Aiko Tome 3 : Emporte nos promesses

Chapitre 14 : L'Ennemi Intime

P.D.V. Aiko // Konoha // Bureau de l'Hokage // Pendant ce temps

Le silence de la pièce était froissé par le régulier tapotement de l'index de l'Hokage sur le bois de son bureau. Elle nous observait, une main retenant sa tête et l'autre évacuant son stress, ses yeux mordorés passant de ceux de Yamiko aux miens.

Cela faisait une bonne dizaine de minute que ce manège durait, que la Senju tentait de nous évaluer, nous debout, elle assise.

Elle désirait savoir qu'elle était la relation entretenait Yamiko et l'Akatsuki, autrement dit, moi et tant que la Godaine n'en aurait pas une petite idée elle ne bougerait pas.

Je jetais un coulais un regard discret à la Kagami, qui tête baissée, devait surement elle aussi réfléchir à la stratégie à tenir.

Nous étions alors seules dans la pièce ; la Senju, Yam et moi. Cette première avait viré tout le monde, même les ANBU, son assistante, le Nara, mon père et le Kitsune.

Ce qui en soit n'était pas conseillé ni prudent mais surement que la plantureuse blonde avait décidé de se faire son propre avis sans interférences extérieure.

Mon dos commençait à me faire souffrir et mon esprit m'intimait de changer d'appuis pour soulager cette tension du à l'enfant que je portais. Seulement dans cette pièce j'étais un soldat face à un ennemi, pas une mère, ni une amante, encore moins un être humain avec ses peurs, ses faiblesses et doutes.

Il fallait juste que Yamiko enregistre la mécanique sans pour autant oublier ce que je lui avais dit sur la manipulation.

Mes paupières se fermèrent, les probabilités que l'on s'en sorte étaient de 70%.

C'était simple ; il fallait trouver le chakra nécessaire pour un Kaze no Teikoku de type tertiaire qui nous permettrait de sortir de l'enceinte du village ce qui représentait une distance déjà raisonnable puis l'invocation de Kahoruko qui selon l'humeur de ce dernier coûterait plus ou moins de chakra.

Mais pour cela il fallait que Yamiko joue son rôle du début à la fin sans faillir et ce quelque soit la durée de ce séjour à Konoha.

J'ouvris les yeux et penchais légèrement la tête sur le coté ; ma blessure au front avait apparemment coagulé. Les ANBU avaient du recevoir comme permission de se défouler sur moi tant qu'ils préservaient le futur point de pression (aka Naoki), en un sens cela me faisait savoir qu'ils seraient prêt à tuer mon enfant si je ne leur donnais pas satisfaction et cela m'effrayait presque.

Parce qu'au fond de moi je ne savais que je ne saurais pas choisir entre loyauté et maternité, entre fidélité et promesse.

Le silence observateur de la femme face à nous commençait à m'agacer ; les minutes en ces lieux pouvaient se montrer très précieuses.

Un sourire passa sur mon masque, un sourire provocateur visant l'Hokage.

Et cela fonctionna.

- Pourquoi souris-tu.

Yamiko tourna vers moi un regard perdu et quelque peu surpris ; je lui avais pourtant dis de ne pas s'en faire pour moi.

Tranquille, je répondais.

- Parce que votre doute m'amuse.

La Senju croisa ses doigts avant d'y poser son menton, ses yeux plongés dans les miens.

- Mon doute ? Tu es bien sure de toi pour quelqu'un dans ta position.

Malgré le ton calme et posé, les éclats d'or dans ses pupilles noisette se troublèrent. Peut-être parce que mon sourire avait augmenté d'un cran.