Chapitre 9 : je t'aime, tu le sais ?

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Charles pâlit et faisait les cent pas dans la petite chambre, bien décoré et stylisé par ce qui était, la mode du frère de Mac. Celle-ci se rembrunit aussitôt quand elle le vit et fit demi-tour sans compter que son frère avait prévu le coup et avait bloqué le passage. D'habitude elle aurait aisément pu lui mettre la racler du siècle pour avoir fait cela, c'est vrai, de quel droit il s'occupait de sa vie amoureuse ? Même de sa vie tout court !  Elle essaya tant bien que mal à lui faire desserrer son emprise sur la porte mais avec au total trois doigts cassés et une épaule remboîter c'était peine perdue mais elle voulait sortir d'ici. John n'était visiblement pas du même avis qu'elle.

« Déjà d'une part, vous allez vous parler. Ce n'est plus possible ! Vous êtes aveugle ? vous aimez  réellement vous faire du mal ? L'un l'autre ? Mais vous êtes complètement inconscient ?!  On peut mourir rien qu'en passant la porte, faut-il que je vous le rappelle ? Vous vous aimez ne vous ruinez pas la vie avec votre jalousie et votre dispute idiote ! Vivez ! Merde vous avez de la chance ! J'aurai voulu pouvoir compter sur quelqu'un comme vous comptez l'un sur l'autre...  Je vous laisse. Mais dans 15 minutes, je reviens et vous avez intérêt à ce que vous aillez réglé vos différents, c'est clair ? 

- John ! Menaça-t-elle

- Il n'y a rien qui tienne, Ok ? Dit-il en posant sa main sur sa joue, Je ne veux que ton bonheur p'tite sœur. Tu ne peux pas me demander de ne pas le faire ? Tu le sais ? 

- Il faut vraiment qu'on parle Mac. C'est important. Ce que tu as vu était un stupide accident.

- Un accident ?! Tu te fous de moi ?! Tu étais sur elle !

- Je vous laisse, je ne veux pas les détails. Amusez-vous bien. »

Ce petit pique, lui apporta un regard noir de sa benjamine. Puis elle se tourna vers Charles les bras croisés sur sa poitrine. Grimaçant de douleur dans un micro mouvement de son visage mais il l'avait vu. Il la connaissait par cœur.
Bien, si elle en était tellement obligé, elle allait l'écouter, sans croire une seule de ses paroles. Elle était blessée, vraiment. Il avait toujours été là, mais ce qu'elle avait vu était... Elle avait besoin de lui ! Plus en ce moment qu'à n'importe lequel !

« On est tombé, Mac. Elle m'a entraîné dans sa chute. Elle est avec quelqu'un, tu n'as qu'à lui demandé ! Et par la même occasion, je suis avec quelqu'un moi aussi.

- Tu étais bien peut-être ?!

- Mac, ne fait pas ta crise de jalousie ! Tu sais très bien que tu es la seule personne que j'aime et à qui je fais réellement confiance ! Mince comment il faut que je te le dise ?! En allemand ?! En Italien ?!! En espagnol ?!!! Ich liebe dich !! Io amo !!! Te amo !!!! Et puis tu sais ce qu'est la bague que tu portes à ton cou à côté de ta plaque militaire ? Ce qu'elle représente à mes yeux ?!  Mac, il n'y a que toi que j'aime ! Et il n'aura jamais personne d'autres !

- Je sais, mais... Tu sais que j'ai peur ! Il y a tellement de femmes qui valent mieux que moi ! Et tu es un homme bien et je ne sais même pas ce que j'ai fait pour attirer ton attention et que tu tombes amoureux de moi. murmura-t-elle si faiblement qu'il dû tendre l'oreille alors qu'elle regardait maintenant l'immensité de la mer par la fenêtre.

- Mais enfin, Mac ! Tu sais bien qu'après toutes ses années, je ne peux pas t'abandonner ! C'est insensé, d'accord ? Je t'aime. On se l'a promit ! Pour toujours. »

Il alla vers elle doucement et l'enlaça. Il enfouit son nez dans ses cheveux et observa la mer avec elle. Il savait que la rassurer ne servait plus à rien. Elle était trop stressée. Il devait simplement lui montrer. Son parfum de pêche embauma ses narines. Il aimait son shampoing, il aimait tout chez elle. Ses prises de becs à son sourire, à ses crises, à ses pleurs mais il préférait quand elle était elle-même tout simplement.

Dans un lent mouvement doux, il la retourna pour la regarder dans les yeux et enroula ses bras autour de sa taille, multipliant les baisers sur son front. Elle aussi enroula ses bras autour de son cou. Elle n'en pouvait plus. Elle n'arrivait pas à vivre depuis quelques temps déjà et ses sentiments en profitaient pour  s'emmêler dans un tourbillon incontrôlable et elle se sentait honteuse. Honteuse parce qu'elle savait très bien que Charles n'aurait pas pu la tromper.
Ils avaient toujours été là, l'un pour l'autre. Même dans les pires moments. Ils étaient l'un pour l'autre, la lueur d'espoir qu'ils avaient besoin. L'épaule solide qu'il ne pouvait pas être et dont ils savaient que l'autre avaient pour eux. Elle l'embrassa tendrement et les larmes qu'elle avait eu plus tôt commencèrent à couler une nouvelle fois le long de ses joues. Charles la serra dans ses bras comme si elle était un trésor précieux, faisant attention à ne pas lui faire de mal. Il aurait tellement voulu être là, demain. Les prochaines heures allaient être décisives pour elle comme pour lui. Elles allaient être difficiles. Il ne voulait pas la laisser partir. Il ne voulait pas qu'elle affronte ce monstre toute seule, encore une fois. Il lui avait promis qu'il serait toujours là, mais cette fois... Elle avait besoin de lui et il ne sera pas là ! C'était surtout cela qu'il se reprochait. À cause de cette foutue expédition !

« Je suis désolée, je n'en peux vraiment plus...

- Je sais mon amour. Mais ne doute jamais de mon amour, il n'y a que cela de vrai dans cette foutue vie.

- Moi aussi je t'aime, chéri. »

Elle le berça dans ses bras dans une danse improvisée.Comme leur danse de sentiment, dans leur mots dans leur vie, dans leur amour. Les pas d'une vie. Elle lui caressa doucement le visage et posa son front contre le sien.

« La distance empêche un baiser ou un câlin, mais jamais un sentiment, Charles. Tu sais ce que je fais quand tu me manques ? murmura-t'elle

- Non... Dit-moi ?

- Je mets ma main sur mon cœur et je ferme les yeux car je sais que c'est le seul endroit où tu existes vraiment...

- Je t'aime, tu le sais, hein ?

- Je le sais, Charles.

- Tu sais que me disait ma maman ? Un câlin signifie « j'ai besoin de toi », un baiser veut dire « je t'aime » et un appel signifie « tu me manques ».

- Alors montre-moi. »

Il s'approcha de ses lèvres et dans un baiser, il lui montra tous les sentiments qu'il avait pour elle. Ils restèrent enlacés tous les deux un moment sans dire un seul mot, ils n'en n'avaient plus besoin, ils s'étaient enfin compris. Rien qu'en croisant leur regard. La jeune femme allait l'embrasser quand un cliquetis sur la porte les fit se retourner vers celle-ci. Elle se leva précipitamment et essaya d'ouvrir sans résultat. Elle était fermée. Elle essaya de l'ouvrir avec son code qu'il lui avait donné mais rien n'y faisait, elle n'y arrivait pas. Elle avait vraiment besoin de ça, tiens ! 

Un Vent D'amour Et De LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant