Scarlet Nightmare

30. Affrontement

Pdv Erena
- Comment tu t'es retrouvée là ? Ai-je demandé à Arya.

- Eh bien figure-toi qu'après que certaines personnes supposées être mes coéquipiers m'aient abandonnée, j'ai essayé de rentrer à la base par trains, et je me suis gourée de train puis je suis tombée sur le général W qui n'a pas voulu me dire dans quelle direction allait le train.

Je n'aurais pas su dire si elle était malchanceuse ou très chanceuse. Franchement, je savais pas.

Wilfrid tourna la tête vers moi puis vers Arya comme s'il se demandait dans quelle merde il s'était fourré. Je me suis tournée vers lui pour lui lancer :

- Tu vas être incapable de nous gérer toutes les deux à toi tout seul, surtout que ton pouvoir ne va pas être facile d'utilisation dans un train, tu devrais appeler tes gardes pour t'aider.

Il me reluqua comme si j'étais une espèce d'alien qui ferait la Macarena en claquettes.

- En gros soit vous me tuez ici, soit j'appelle mes hommes pour laisser le champ libre à vos coéquipiers qui saboteront le train, c'est ça ?

Et merde !  Il est plus malin que prévu. Bon allez, improvisation, j'ai absolument besoin de faire diversion pour Etienne et Matt...

- Te tuer ? Ai-je répété. Quelle drôle d'idée ! Non, tu es un général très proche de l'empereur. On va plutôt te sectionner les tendons des épaules et des genoux pour t'immobiliser puis on te tortureras jusqu'à ce que tu nous dises tout ce que tu sais sur les forces alliés.

J'ai baladé mon regard et ai remarqué les visages horrifiés de certains passagers.

- Puis on se servira de toi comme d'otage pour réclamer la libération de tous les esclaves, ai-je ajouté pour montrer que je n'étais pas tout à fait une sauvage dépourvu d'émotions.

- Comme si ma vie avait autant de valeurs, ricana-t-il.

Un pincement de pitié me serra le coeur mais

- Est-ce que tu pourrais libérer la cruche que tu retiens s'il te plaît ? Lui ai-je demandé. Elle a beau être une catastrophe ambulante, on l'aime plutôt bien dans la Résistance.

- Oui évidemment, tu veux aussi un jus de fruit et des violons pour célébrer vos retrouvailles ? Fit-il sarcastique.

- En vrai j'aimerais bien un smoothie au chocolat si possible, intervint Arya.

Un smoothie au chocolat ? Comment faisait-elle pour inventer des trucs pareils, surtout alors qu'elle est à la merci d'un général ? Cette fille est un mystère. Tu ne sais jamais ce qui peut sortir de sa bouche, pas même moi qui la côtoie depuis belle lurette.

Le général la toisa comme s'il se demandait si Arya avait toute sa tête. Question à laquelle je ne pouvais pas répondre.

- C'était du sarcasme, précisa-t-il.

- Du quoi ? Fit Arya.

- Abandonne, lui ai-je conseillé, tu es tombé sur Miss-premier-degrés-absolu, c'est un genre de super-pouvoir qui l'empêche de percevoir le sarcasme ou l'ironie. Et oui, j'ai toute ma tête et suis très sérieuse, ai-je ajouté devant sa question muette.

- C'est un super-pouvoir ça ?

- Je ne vois pas ce que ça peut être d'autre, une super-malédiction peut-être ?

- Eh oh ! Nous interrompis Arya. J'aimerais ne plus être allongée sur la moquette dégueulasse d'un train avec une lame à quelques centimètres de ma gorge !