Aiko Tome 3 : Emporte nos promesses

Chapitre 38 : Soba

NdA : Bon, y a une note en fin de chapitre qui explique tout maintenant lisez et taisez-vous.

P.D.V. Omniscient // Deux ans plus tard // Konoha // Quartier Uchiwa

Le petit garçon ôta en un sursaut ses doigts des soba fumantes pour souffler dessus avec désespoir après s'être s'exclamé avec douleur ;

- Itai !

Sa mère, qui d'un œil expert supervisait la préparation des pâtes au sarrasin, se coupa d'un petit sourire avant de prendre son fils dans les bras et guider ses petits doigts meurtris sous l'eau froide du robinet.

- Ca c'est ce qui arrive quand on pique dans le plat alors qu'il n'est pas prêt.

L'enfant dirigea vers elle un regard accusateur et en une moue boudeuse il répliqua d'une voix qui, bien que traînante, restait terriblement mignonne.

- Mais j'ai faim moi...

La jeune femme lui tira légèrement la joue puis lui embrassa le front avant de se saisir de baguettes autour desquelles elle enroula les pâtes tant convoitées pour souffler dessus. Les yeux anciennement abattus du garçonnet s'illuminèrent quand il eut compris les intentions de sa mère aussi il ouvrit la bouche, le visage béat de bonheur.

Les yeux d'Aiko pétillèrent et sans prévenir avala les soba avant de se réjouir du gout savoureux des pâtes.

L'expression autrefois triomphante de l'enfant se transforma en profond désespoir et la ninja aux cheveux d'argent se mit à rire doucement. Haku serra les poings et des larmes d'amertume dans la voix ;

- Maman !!!!

Sa délicate main froide vint se poser dans la longue chevelure noire de l'androgyne et Aiko allait s'excuser quand une tierce personne fit son entrée dans la cuisine donnant sur le salon.

- Je te savais vicieuse Aiko mais pas au point d'ôter la nourriture de la bouche de tes propres enfants.

La jeune femme leva les yeux au ciel et attrapa une poêle vide comme arme avant de répondre froidement ;

- Je te savais suicidaire Hidan mais pas au point de venir m'insulter dans ma cuisine devant mes dits enfants.

Les yeux fuchsia de l'homme se posèrent sur l'arme que tenait l'Uchiwa et il se passa quelques secondes avant qu'il ne décide si le jeu en valait la chandelle.

L'immortel allait répliquer une quelconque phrase de défense qui serait indéniablement parue minable sous le sarcasme de l'argentée quand un appel retentit depuis le salon où se trouvait les amours respectifs des adultes présents dans la pièce.

- ONEEEEEE-SAN !

Le cri fut rapidement suivit de pleurs et Haku pâlît en entendant l'appellation. L'enfant de 5 ans ne se soucia plus du tout des soba et accourut immédiatement vers la source du bruit.

- J'arrive Ototo, j'arrive !

Le visage de l'Hatake avait perdu toute sa froideur quand elle avait entendu son cadet pleurer puis ses yeux s'étaient immédiatement attendris en voyant la réaction de son aîné.

Elle en avait même déposé la poêle et s'était définitivement remise à sa cuisine, presque jusqu'en oublier l'énergumène de Jashiniste présent dans la pièce.

- Où est le sake petite fée ?

Un sourire monta aux lèvres d'Aiko.

Cet ancien surnom ne la quitterait pas, quand bien même après ce qu'il s'était passé.