur à sa ceinture.

« Ici le Colonel FORD, je suis actuellement bloqué dans... une pièce... avec le major MacMesser et je ne peux pas me sortir de là, est-ce que quelqu'un pourrait faire quelques choses ?

- Toute la cité est bloquée pour l'instant alors rester tranquille une seconde le temps que je mette mon génie en route et pour régler la situation. Mais le génie qui doit résoudre cela est coincé comme vous. répondit Rodney

- Et qui est ce génie ?

- Moi bien évidemment !

- Rodney, activé le mouvement, il n'y a pas que ma sœur qui est coincé dans une pièce. Là en l'occurrence je suis coincé dans le bureau du docteur WEIR...

-  Tiens donc ? Et elle est avec vous  par tout hasard ? Je suppose puisque vous êtes toujorus dans son bureau quand elle y est à croire que... 

- La ferme McKay et bossez, un peu !!! 

- Je vais à la vitesse où mes neurones peuvent travailler et en l'occurrence, SHEPPARD, je ne peux pas avancer si vous me harceler !

- Tout-de-suite les grands mots ! Enfin McKay...

... La ferme John, la coupa sa sœur en prenant l'émetteur. Laisse-le bosser en paix et fait passer le temps comme tu peux ! »

Entre deux sanglots elle avait quand même pu fermer le caquet de son frère. Puis elle se remit dans les bras de Charles sans dire un seul mot de plus. Il lui sourit doucement et lui transmit son espoir. Puis elle sourit à son tour et embrassa tendrement son compagnon.

« Qu'est-ce qui te fait sourire ? Demanda Charles en embrassant doucement sa compagne entre les larmes qui coulaient encore sur ses joues.

- Je porte le sourire que tu m'as donné. Tu m'as donné des ailes pour voler, des racines pour revenir et une raison de rester. Je t'aime Charles et je me battrais. Pour nous. »

« Je sais mon cœur, je l'ai toujours su. » pensa-t-il pour lui-même.

Du côté de John, il était simplement assis devant la porte, loin d'elle. Mais pourtant si proche. Elle tournait dans son bureau en faisant les cent pas. John la regardait sans rien dire. Il ne savait pas quoi dire. Elle soupira, fatiguée et très stressée. John se leva et mit ses deux mains sur les épaules de la jeune femme qui se retourna face à lui, la peur se lisait dans ses yeux. 

« Vous êtes claustrophobe ? Demanda-t-il doucement

- Oui...

- Okay alors respirez longuement... De longue respiration, voilà comme ça. Détendez-vous, vous ne craignez rien d'accord ? Je suis là... Tout va bien... dit-il tout aussi doucement en la prenant dans ses bras et en lui frottant le dos.

- Merci John...

- Venez vous asseoir. Vous êtes fatiguée... Je vais vous servir d'oreiller pendant que notre génie continue de nous sortir de là.

- Mais j'ai encore du...

- Taratata !!!! Vous allez m'écouter ! Vous êtes morte de fatigue ! Alors travaille ou pas vous venez là. Je suis votre second et donc vous pouvez me faire confiance pour cela.

- Vous voulez savoir ce que je voudrais vraiment ?

- À part sortir de là ? Non, je ne vois pas... Mais je ne vais pas vous laisser reprendre le travail, vu votre état actuel !

- Vous voulez savoir ce qu'est ma vie, John ? Vous voulez vraiment savoir qui je suis ? Je suis forte, impulsive, autoritaire et agressive.... Et puis derrière le rideau et le masque que je me suis forgée, je suis moi. Moi qui m'attache trop vite, moi qui croie qu'il y a du bon chez tout le monde, moi qui après toutes les déceptions de ma vie sourit encore alors que mon cœur est brisé par des facteurs multiples en même temps. Moi qui pleure après que je me sois disputée avec une personne que j'aime et en qui j'ai réellement confiance ! Moi qui fait attention à la cité et à tous les gens à l'intérieur et qui accorde moins d'importance à mes problèmes parce que je m'occupe d'abord d'eux avant moi. Parce que vous croyez vraiment que j'ai voulu de cette vie ? Les problèmes que j'ai eu avec mes parents, le suicide de mon frère alors que j'avais à peine 12 ans et lui à peine 15 ans. Vous croyez que j'ai eu vraiment le choix ? Qu'on aurait demandé mon avis, John ? Non, alors voilà ce que je suis aujourd'hui, je suis une femme qui travaille plus qu'elle ne s'occupe d'elle parce que le passé revient toujours trop vite et je ne suis pas prête encore à faire face. Voilà qui je suis vraiment,  lieutenant-colonel John SHEPPARD, le fantôme d'une femme.

- Non Elizabeth, je vous interdis de dire une bêtise pareille ! Vous êtes une femme à part entière. Vous êtes la leader, Atlantis à besoin de vous, certes, mais pas au détriment de votre santé. Vous ne devez pas foutre votre vie en l'air pour une simple cité ! Liz, c'est bien de penser au autres, mais pensez d'abord à vous... Il y a des gens qui tiennent à vous, plus que vous ne le croyiez. Vous faîtes vivre cette cité rien qu'avec votre présence, vous portez sur vos épaules et vos petits sourires le poids de nos expéditions et des recherches scientifiques. Vous faîtes espérer rien que part votre présence qu'un jour on arrivera à notre but. Même quand il n'y a pas d'espoir vous êtes là, avec vos discours pour que l'espoir ne se barre pas par la porte de derrière ! Vous êtes une personne bien et tout le monde vous estime, vous respecte car vous êtes une personne bien.  Ma sœur avait raison en fin de compte. Ne vous sous-estimez pas et ceux qui vous font des réflexions n'en valent pas la peine ! Les gens qui veulent vraiment votre bien se battront pour vous, qui seront avec vous en cas de crise majeur, sans peur car vous êtes là. Vous êtes Notre lueur d'espoir Liz. »

Elle ne répondit rien, émue de l'honnêteté de ses paroles. Et pour la première fois, il l'avait appelé Liz. Elle aimait cela. Elle aimait qu'il la drague mais tout en restant dans le correcte, de lui remonter le moral et de lui trouver un surnom. Elle avait l'impression qu'elle comptait un peu pour lui et cela lui donna du courage. Elle s'assit donc à côté de John et mit sa tête sur son épaule, doucement. Il l'entoura dans ses bras fort et embrassa doucement sa joue comme quelques heures plus tôt. Elle se blottit un peu plus contre lui.

« Merci, John, murmura-t-elle enfin

- Je t'en prie, c'est normal. »

Un Vent D'amour Et De LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant