Chapitre 2

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Nora et moi enfin prête, nous partons en direction de cette soirée où je compte bien m'amuser et surtout oublier

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Nora et moi enfin prête, nous partons en direction de cette soirée où je compte bien m'amuser et surtout oublier.

Ma colocataire du côté conducteur, me lance de petits regards qui se veulent discrets mais en réalité, ils ne le sont pas du tout alors Nora m'arrache un nouveau sourire avant que je ne relève ma têtes dans sa direction et que j'arque un de mes sourcils.

- Qu'est-ce que tu as ? lui demande-je.

- Tu as l'air bizarre, ça va ? Si tu veux qu'on rentre tu n'as qu'à me le dire Ray, déclare Nora.

Je secoue la tête avec un mince sourire. Dire que je vais bien est... est un mensonge. Je n'irai jamais bien et je n'aurai jamais le droit de l'être. C'est peut-être méchant ou cruel de mentir à des personnes gentilles comme Nora mais c'est ma seule échappatoire sur ce terrain là. Le mensonge a toujours et fera toujours partie de moi.

- J'vais bien t'inquiète pas, c'est juste que je me demandais à quoi ressemblaient les fêtes Californiennes, mens-je.

- J'en sais rien, mais si c'est comme dans les films ça va être trop cool ! lâche Nora avec un sourire immense.

J'hoche la tête et monte un petit peu le volume de la musique qui passent à la radio.

- T'écoutes du hard rock ? s'étonne-t-elle.

- Non, pas spécialement mais je connais ce groupe et j'l'aime plutôt bien comme cette chanson d'ailleurs, réponds-je innocemment.

- Moi, j'adore ça !

Ce fait ne m'étonne pas le moins du monde, le style vestimentaire de la suédoise est conforme à celui d'une fille et écoute ce genre de musique. Moi et ma meilleure amie, adorions écouter le groupe New Years Day et souvent, pendant de longues soirées, nous mettions en boucle Angels Eyes que le groupe a interpréter avec Chris Motionless. C'était nôtre musique et c'est tout.

Nora se gare devant un grande maison avec des palmiers et j'avoue être légèrement impressionnée, même si je préfère mon duplex à Londres. Il était chic, luxueux et magnifique tout ce qui correspond à ma famille finalement.

Nora se pend à mon bras et nous commençons à marcher en direction de la fête. Une fois dans l'immense maison, la chaleur étouffante de la transpiration et de l'alcool me fait manquer d'air. Je tire légèrement Nora jusqu'à un bar improvisé où je décoche une bouteille pleine de Jack Daniel's et l'ouvre pour boire à son goulot. Je tends la bouteille à Nora qui en boit une brève gorgée ce qui m'étonne.

- Pourquoi tu n'bois pas ? m'enquis-je étonnée à mon tour.

- Parce que si tu te déchires la gueule, faut bien qu'on rentre alors j'fais gaffe Rach.

Je faisais une moue d'accord avant de reprendre une gorgée à la bouteille. Comme Nora l'a si bien dit, je compte bien le déchirer la gueule pour oublier tout le malheur que j'ai causé et que je cause encore.

- Aller ! Viens danser No' ! râle-je en tirant la main de ma nouvelle amie.

- Nan... J'aime pas ça, plaide Nora d'un air gêné.

- À c'que je vois, la fille franche et directe d'aujourd'hui a disparu, déclare-je avec une fausse mine déçue.

- Non ! Non ! Juste je n'aime pas me déhancher comme le fond ces salopes sans cervelle ! clame Nora en désignant des filles.

Bizarrement, j'ai comme un petit truc qui se crée près de mon cœur. Ces filles pourraient très clairement être moi et ma meilleure amie à Londres dans une soirée.

- On s'en fou ! Viens, conclus-je en la tirant vers la foule dansante.

Bouteille en main, je lève les bras et agite ma tête pour faire virevolter mes cheveux bruns. J'attrape la main de Nora qui reste stoïque devant moi et la fait tourner. Lorsqu'elle se retrouve de nouveau face à moi, Nora attrape ma bouteille et en boit plusieurs gorgées qui me font écarquiller les yeux de surprises.

Elle remet la bouteille entre mes doigts et s'agite sans pour autant danser. Nora frappe une personne, puis envoie ses longs cheveux dans le visage d'un autre, j'explose de rire devant sa "danse" puis bois une énième fois dans la bouteille de Jack Daniel's avant de me remettre à danser comme j'aimais tant le faire à Londres.

Au bout de quelques minutes, voir quelques heures, je monte à l'étage pour trouver une salle de bain pour me débarbouiller un peu. J'enjambe malgré moi des corps ivres morts sur le sol, je contourne des personnes entrain de passer à l'acte dans le couloir et j'esquive les personnes pas encore assez alcoolisées pour s'étaler contre le sol.

J'ouvre de nombreuses portes en tombant pour la plupart sur des chambres vides, ou au contraire très occupées mais sans jamais trouver de salle de bain. Certaines portes sont verrouillées alors je n'insiste pas et change de porte, j'ouvre l'une des dernières de ce long couloir et vois une nouvelle fois deux personnes prêtes à passer à l'acte.

Je vais pour refermer la porte mais le regard bleu glaçant du garçon me paralyse complètement. Il me fixe durement pour m'inciter à sortir mais je reste là, paralysée devant son regard bleu. J'aimerai tellement fermer cette porte et m'en aller mais pour je ne sais quelle raison, mon corps ne fonctionne plus.

Le garçon commence à vouloir se lever et comme par magie, cet électrochoc me fait retrouver mes mouvements alors je claque la porte et me retourne pour m'appuyer contre celle-ci. Je soupire de soulagement, si je n'avais pas pu bouger, ça aurait été horriblement gênant et problématique.

J'apporte le goulot d'une nouvelle bouteille à mes lèvres et la finis d'une traite avant de caler ma tête sur la porte sauf qu'elle vient s'ouvrir quelques millièmes de secondes après ça. Je me retrouve donc allongée sur le sol sans plus aucune force de me relever.

Un corps m'enjambe a la manière que je le faisais pour monter et je reconnais le garçon de la chambre. Sûrement sous les effets de l'alcool, je me mis à rire. Il se tourne subitement vers moi et arque un sourcil.

- Encore là toi, pouffe-t-il avant de regarder la foule plus bas.

- T'as été rapide bordel ! me marre-je.

Une nouvelle personne vient m'enjamber et j'en déduis que c'est la fille avec qui il a fait son affaire.

- Alors c'était bien ? ris-je toujours comme une femme sénile.

Sans me répondre, la fille qui s'en allait, se retourne et me lève son majeur. Je rigole encore plus et ferme les yeux pour apaiser ce fou rire idiot.

- T'es complètement défoncée, proclame l'inconnu avant de s'en aller.

Je ne me préoccupe pas de lui et tente de me relever attrapant tout ce qui passe dans ma main mais c'est peine perdu alors je me re-laisse tomber, si près du but pourtant, contre un mur qui ne risque pas de s'ouvrir pour sa part.

Bᴇᴄᴀᴜsᴇ Hᴇʟʟ ɪs MᴇOù les histoires vivent. Découvrez maintenant