Scarlet Nightmare

23. Retrouvailles

Et voila le chapitre 23.
Bonne lecture les p'tites patates douces 😘

Pdv Alicya
Finalement, il n'y avait pas d'avis de recherche au nom de Serena. Ça m'inquiétait d'ailleurs. Qu'est-ce que Minerva attendait ? Pourquoi n'a-t-elle pas sauté sur l'occasion ? Tout ce dont on a eu le droit de l'incident c'est un article de journal disant qu'afin de rémunérer les nobles de leur coopération à la quasi capture d'un membre du Scarlet Nightmare, ils allaient faire passer un nouvel impôt. J'ai grogné, je détestais ne pas comprendre.

A côté de moi, Serena conduisait, son regard pensif et perdu dans le vide se perdit à travers ses mèches décolorées. Je me suis demandée à quoi elle pensait pour être aussi concentrée, dans cette posture, elle me faisait presque penser à Raven avant de faire l'un de ses tirs sur plus de vingt kilomètres. Penser à la jeune tireuse eut le même effet qu'un coup de poignard dans le ventre. Si seulement j'avais été là, si seulement j'avais pu la sauver. Je l'avais laissée mourir et je me disais cheffe adjointe ? J'eus presque envie de rire de moi. J'avais échoué en tant que chef, je suis pathétique. Athéna n'aurait pas échoué elle. J'aurais du attendre avant de les envoyer en mission. J'aurais du prendre plus de précaution. J'aurais du venir. J'aurais du, au moins, servir de diversion pour sauver Raven. J'aurais du plus réfléchir. J'aurais du...

- Hey Alicya ! Apostropha Serena me faisant sortir de mes pensées. Je prend cette sortie ou la suivante ?

- Peu... peu importe, ai-je répondu. Fais comme tu veux.

Serena me jeta un bref coup d'oeil.

- Raven est morte ! Ce n'est pas en culpabilisant que tu la ressusciteras, me dit-elle d'un ton sec.

- Je sais ! Ai-je grogné.

Soudain, elle freina et je fus propulsée vers l'avant. La ceinture de sécurité bloqua pendant un instant ma respiration au cou avant de me griffer la gorge. Une fois que la voiture fut complètement arrêtée, la pression sur la ceinture disparut et je suis retombée sur mon siège.

- Mais t'es folle ! Me suis-je exclamée. T'as failli nous faire tu...

Elle pointa un magnum chargé sur ma tête, me coupant la parole.

- Qui es-tu ? Me demanda-t-elle.

J'ai émis un grognement d'incompréhension.

- La Alicya que je connais est une femme forte, quelqu'un qui n'hésite dans aucune de ses décisions, qui assume l'entièreté de ses responsabilités, pas une misérable s'apitoyant sur le sort d'autrui. La Alicya que je connais, que j'admire et que j'affectionne est froide, réservée sur son passé, idolâtre Athéna, brûle les lettres de son frère en entendant qu'il vienne de lui-même, manie la faux comme personne...

- Arrête ! Ai-je ordonné.

Je n'avais pas haussé le ton mais Serena se tut.

- Et si, pour une fois, je n'avais pas envie d'être forte ? Ai-je interrogé sans oser croiser son regard.

- Alors tu n'es plus digne d'être la cheffe adjointe du Scarlet Nightmare, ni même d'être une Résistante, me répondit Serena elle s'arrêta un instant avant de reprendre : dans notre combat, il y aura des coups durs et des moments de joie, des crises difficiles mais combien de personnes sauverons-nous ? Combien de vies seront épargnées de la guerre grâce à nous ? En poursuivant notre combat, on n'empêche d'autre de se rendre dans la voix du carnage. Nous prenons sur nous et continuons d'avancer tout en inspirant le peuple de libertés. Nous sommes leur symbole d'espoir mais aussi leur pire crainte, nous sommes des assassins. Mais pas n'importe quels assassins, nous sommes des assassins libres, nous nous battons pour la liberté, elle est notre seule raison de vivre.