Chapitre 34 : Mais le monde se souviendra de nous

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NdA : Ci-dessus la vidéo qui a sauvé ce chapitre

P.D.V. Omniscient // Q.G. de l'Akatsuki // Après-midi // Prologue

Un orage en hiver ce n'était pas courant.

Non, pourtant un grondait derrière les vitres du salon silencieux, frappant de toutes ses forces contre ces dernières. De temps en temps un éclair zébrait le ciel, faisant vibrer le quartier général entier.

Ces brèves illuminations célestes découpaient dans la pièce les ombres de ceux présents qui d'un air grave contemplait la colère de cieux.

Ils avaient compris.

« - Le signal sera simple ; si la pluie se change en orage c'est que nous avons perdu. Il ne vous restera plus qu'à lire le testament que Konan et moi avons rédigé. »

Ils ne disaient rien, tous, le regard perdu dans l'amas noir et cotonneux que formait les nuages.

Tous sauf une qui se contentait de bercer le plus âgé de ses enfants, les yeux rivés dans ceux d'onyx de son amant.

Parce qu'elle savait ce qu'il s'était réellement passé et pourquoi.

L'enfant gémit à un coup répété de tonnerre, il avait peur de l'orage et la mère déposa sur son front un long et tendre baiser.

Plus pour se rassurer, elle.

Parce qu'une nouvelle fois l'avenir se teintait de couleurs incertaines, pour elle, pour eux, pour lui.

Le plus âgé de tous, le comptable, finit par prononcer froidement ;

- Je crois que nous avons une dernière chose à faire.

Ils hochèrent la tête en silence, surement trop occupé à digérer la nouvelle situation.

L'Uchiwa se tourna vers la jeune femme et planta son regard dans le sien, lui faisant comprendre qu'il était temps de coucher l'enfant pour son habituelle sieste.

Elle remonta d'un geste son fils, une main le ramenant contre elle et sans un regard pour son mari disparut dans le couloir plongé dans l'obscurité.

P.D.V. Aiko // Q.G. de l'Akatsuki

Un coup de tonnerre retentit, mon fils ainé leva vers moi ses deux grands yeux que la peur avait écarquillés.

- Maman j'ai peur...

Je le tranquillisais d'une caresse.

Moi aussi j'ai peur, moi aussi et je n'ai pas de maman pour faire ce que je te fais mon fils.

Un sentiment d'amertume vint trancher l'angoisse dans laquelle je ne faisais que m'enfoncer depuis le premier grondement orageux. De toutes manières si elle avait encore été en vie elle ne l'aurait pas fait.

- C'est normal mon petit prince, c'est normal d'avoir peur, c'est tout à fait humain.

Même ta mère a peur, même ta mère est humaine.

- Oui mais si j'ai peur tu dois t'occuper de moi et Naoki a plus besoin de toi que moi !

Je m'arrêtais un instant, surprise.

Le couloir fut brutalement éclairé par la lumière blanche et crue d'un éclair qui fut reflété par les deux miroirs sombres que j'avais devant moi.

Aiko Tome 3 : Emporte nos promessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant