Aiko Tome 3 : Emporte nos promesses

Chapitre 20 : Songerie amère

NdA : I'M BACK ! Yaoï, tu m'avais tant manqué ! Eh oui les amis, nous retournons sur Sasuke et Naruto ! (nous sommes à la moitié du tome 3 !)

P.D.V. Omniscient // Mont Myôboku // Deux jours + tôt

L'herbe était tachée par les lumières et ombres découpées des hauts arbres luxuriants qui formaient le paysage presque exotique des Mont Myôboku. On entendait en fond sonore le grincement lointain des criquets et le gloussement de quelques rivières dissimulées par les hautes herbes.

Un jeune homme, un brin d'herbe coincé dans la bouche, les mains sous la nuque paraissait sous les ombrages frais des arbres clairsemés de paillettes d'or.

Ici, dans le pays des batraciens, les saisons n'avaient pas lieu et le ninja en profitait pleinement.

Ses yeux céruléens fouillaient le ciel aux vagues nuages passant ça et là. Il fouillait le jour pour trouver la nuit, pleinement sombre et mouchetée d'argent, il cherchait la nuit pour s'y plonger comme il se plongeait autrefois dans ces pupilles d'onyx, pour que ce vent si particulier aux astres nocturnes lui fasse parvenir cette senteur si chère à son cœur, son odeur.

Sasuke.

Sasuke.

Sasuke.

Un nom qu'il aimait prononcer silencieusement, mimant de ses lèvres les consonances à la fois froides et douces, tranchantes et rêveuses et, parfois, il rajoutait juste pour mieux l'imaginer ce déterminant possessif : son Sasuke, à lui.

Et quoi qu'il arriverait il restait à lui, le sien, son Uchiwa, son amant, son ennemis, son amour, ce pourquoi il s'était si durement entraîné.

Au final cette proposition de Fugasaku était bienvenue et ce même s'il n'en avait plus grand-chose à faire du village. Naruto n'en pouvait plus de cette atmosphère pesante chargée de soupçons, de ces gens qui lui avaient ôté son trésor (NdA : O_o), son précieux amant.

Le blond savait qu'il ne pourrait plus revoir Sasuke avant une durée indéterminée et ce qu'il soit ici entouré de batraciens qui n'en avaient cure de ses états d'âmes ou à Konoha.

Là, il pouvait rêvasser tranquillement à son bel Uchiwa, imaginer la saveur si délicate et si onctueuse de ses lèvres, voir ces doigts pâles frôler son corps, parcourir les lignes que ses muscles traçaient sous sa peau basanée et enfin se perdre dans ces deux abîmes aussi profonds que des gouffres.

Il ne lui manquait plus que cette voix chaude, virile, presque rauque qui parvenait si facilement à le faire bander. Car oui, il ne suffisait que de l'entendre parler pour que d'agréables frissons glissent sur sa peau.

Sasuke manquait tant à son amant que ce dernier parvenait à le voir même dans les éléments les plus contradictoires à ce premier.

Non, le beau brun n'était surement pas solaire, il se complaisait bien plus dans l'image pâle, surréaliste, presque idéalisée de la lune, astre froid, rêveur et mélancolique.

Un soupir s'échappa des lèvres du blond, il se tourna de coté, évitant les rayons brûlant du soleil sous une couverture fraiche de feuille et d'ombrage.

Il repensait à cette après-midi d'été qu'il avait passé à vainement courir le sommeil. Il avait été forcé à fantasmer sur l'Uchiwa pour trouver un tantinet de calme et alors qu'il partait bien une douce caresse l'avait éveillé.

C'est ainsi qu'en ouvrant les yeux il était tombé sur l'émo assit sur le matelas de son lit.

Et si...