XII. La quête de la vérité

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— Tu connais maintenant les quatre Arkassan: Eòghan, Maelan, Elen et Garwvyr. Tu ne le sais sans doute pas, mais il existe un Dsiarkassan, un demi-Arkassan: Erwyn. C'est un phœnix, issu de l'union de Garwvyr et de Maelan, représentant la maîtrise de l'air et du feu réunie. Tu connaissais déjà Garwvyr, n'est-ce pas?

— Comment le savez-vous?

— Je suis la Déesse de la sagesse et des sentiments, Denwall. Ton esprit est un livre ouvert, pour moi. Il ne sert à rien de mentir.

— Alors vous connaissez la raison de ma présence ici...

— Oui. Je sens que ton cœur est confondu avec ton âme. Cela signifie que ton cœur est pur, tu n'as rien d'un voleur. Je t'aiderai, mais je vais te demander quelque chose, en échange. Si tu acceptes, alors ta quête s'achèvera bientôt.

— Je l'accepte.

— Tu ne sais même pas ce que je vais dire, pourtant tu es sincère. Ton plus grand désir est donc réellement de retrouver ta fiancée... Bien. Jusqu'ici, tout ceux que tu as rencontré dans ta quête t'ont donné une mission qui, à chaque fois, t'éloignait un peu plus de ta maison. La mission que je te donnerai, moi, est de retourner dans ton village. Lorsque tu y seras revenu, tu trouvera la vieille Ysbal disparue. Son temps est venu... Alors, tu te proposeras comme chef du village, et je t'aiderai à y arriver. Alors, tu entameras la construction d'un château. Un château, où le savoir et la connaissance auront leur place, où la seule quête privilégiée sera celle de la vérité. Tu enverras les hommes et les femmes du village aux quatre coins du monde, pour parfaire cette quête. Mais dans ce château je veux que l'on puisse rêver. Rêver, pas seulement du savoir absolu, mais également de mondes imaginaires et de créatures fantastiques. Il y aura donc dans ce château une bibliothèque, la plus grande jamais construite. Y seront réunis les livres de science et de fiction, la rencontre du rêve et de la réalité. As-tu compris, Denwall?

L'expression du jeune homme était celle de quelqu'un hésitant entre la joie et la peur.

— Je le ferai. Si vous me rendez Aëla.

— Très bien. La contrepartie que je te demande prendra ta vie entière, mais t'apportera beaucoup de joie. Je vais également te donner un Don.

— Et... quel sera ce Don?

— Je vois le temps passer, Denwall. Les villes s'agrandissent, et les humains s'éloignent de la nature. Alors, ce Don sera la capacité de ressentir les émotions des plantes. Des arbres, des roseaux, de toutes les plantes. Ainsi j'espère renouer le lien qui s'amenuise entre la nature et l'homme. Ce Don sera transmis de génération en génération. Acceptes-tu cela aussi, Denwall?

Sans hésitation, le jeune homme répondit:

— J'accepte.

Les Larmes de CristalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant