Chapitre 1 : 3469

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NdA : Et nous voilà repartis pour un dernier tour ! tome 3 bien évidemment !

P.D.V. Omniscient // Q.G de l'Akatsuki // Salle d'entraînement

- ...3467, 3468, 3469...
Implacable, froide, claire, inexpressive mais pourtant si calme, la voix doucement comptait.
Et ce depuis bientôt quatres heures.
La jeune femme serra les dents, sentant pour une millième fois la goutte de sueur couler le long de son menton. Il lui semblait que son corps allait s'effondrer sous cette invisible pression, que ses muscles en feu se déchireraient au moindre geste de trop et que la chaleur toujours plus croissante changerait le sang de ses veines en un fleuve bouillant.
Pourtant elle y était presque : il ne lui restait plus qu'une heure à tenir.
- ...3475, 3476, 3477...
Et l'Uchiwa, toujours aussi régulière et stable dans sa décortication du temps, comme si rien dans ce bas-monde ne pouvait l'ébranbler dans sa tâche.
Un rictus de douleur passa sur les lèvres de l'élève ; ils auraient très bien pu utiliser un minuteur ou prévenir lorsqu'une heure était passée.
Mais non, il fallait croire que cela renforçait sa capacité à tenir sous une torture psychologique de fond.
Sadiques, tous des sadiques...
- ...3482, 3483, 3484...
Soudain, tout lui parut insupportable.
Aiko qui énumérait ses nombres, la douleur lui déchirant les entrailles, sa peau trempée qui manquait de glisser sur le sol, ses mains tant crispées que ses ongles entraient presque dans son épiderme.
Et, après 3 heure et 3489 secondes de gainage, Yamiko Kagami s'effondra sur le tapis. A sa gauche, un jeune homme aux cheveux blancs tenait toujours....sur un bras, tranquille, presque souriant.
Face à eux, la jeune femme avait cessé de compter, remplacée par le parfait tempo de son ongle maquillé sur le bois de la table à son côté. Elle les jugeait de son regard amusé, son autre main posée sur le rebond prononcé de son ventre.
Parce qu'Aiko, enceinte ou non, faible ou forte, reposée ou exténuée, juge à tout instant, sans préjudices, principes ou émotions, de son regard clair et froid.
Après avoir détaillé du regard son élève l'Uchiwa se décida à parler.
- Eh bien Yamiko, on n'arrive pas à tenir ses 5 heures de gainage ?
Une pointe de sarcasme et d'ironie s'était glissée dans sa phrase et la Kagami, toujours allongée à terre et les mains serrant son ventre douloureux, jeta un regard noir à son instructrice comme elle put.
- Puisque cela est si facile je ne demande qu'à vous voir le faire.
Un sourcil s'arqua sur le visage du jeune homme qui malgré tout tenait toujours pourtant il n'intervint pas, laissant à l'argentée tout le loisir de répliquer, toujours aussi amusée et calme :
- Tiens, tu recommences à me vouvoyer, c'est que j'ai vraiment du te vexer...
Puis son doigt caressa rêveusement son ventre et doucement Aiko ajouta ;
- Malheureusement je ne peux pas dans cet état relever ton défi cependant si tu le souhaites toujours dans deux mois cela pourra être possible.
La brune se releva difficilement pour s'asseoir en tailleurs et soutenir le regard de l'Hatake puis, d'une voix presque boudeuse, répliqua ;
- A moins d'un concours d'abdos, je ne vois toujours pas à quoi pourrait me servir de savoir tenir 5 heures de gainage lors d'une confrontation avec des ennemis.
A cette image l'immortel esquissa un sourire, sourire qui ne vint pas tout de suite chez Aiko. Cette dernière réfléchis quelques secondes, puis, tout en n'oubliant pas de battre la mesure de son doigt, énuméra impassiblement :
- Suspension au-dessus d'un vide, corps à corps, défense contre des coups, courses en terrain accidenté, accouchement, et j'en passe...
L'Uchiwa planta son regard dans celui de la Kagami qui ne comprenait pas le rapport avant de continuer.
- Dis-moi, Yamiko, quel est le point commun entre toutes ces situations ?
Bien sûr que la brunette comprenait ce que venait de lui démontrer l'argentée et son égo en prit un douloureux coup quand il eut vu qu'il avait tors. Elle devait cependant répondre a la question bien que cela ne fut en rien d'agréable, un sourire en coin.
Comme d'habitude, Aiko avait le dernier mot.
- Les abdos.
- Bien.
Le regard d'Aiko se fit davantage perçant, pragmatique.
- Nous devons, Hidan et moi, faire que ton corps soit le plus souple,le plus fin, le plus résistant et le plus adaptable possible hors nous n'avons pas une éternité pour cela.
Yamiko ne souriait plus, peut-être parce que la jeune femme face à elle lui exposait la situation qu'elle endurait depuis bientôt 4 mois. Étonnamment les yeux de son senseï se coupa de quelque chose s'approchant de la joie.
- Ne crois pas que je perdrais 5 heures de ma vie à compter les secondes si cela n'avait pas d'utilité et puis ce que j'ai réussi à 14 ans tu devrais pouvoir le faire sans problème à 16.
Hidan, qui jusque là s'était contenté de suivre sans rien dire la discussion se permit une remarque.
- Tu as réussis beaucoup de chose à tes 14 ans petite fée...
Et Aiko l'assassinat du regard sous les yeux étonnés de la Kagami puis, à son fils dessinant au sol :
- Haku, mon petit prince, va dessiner sur le dos d'Hidan, je suis sûre qu'il apprécierait beaucoup.
L'enfant révéla le regard de son papier et, un sourire sur le visage, acquiesça vigoureusement avant de s'installer en tailleurs sur l'immortel grimaçant.
La brune caressa doucement la joue de ce dernier,le regard plein d'amour et de compassion amusée. Puis, sans regarder l'argentée, lui posa une question ;
- Aiko, pourquoi as-tu ordonné à Hidan de s'entraîner aussi ?
Et, la jeune femme tout en ordonnant les papiers administratifs qu'elle avait amené pour travailler, répondit d'un ton bien trop doux pour être rassurant ;
- C'est tout simple pourtant.
Puis, se relevant yeux dans les yeux :
- Parce que je suis sadique.
Un frisson remonta la colonne vertébrale de la jeune fille dont la chaleur corporelle était pourtant relativement haute, un étrange éclair passa dans les pupilles sombres de l'Hatake qui rajouta d'un ton presque maternel.
- Tu devrais t'habiller, tu vas attraper froid comme ça !

P.D.V. Yamiko // Q.G de l'Akatsuki

J'aime les entraînements.
Vraiment, beaucoup, ça m'aide à mieux comprendre la structure de cette organisation dans laquelle je me suis engagée depuis 4 mois : Akatsuki.
Ce sont tous des sadiques avec chacun leur folie propre, partant de la perversité au cannibalisme en passant par le sadomasochisme, l'objectophilie, le kamikazisme (NdA : je ne suis même pas sûre que ces termes existent, A NE PAS RÉEMPLOYER DANS SES RÉDACTIONS DE FRANÇAIS) à tendance colérique, blasée de tout, avare ou autoritaire. Ou, tout simplement, du sadisme pur et omniprésent.
Non, je ne vise personne, laissez-moi vivre.
- TOBI SI TU NE DESCENDS PAS DU LUSTRE MAMAN KONAN TE PUNIRA.
Tiens, qu'est-ce que je disais...
- TOBI A FAIM !
Oui, on savait déjà.
- Moi aussi j'ai faim pourtant je ne mange pas Kisame.
Typique de Zetsu Blanc ça.
- ZETSU ARRÊTE DE VOULOIR ME BOUFFER !
- Bordel il y en a qui essayent de prier ! Taisez-vous merde !
Non je ne dirais rien sur cette formidable personne et ses magnifiques prières.
- Quand mon fils sortira de cette pièce je te couperais ta langue, la cuisinerais puis te forcerait à la manger.
Merci Aiko pour la vision peut ragoutante.
- Non ma petite fée, je m'en occuperai à ta place, il faut que tu te reposes toi sais ?
4 mois permettent aussi d'observer des changements dans le comportement d'une personne. Par exemple le grand, l'unique, le possessif Uchiwa Itachi s'est transformé en une véritable mère poule avec son Aiko.
Tellement que parfois ça en fait peur.
Non je vous jure, un jour pendant les courses il est retourné au Q.G pour lui demander si elle préférait des coquillettes ou des spaghettis.
Ce qu'elle a répondu ?
"Parce que tu sais manger des coquillettes avec des baguettes toi ?"
- Bon les filles, la table c'est pour maintenant ou jamais ?
Et voici mon supérieur hiérarchique, Pain (NdA : la tablette avec laquelle j'écris viens de me proposer un emoji de 🍞) dont la patience légendaire n'est en effet qu'une légende qui étend le linge avec l'aide de Konan, sa (fangirl) lieutenante.
Parce que "les domestiques ça coûtent cher" (-Kakuzu).
- Ils ne t'ont pas trop tapé ?
Je me tournais vers Sakura qui, tant bien que mal, tentait de survie dans cet univers hostile, un rire sur les lèvres et posais les assiettes et bols sur la grande table.
- Sakura, c'est un entraînement, pas une scéance de torture.
Les yeux verts jades de mon amie s'ombragèrent et alors qu'elle disposait les baguettes sur leurs supports de bois elle me répondit sombrement ;
- Il y a des fois où je ne vois pas la différence...
Je voulus lui répliquer qu'elle se trompait quand une voix chaude et mâle le fit à ma place.
- Je suis bien d'accord avec toi chère mademoiselle Haruno...
Un souffle chaud balaya ma nuque, je me retournais vivement, kunaïs en mains pour me retrouver face à ce crétin d'immortel que j'aimais tant.
Qui se prit un vol d'assiettes en pleine face.
- Pleins- toi  encore une seule fois de plus et la prochaine fois c'est moi qui monte sur ton dos.
Mes yeux se plongèrent dans ceux d'Aiko étonnamment sérieux, à sa gauche le corbeau avait cessé de couper les concombres et la regardait plus qu'interloqué.
- Pardon ?
A la voix coupante de froideur l'argentée ne fit qu'y opposer une particulièrement neutre et calme :
- Ils faisaient du gainage.
- Hn.
Voyant qu'Hidan était toujours à terre, le regard vide et le front en sang, je lui tendis une main qu'il attrapa fermement  avant de se relever et de me voler au passage un baiser.
Mon bel immortel avait eut raison, jamais nous n'avions prit la peine d'officialiser notre relation, les autres avaient tout simplement comprit et passé les remarques et questions idiotes ils s'y étaient fait. (Orochimaru est même venu nous féliciter, j'ai cru que j'allais décéder...)
- SASORI DANNA LÂCHE MON SAC D'ARGILE !
- Si tu me laisse être seme.
- MÊME PAS EN RÊVE !
-Nan mais Deidei va falloir céder ...
- TA GUEULE KISAME !
- Mais euh, pourquoi personne ne m'aime ?
- Et Blob ?
- Merci Kakuzu d'essayer de me remonter le morale mais.....il est repartit...
- Oh, je suis désolée Kiki....
- MAMAN KONAN PRÉFÈRE KISAME À TOBI !
Si l'on me demandait si je ne regrette pas Konoha et ses habitants voici ce que je vais répondre : j'ai fais un choix et, en-dehors de cela,ai appris à aimer et connaître ces dingues  bien que cela n'ai pas été facile et de tout repos.
Je suis Yamiko Kagami, membre de l'Akatsuki.

Aiko Tome 3 : Emporte nos promessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant