Aiko Tome 3 : Emporte nos promesses

Chapitre 17 : Le parfum de Maman

P.D.V. Yamiko // Route pour Oto // Approches du Q.G.

Je m'étais habituée au rythme étonnamment doux du renard géant, à la route filant sous mes yeux, au silence de cette course effrénée tout en me demandant cependant ce que les gens voyaient de cette bête de légende sur laquelle étaient assises deux échappées.

Ma tête s'était posée contre le dos d'Aiko et bien que je ne pouvais empêcher cette pointe de fierté d'aider l'argentée, la fatigue d'alimenter ma maîtresse par un flux de chakra continu commençait à se faire sentir.

Comme si elle avait pu lire dans mes pensées, l'Hatake répondit d'une voix basse et douce ;

- On y arrive bientôt.

J'hochais de la tête, mes paupières papillonnant. Le monde n'était plus qu'à mes yeux qu'un ballet de couleur embaumant un léger parfum sucré me rappelant celui du jasmin au toucher soyeux du pelage d'argent de notre monture.

En quelques mots vagues, dilués par de subtiles nuances, Aiko m'avait expliqué comment elle avait fait pour me faire venir à elle, concentrer le minimum de chakra et se jouer des menottes.

Menottes qu'elle n'avait toujours pas ôtées sans pourtant s'en faire, d'ailleurs mon information au sujet de leur efficacité n'avait pas même troublé sa tranquillité.

Elle ne m'avait encore rien dit sur les évènements du temple qui d'une certaine manière m'avaient sauvés. Seulement ce silence m'inquiétait et je préférais lui toucher un mot avant d'arriver au Q.G.

- Dis Aiko ?

- Hm ?

J'abaissais le regard. Le sujet était sensible.

- Je ne dirais rien concernant le temple si Hidan ne l'a pas déjà fait. Ce qui franchement m'étonnerait.

Elle ne pouvait voir mon regard éberlué.

- Mais....comment tu....

Sans me laisser terminer ma phrase Aiko répondit simplement, presque amusée ;

- J'attends que tu m'en parles depuis que l'on est montée sur ce maudis renard.

Le dit maudis renard grogna.

- Je t'entends maîtresse...

La main pâle de l'Hatake passa dans le pelage du cou de sa bête et, toujours un sourire dans la voix.

- Tu es merveilleux mon beau, sans toi je serais bien embêtée...

- Merci, je préfère...

La jeune femme rangea une mèche volante derrière son oreille.

- Ce n'est pas une raison pour te vanter dès que tu rentreras à la maison, après Kiyomitsu va se vexer et il prendra encore trois semaines à me pardonner ce qui va passablement agacer Kinu qui à autre chose à faire que de régler vos gaminerie.

Je fronçais les sourcils.

- Qui sont les personnes dont tu viens de parler Aiko ?

Elle se retourna à moitié, un rire dans les yeux, rire qu'elle n'osait pas exprimer.

- Ces « personnes » ma chère élève ne sont autre que mes invocations. Kinu est la grande sœur de Kahoruko et de Kiyomitsu ainsi que de Kaede et de Keisuke.

La bête de légende se mit à ricaner avant de siffler sarcastiquement ;

- Et nous formons une fratrie très soudée sous le regard impartiale de notre très chère mère.