Chapitre 10 : Bleu tempête

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NdA : Le média n'a aucune sorte de rapport

P.D.V. Yamiko // Q.G. de l'Akatsuki // Le lendemain matin

Le quartier général était aussi silencieux et froid que peut l'être une tombe.

Chose que l'on pouvait comprendre, 5 heures du matin était décidément un horaire trop tôt même pour une organisation secrète terroriste.

Je marchais d'un pas feutré sur le parquet parfaitement lisse et sans aspérité, une boule d'angoisse logée au creux de la gorge. Boule qui n'avait pas cessé d'enfler progressivement avec les secondes.

La cause ?

Tout simple ; je ne me sentais pas prête et la conversation que j'avais eut avec Sakura la veille n'avait aidé en rien.

« - N'y vas pas Yamiko ! »

Je revoyais sans peine ses grands yeux de jades noyés dans des larmes encore jeunes et timides. La réalité était que depuis notre presque « admission » à Akatsuki Sakura dépérissait lentement comme une fleur qui fane.

Ses sourires devenaient rares et son regard fade, elle se faisait discrète et effacée, ne participait presque jamais à la conversation et il me fallait toujours inventer des stratagèmes pour la sortir de son mutisme.

Parce que le choix que j'avais fait avec le cœur et l'âme, elle l'avait fait par défaut.

Au départ elle avait déserté Konoha pour retrouver Sasuke, pas se retrouver enfermée dans une grotte entourée d'antagonistes quelque peu spéciaux. Bien sur que Sakura avait tenté de me rassurer en me disant que si elle restait ici c'était avec l'espoir que, Sasuke comme tout bon jeune dégénérant totalement finirait par faire un partenariat avec l'Akatsuki.

Sauf que pour cela il fallait tuer Itachi Uchiwa et si j'admettais ne pas connaître tous les secrets, crises de nerfs, d'angoisse du couple Uchiwa j'avais bien compris que la tension s'accumulant entre mon institutrice et son assassin était directement due à la menace qu'était Sasuke.

Par conséquent l'on pouvait dire que les probabilités de l'arrivé de Sasuke dans l'Akatsuki étaient inférieures à 50%. Il devait en effet d'abord tuer un Uchiwa qui ne devait pas avoir si envie que cela de mourir et ensuite rien n'était sur qu'il désirait s'allier avec l'organisation.

Beaucoup de mots (NdA : oui, l'auteur avoue qu'elle paraphrase beaucoup) pour dire que ma meilleure amie n'allait pas bien.

« - Dis leur ! Dis leur que tu ne peux pas ! »

Je poussais un soupir et remarquais que ma marche s'était stoppée juste face à la porte séparant le couloir principal de l'entrée.

Une main se glissa sur ma hanche, je ne me retournais pas, il ne le fallait pas.

Parce qu'il ne devait surtout pas voir mon doute.

La main poursuivit davantage son chemin pour m'enserrer totalement puis une chaude voix vint murmurer à mon oreille.

- Ouvre la porte Yamiko.

Je frissonnais et obéis cependant.

Mes doigts se posèrent sur le panneau et dans la mi-pénombre des aubes d'hiver je vis les cinq taches de couleurs de mes ongles peints.

Bleu tempête.

C'était la couleur que j'avais choisie parmi celles restantes dans le catalogue de Kakuzu.

Aiko Tome 3 : Emporte nos promessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant