Aiko Tome 3 : Emporte nos promesses

-BONUS-

Petit bonus écrit bien après la fin des Aiko qui se déroule juste après la guerre et  avant les deux  derniers chapitres.

P.D.V. Omnisicient // Konoha // 3 mois après guerre

Les nuits des villes n'ont rien de comparable à celles de campagnes, il faut être un ignorant pour contredire ce fait.

Ou alors ne jamais avoir passé une nuit loin de ces lumières humaines, flash orangés qui parasitent des beautés nocturne.

Or à quoi bon se balader dans les rues désormais uniquement peuplées de ces gens de la nuit qui n'ont pas sut regagner leur demeure avant le jour, ou ceux qui préfèrent dessaouler sur des bancs publics qu'affronter leurs problèmes, si les étoiles ne sont pas là pour être vues ?

Bien des gens auraient une réponse à cette question, qu'elle soit réfléchie ou non, mais la jeune femme qui alors faisait sonner ses pokkuri contre les trottoirs crasseux aux spots de lumière sale ne faisait pas partie de cette catégorie.

Elle pensait plutôt que cette question n'avait pas lieu d'être puisque il ne devait pas obligatoirement être un soûlard, un jeune tardif ou encore un travailleur de la nuit pour faire autre chose que regarder les étoiles.

Ce qui n'empêchait que le plaisir qu'elle avait prit autrefois à faire jouer ses insomnies (récurrentes) dehors avait été peu à peu grignoté par cet aspect si fade et postiche qu'avaient les nuits dans ce village.

Et cela en dehors de son amertume et ressentit envers la place où elle se trouvait ce qui était difficilement plus compliqué à faire.

La jeune femme avait baissé le regard au sol, ses pas s'étaient faits plus lents et elle avait accroché à chacun d'eux un des interdits de la semaine.

Interdit de voir ses enfants hors des plages horaires autorisées.

Interdit de rester seule avec eux une fois leur présence permise.

Interdit de sortir du village hors des missions.

Interdit d'invocations et d'activation de ses pouvoirs héréditaires.

Interdit de dégainer quelconques armes blanches saufs dérogations.

Interdit de montrer le moindre signe d'irrespect, de colère, de violence, d'irritation. Interdit de contester, de protester, de proposer d'autre alternative que celles ordonnées. Interdit de déroger au contrat signé ou sinon...

« - Ou sinon ils le payeront. »

Ils : les gens qui avaient donné leur parole pour qu'elle vivent.

Ou alors, ils : les gens que tu oses aimer, salope.

Aiko s'arrêta net, elle avait levé la tête, réduit sa respiration à un silence et s'était contenue de tout son être pour faire taire ce reflex qui quelques semaines plus tôt l'aurait faite voltiger sur elle même, kunaï en main en une position à la fois de défense et d'attaque.

Seulement elle n'avait pas de kunaï sur elle depuis que sa condition de « prise de guerre » le lui empêchait, de plus ce geste pourrait signifier un appel au suicide et à la destruction d'un pénible mois d'efforts.

La ninja ferma les yeux quelques secondes et un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale, la tension qui avait fait frémir chaque fibre de son corps s'était évaporée en une désagréable sensation de tiraillement.

Peut-être avait été-ce de la peur, peut-être n'était-ce que la conséquence de cette sensation de menace quoi qu'il en était Aiko avait réagit comme le ferait un animal blessé.