25. Antarès

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Bonne lecture❤️

Pdv Diana
J'aime quand un plan se déroule sans accroc. Quand c'est rapide, simple et efficace. Avec Antarès, on devait infiltrer le laboratoire, fouiller les travaux des scientifiques, ressortir avec ou sans les recherches recherchées puis regagner le point de rendez-vous avec Athéna et Ivy avant de partir d'ici. Avec Antarès, on avait bien commencé, très bien même. Alors pourquoi se retrouvait-on poursuivi par une horde de gardes ?

- Comment est-ce que tout a dégénéré ? Ai-je demandé à Antarès.

- Je pensais qu'on se ferait remarquer aussi vite, renchérit Antarès.

Nous avons pris une ruelle sur la droite sans ralentir. Il pleuvait et je manquais de glisser à maintes reprises, sans Antarès, je serais déjà aux mains de la garde.

- Désolé, s'excusa Antarès, c'est moi qu'ils ont reconnu.

- On s'en fiche ! Tout ce qui compte c'est de les semer.

- On n'y arrivera pas, assura Antarès.

Je lui ai jeté un coup d'œil.

- Il est tout simplement hors de question que tu te sacrifies ou quoi que soit dans le genre ! L'ai-je prévenu.

Il resta silencieux.

- Ecoute-moi bien Antarès ! Si tu fais l'idiot, je jure que je t'arracherais les oreilles ! Ai-je menacé.

- T'inquiète Diana, je ne compte pas mourir, m'assura Antarès. Je dis juste qu'ils ne connaissent pas encore ton profil alors que moi, je suis une célébrité dans la ville, il serait plus judicieux de...

- La ferme ! Ai-je ordonné.

- Mais..., tenta-t-il.

- La ferme, juste ferme-la. Ces gardes ne sont pas un problème.

Il pleuvait toujours. Parfait ! Comme ça, il y avait peu de chance qu'ils découvrent mon pouvoir. J'ai visualisé une énorme cascade d'eau qui s'abattait sur les garde puis un fil tendu au ras du sol qui les ferait tous tomber. La cascade d'eau apparut puis le fil, j'entendis les gardes tombés. Vif comme l'éclair, Antarès se retourna tendant sa main droite vers les gardes.

- Mitraillette, me demanda-t-il.

J'ai visualisé une mitraillette dans sa main tendue qui apparut quelques instants plus tard. Antarès tira, décimant les gardes à terre. Une fois le carnage achevé, il me fit signe de partir et nous nous sommes faufilés à travers Naos.

J'étais à bout de souffle quand Antarès s'arrêta, la mitraillette disparut mais je me suis mise à saigner des oreilles et du nez, le contre-coup de mon pouvoir. Antarès me tendit un mouchoir et j'ai enlevé le sang.

- Tu n'étais pas obligé de tous les tuer, ai-je murmuré à Antarès.

- Ils avaient vu ton pouvoir et tous les gardes ici sont loin d'avoir les mains propres, maugréa-t-il.

De nous tous, c'est lui qui était le plus en colère contre le système. Avec les soldats ou les régimentaires, il était sans pitié, encore plus qu'Alicya ou Serena. En même temps, je savais qu'il avait été offert à l'Empereur, lui et un paquet d'autres garçons, de la part de l'ancien dirigeant de Babel. Lui et tous ces enfants avaient été traités comme des cobayes par l'armée, ils ont été maltraités, humiliés, battus, et modifiés dans l'unique but de satisfaire les envies des militaires. L'ancien roi croyait certainement qu'avec un tel tribut, il gagnerait peut-être la compassion de l'Empereur. Mais l'Empereur n'a aucune compassion, il n'est qu'avidité et cupidité, rien d'autre. L'ancien roi fut exécuté un an plus tard.

- J'aimerais libérer mes compagnons, murmura Antarès. Mais j'imagine que la garde impériale les a manipulés de sorte à ce qu'il croient que le seul traitre, c'est moi.

Il soupira et passa sa main sur son cou, là où avait été gravé un marque au fer rouge l'identifiant comme simple rat de laboratoire, lui retirant son humanité. Antarès n'avait même pas de nom de famille, en un sens, c'était très malheureux. Il ne sait et ne saura jamais s'il avait des parents, des frères ou des soeurs. Il ne connaitrait jamais le bonheur d'avoir une famille, c'est ça qui motive sa haine.

La fuite d'Antarès a été passée sous silence, les autorités craignaient que le peuple ne les soutienne lui et la Résistance s'il apprenait comment ils étaient traités alors il était encore méconnu. Seuls la garde impériale en charge du projet d'où il était et quelques hauts placés dans l'armée savent qu'il existe et qu'il est avec nous. Mais Antarès a raison, à Naos, il est une véritable célébrité. C'est la seule ville qui est au courant de son existence et de son appartenance à la Résistance mais la garde impériale supprimait quiconque aurait l'idée d'en parler avec un habitant extérieur de la ville.

- On devrait se séparer, dit-il.

- Je t'ai déjà assuré que...

- Je vais faire diversion, tu en profiteras pour t'infiltrer.

Je l'ai regardé, sceptique.

- Et puis, je les entendrai arriver alors je ne risque rien, m'assura-t-il en enlevant deux boules de cotons de ses oreilles.

Il m'avait raconté que son ouïe avait été « améliorée » à son extrême. Il était capable d'entendre une mouche voler à 300 mètres aux alentours, c'est ainsi qu'il réussi à deviner si quelqu'un ment : il est capable d'entendre les battements de coeur ou les muscles se contracter d'une personne sous l'effet du mensonge. C'est tout juste s'il n'entend pas les pensées. Je pense qu'il peut être télépathe sur de courtes distances mais Antarès affirme en être incapable, comme si je le croyais.

- T'as intérêt à rester en vie ! L'ai-je prévenu. Sinon je te ressuscite pour te tuer, est-ce clair ?

- Très clair, m'assura-t-il avec un sourire.

J'ai imaginé un cape noire me recouvrant et ai saisi mon katana.

- Dans trois heures au lieu de rendez-vous ! Ai-je rappelé.

- J'y serais, promit-il.

Il avait plutôt intérêt !

Tel un chat, je me suis faufilée dans les ruelles. Je n'avais rencontré aucun garde bien que j'avais entendu la sirène des autorités une multitude de fois. Soudain, j'entendis un bruit sourd et une explosion retentit au loin. J'aurais continué mon chemin sans m'en soucier si je n'avais pas entendu le cri d'Antarès.
Je me suis figée en reconnaissant sa voix et suis montée sur le toit le plus proche. J'ai créé des jumelles et ai inspecté les environs de l'explosion.

- Non, il ne peut pas, ai-je murmuré.

J'avais du mal à respirer, mes larmes menaçaient de tomber à tout moment... Non ! Impossible ! Personne ne peut tuer Antarès ! Je refusais de croire que le destin l'avait châtié pour s'être sans cesse vengé sur des gardes.

J'ai essayé de me reconcentrer sur ma mission mais l'odeur de chair brûlée et les cris de joie des gardes ne rendaient pas la chose facile.

Noooonnnn 😭😭😭
Antarèèèèssss 😭😭😭
Patator : Je sais pas si t'es au courant mais c'est toi qui écrit l'histoire, espèce de cruche patatosaure.
Moi : Patatosaure ?
Patator : Qui se nourrit exclusivement de patates, espèce de patate.
Moi : Tu sais que je le prend comme un compliment ?
Patator : *lève les yeux au ciel* bref, tu as développé Antarès par un point de vue externe puis tu l'as fait crever, tu l'aimais vraiment pas ?
Moi : C'est pas vrai d'abord ! 😭😭😭

✊🥔 Force et patate à vous 🥔✊

Scarlet NightmareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant