28. Alicya vs everybody

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Pdv Alicya

Quelques minutes auparavant du chapitre précédent.

Je marchais tranquillement, mes flacons de parfum achetés dans une main, mon portable dans l'autre. Je m'en voulais un peu d'avoir envoyer Serena sur les roses. Une fois que j'aurais fini cet assassinat, peut-être qu'on pourrait reprendre le sujet là où on s'était arrêtées. Je me sentais coupable d'avoir été si froide mais je ne voulais pas qu'elle risque de se faire blesser. Je ne voulais plus que personne ne soit blessé, je ne veux plus qu'ils meurent. Je ne veux plus ressentir cette douleur. Plus jamais. S'il faut que j'endure ce fardeau toute seule en échange de leur vie, alors ce n'est qu'une maigre condition à remplir. J'eus un rictus moqueur, voilà que moi, Alicya Alba, je me m'étais à ressentir le besoin de les protéger. Je devenais trop sentimentale, ça finirait par me tuer.

Mon ventre gargouilla. C'est vrai que je n'avais rien mangé depuis un bout de temps et que je n'avais même pas pu finir ma glace. J'avais vraiment envie de manger de la charcuterie. Ce n'était pas raisonnable mais je m'en fichais, j'avais envie de saucisson. On dirait un cri de guerre : Saucisson ! Plus j'y pensais, plus j'en avais envie. Cinq minutes plus tard, je ressortais d'une boucherie armée de saucisson. C'était tellement bon que ma gourmandise a fini par déclencher mon pouvoir presque sans m'en rendre compte. Soudain, j'entrevis une étincelle de lumière semblable à celle d'un sniper et un bruit presque inaudible de détonation. D'après le sifflement qu'elle causait dans l'air, elle m'avait pour cible. En un éclair et sous l'effet du saucisson, j'ai visualisé la trajectoire de la balle et l'ai esquivée. La balle détruisit un arbre à ma droite sans me toucher. Tiens, maintenant que je le remarquais, il n'y avait plus personne dans les rues. Tout était désert. Je perçus des bruits de pas, un homme d'une vingtaine d'années et de faible corpulence approchait.

- Tss, ai-je pesté, tu peux pas me laisser en paix cinq secondes, Matéo ?

L'homme aux yeux magentas et aux cheveux d'onyx sortit de l'ombre et me sourit.

- Ravie que tu te souviennes de moi, Alicya, dit-il.

A la vue de son visage, ma plaie dans ma poitrine se réveilla avec deux autres blessures dans mon abdomen, souvenir de sa lance et de son revolver.

- Je ne pensais pas que tu survivrais, m'avoua-t-il. Tu avais l'air d'être passée dans l'autre monde quand ton coéquipier t'as secouru. Comment as-tu survécu ?

- Je suis résistante, ai-je simplement répondu. Et toi, n'es-tu pas prétentieux de croire que tu peux me battre seule alors qu'à trois vous n'avez même pas réussi à me tuer ? Vous aimez bien tenter le diable.

- Je ne suis pas venu seul, m'avoua-t-il avec un sourire narquois.

Soudain, des soldats envahirent la place où nous étions pointant leur fusil sur moi. A l'arrière, des hordes armées de bazookas et de lance-missiles avec même une bonne vingtaine de canons. En même temps, Matéo sortit sa lance et trancha l'air avec. Il pouvait pas arrêter de se la péter, cet idiot ?

- Je vois que tu as sorti l'artillerie lourde, ai-je constaté en zieutant les alentours. Ce n'est pas un peu excessif contre une seule personne ?

- Je souhaite éviter de reproduire la même connerie d'Atamaï.

- C'est vrai que ça nous avait bien fait rire, me suis-je moquée en repensant à la soirée chez la duchesse.

Le visage du général se crispa.

- C'est pour redorer l'honneur d'Atamaï auprès de l'Empereur que je vais te tuer, m'annonça-t-il.

J'ai sorti la nouvelle arme que m'avait fabriqué Matt avant de partir en mission, une barrette en forme de fleur de lys bleu céruléen ornée de ma relique, un saphir, qui se transformait en faux. Je l'ai déployée, prête à me battre.

Scarlet NightmareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant