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Leah Asker 

Le soleil se couchait derrière les grands arbres qui délimitaient le campus, et j'étais assise contre Luke dans les gradins. Il avait fini son entraînement et j'étais invitée à son match qui avait lieu la semaine prochaine. On regardait le coucher de soleil tout en s'empiffrant de choses grasses et non saines pour la santé. La température chutait de plus en plus, me faisant resserrer ma veste autour de mes épaules. Ma tête posait sur ses genoux, il me pose une énième question.

- Si tu avais le choix plus tard, tu ferais quel métier ? Il me demande en me tendant le paquet de chips.

- Huum si tu avais posé cette question à la Leah de six ans, elle t'aurait répondu astronaute. La Leah de maintenant te répondrait dans les sciences humaines. Et toi ?

- Le Luke de six ans t'aurait répondu chanteur et musicien. Le Luke de maintenant te répondrait chanteur et musicien.

Je me redresse pour le regarder, il m'avait parlé plusieurs fois du groupe de musique qu'il tenait avec ses meilleurs amis. Luke chantait depuis sa tendre enfance, et c'était l'une de ses plus grandes passions. Je savais que son groupe était une des choses qui tenait le plus à cœur.

- Je ne t'ai jamais entendu chanter !

- Moi si, tu sais les refrains des musiques que tu fredonnes quand tu travailles distraitement, il me rappelle en rigolant. Digne de la voix de Beyoncé, ou Rihanna.

Je le tape au torse.

- Sérieusement Luke, je ne t'ai jamais entendu chanter alors que c'est ta passion.

- C'est tellement dommage pour toi, figure toi que tu rates un énorme truc, il se vante.

- N'abuse pas non plus !

- Si tu veux m'entendre passe à l'appartement pendant l'une de nos répétions au sous-sol, il finit par me dire avec plus de sérieux.

- L'appartement ? Je relève.

- Oh, c'est vrai, tu as raté cet épisode-là ! On était à la recherche d'un appartement avec les mecs pour une coloc' parce qu'on s'était lassé du campus. On en a réussi à en avoir un pas très loin d'ici et on s'est installé dès la remise des clés.

- Tu annonces ça avec tellement de nonchalance, comme si c'était banal.

- On cherche depuis longtemps donc on était pressé d'emménager. Passe après si tu le souhaites, ma chambre est super bien décorée.

Je regarde mon téléphone et il affichait huit heures du soir.

- Aller ça va, il n'est pas si tard ! Insiste le blond en faisant la moue.

- Bon d'accord, je cède en récupérant mon sac à dos.

Je ramasse les déchets et les bouteilles vides derrière nous avant de les jeter dans la poubelle la plus proche. Luke passe son bras autour de mes épaules, et nous partons à grands pas vers sa voiture. Une fois attaché, il demande sur un ton mielleux :

- Tu voudras bien rester pour regarder un film ?

- Luke ! Je souffle amusée. Tu profites du fait que je sois gentille là !

- Je t'ai déjà dit que ta gentillesse te perdra un jour. T'es ce genre de fille qui ne peut pas dire non parce que ça te gênerait ou bien parce que tu es trop timide. En tout cas, tu n'arrives pas à dire non ou sinon tu as du mal. Après, c'est ce qui fait ton charme et ta personnalité, je ne suis pas en train de dire le contraire.

- Tu peux arrêter de me cerner aussi bien ? Tu me fais peur. Pour le film, j'aimerai bien, c'est une bonne proposition. Demain, j'ai cours dès le matin.

- S'il te plaît, Leah, essaie de ne pas penser aux cours pour une fois.

Je tourne la tête vers la vitre, et essaie de me repérer dans la ville pour savoir où le blond nous conduit. Tournant la tête de nouveau vers Luke, je remarque qu'il m'observe avec espoir.

- Bon d'accord parfait, tu as gagné, je cède.

Il se tortille sur son siège de joie en commençant à me déblatérer une longue liste de film qui ne me disait rien, mais je retiens seulement la promesse d'une pizza de la part de Luke. Le blond se gare proche d'un supermarché et se détache. Je fais de même, en récupérant mes affaires tout en le suivant. Il me guide à travers différentes rues avant de déboucher sur un immeuble. M'ouvrant la porte d'entrée, je m'engouffre dans le hall. Plusieurs minutes plus tard, après avoir emprunté l'ascenseur, on rentre enfin dans l'appartement.

Ma première impression en voyant le salon et le long couloir débouchant sur plusieurs pièces est que c'est immense.

- Je te fais visiter ? Me propose-t-il.

- Si ça ne te dérange pas.

Il me fait une petite visite guidée en me montrant tout l'appartement et termine en me présentant sa chambre. Elle était simple et de ce que j'avais compris les meubles ne lui appartient pas, mais Luke avait décoré à sa manière. Sur les étagères murales, plusieurs livres étaient posés et je reconnais certains qu'on a étudié. Une guitare dans le coin est présente, et sur un pan du mur, il y avait différents posters de différents groupes qu'il apprécie et de film.

- Bienvenue chez moi ! Il déclame en enlevant ses boots d'un mouvement.

Il chasse sa veste aux insignes de l'université en la posant sur sa chaise de bureau.

- Ils sont passés où les garçons ?

- Aucune idée, il m'avoue en ouvrant son placard. Je vais t'abandonner quelques minutes, le temps de prendre une douche, attend moi ici.

Il disparaît en rejoignant le long couloir. Je me laisse tomber sur son lit en regardant le plafond. En plissant des yeux, je remarque des étoiles fluorescentes collés, les mêmes que pendant ma tendre enfance. Je trouvais ça super mignon qu'il en est collé. Je me lève en partant vers la grande fenêtre en l'ouvrant. La vue s'étendait sur toute la ville, et d'ici je pouvais voir les bâtiments. Le ciel était désormais noir, et laissait voir les étoiles. Je respire l'air frais en songeant.

Luke était adorable avec moi et je n'arrivais pas à me défaire à l'idée de ses lèvres contre les miennes. Je devrais arrêter de penser à tout ça et en premier lieu d'arrêter de me torturer l'esprit. On n'est pas revenu sur ce moment, mais je savais que j'allais devoir le faire à un moment ou à un autre, peut-être même lui avouer ce que je ressens pour lui quitte à me prendre un vent. Quoi que je tenais beaucoup trop à la relation qu'on entretient pour la perdre juste pour des fichus sentiments.

- Wow, il fait froid ici. Tu fais quoi à la fenêtre ?

Je me retourne et le blond se tenait contre la porte en train d'enfiler un t-shirt. Ses cheveux trempés tombaient en tous sens et bordel de merde, il était putain de sexy. 

t h i e f - l.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant