P.D.V. Omniscient // Route // Quelques heures plus tard
Ils étaient onze.
Onze à marcher sous le soleil froid d'hiver dans un silence des plus complets.
Deux femmes, deux enfants et sept ninjas d'élite.
La première, une jeune fille dont cheveux d'ébène volaient au vent frais, avançait les poings liés, encadrée de trois ninjas à l'allure sévère et grave. Son regard dirigé vers le bas, il lui arrivait de trébucher sur quelques pierres du chemin.
Derrière elle, hermétiquement séparée, marchait la seconde qui contrairement à la Kagami avait la tête haute.
Ses mains n'étaient pas attachées, non, parce qu'elle portait un bébé de quelques semaines dans son landau à l'aide de son bras gauche. Quelques ecchymoses couvraient son visage pâle et on pouvait voir aux jointures presque blanches de ses mains que découvraient les lourdes et noires manches de son kimono qu'elle n'était absolument pas prête à lâcher son enfant. Des mèches blanches s'étaient échappées du rapide chignon qu'elle avait du se faire et de temps en temps la jeune femme les rangeait d'un air impatient.
De la main droite elle tenait celle de son fils ainé qui tentait de marcher vaillamment sans trop poser de question. Seulement les heures de marches commençaient à se faire sentir dans ses petites jambes d'à peine trois ans.
L'enfant leva son visage fatigué et enfantin dont les yeux se faisaient humides et d'une voix lasse il demanda à sa mère ;
- Maman...Quand est-ce qu'on arrive ?
L'argentée resserra la prise de ses doigts autour de la petite main et, plongeant son regard dans celui de son ainé lui répondit tendrement ;
- Pas avant demain après-midi si l'on se dépêche. Sinon tu devras encore attendre après-demain matin.
Les ninjas jetèrent un regard plutôt surpris à la tueuse qui semblait connaître parfaitement la distance séparant son ancien Q.G. et ce qu'il restait du village caché de la feuille.
Le garçonnet baissa la tête, découragé.
- Mais...
L'Uchiwa Hatake ne laissa pas son fils terminer qu'elle avait déjà recalé le bébé au creux de son bras pour souler ce premier par son bras libre.
Bien sur que porter deux enfants sur une durée qui s'annonçait longue n'était pas la meilleure des choses à faire et cela risquait de ralentir la jeune femme.
Seulement Aiko s'était entraînée pour cela, pour pouvoir être ne mesure de prendre soin de ses deux enfants à la fois sans à avoir à se soucier de sa santé.
Haku, une fois remit de son étonnement s'exclama soudainement :
- Maman repose moi ! Tu vas te faire mal !
On la regarda un instant, surpris et gêné et Yamiko elle-même tenta un revers de tête pour comprendre ce qu'il se passait derrière elle. Un sourire passa sur les lèvres de la Kagami avant qu'on ne la force à se retourner.
Aiko ignora ceux qui la regardaient et répondit simplement à son fils ;
- Non mon petit prince, je ne me ferais pas mal et même si cela était le cas je ne te laisserais pas marcher cette distance.
Puis elle posa un baiser masqué sur le nez du petit garçon pour ajouter plus sérieusement ;
- Et ne t'écries plus ainsi, je ne veux pas à avoir à gérer ton frère.
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Aiko Tome 3 : Emporte nos promesses
Hayran KurguLe temps passe vite dans un monde fait de guerre et de mort. Les jours ont coulés, entraînant avec eux les semaines et les mois. L'Uchiwa-Hatake ne s'est toujours pas résignée à la mort certaine d'Itachi, parce que l'on ne se résigne jamais à la dis...