Chapitre 33 : La rage d'aimer

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P.D.V. Externe // Q.G. de l'Akatsuki

Elle leva son regard vers la fenêtre.

Il pleuvait.

P.D.V. Omniscient // Konoha

Une seconde.

Seule et unique.

Une seconde.

Elle suffit pourtant et Tsunade Senju comprit qu'elle avait eut tort.

Une seconde.

Partagée entre culpabilité, peur, angoisse, vide et instinct de vie.

Une seconde.

Et le monde se brisa.

Une seconde.

La blonde n'eut pas besoin d'invoquer ses limaces, non, parce qu'une poussière de temps plus tôt quelque chose l'avait poussé à en envoyer une sur toutes personnes se trouvant à Konoha.

Une seconde.

Elle n'avait pas suffit à protéger l'entièreté des habitants, commerçants, touristes, ninjas, enfants.

Non.

Une seconde, un tiers.

Pas plus, pas moins parce que un nom comme celui que portait l'Hokage ne pouvait tout de même pas accomplir des miracles.

Elle avait fauté, elle aurait du les écouter parce que ce laps de temps lui aurait permis de sauver tout le monde.

Hors, elle avait préféré son orgueil, ses protocoles, son cœur, elle devait en payer le prix.

Parce que tout se paye.

On pouvait donc considérer que Tsunade Senju était responsable de la mort de deux tiers des personnes présentes à Konoha pour cause de faute de professionnalisme ce qui lui vaudrait le retrait de ses fonctions.

Seulement on ne chercha pas à punir les coupables mais à sauver les victimes.

Le monde, donc, victime d'une des plus puissantes et destructrices techniques du Rinnegan, se retrouva vide, écartelé, brisé.

Du village de Konoha il ne restait plus rien, juste un vaste cratère recouvert par d'épaisses volutes de poussière ne laissant aucun champ de vision.

Seul dans le ciel, flottait Pain, les bras écartés dont le regard maudit supervisait tranquillement ce qu'il restait du village caché de la feuille.

Il vit les limaces protectrices de la Godaine disparaître en un nuage blanc, emportant avec elles dans leurs corps visqueux ceux du peu d'habitants de Konoha qui en avait réchappé, laissant derrières elles celles protégeant les ninjas.

La bataille n'était pas perdue, loin de là, elle ne faisait que commencer.

Ses sourcils se haussèrent sarcastiquement ; si ce qui lui semblait être un tiers de la population de Konoha s'en était échappée c'est que l'on aurait pu le prendre de court.

Cette constatation ne le fâcha pas, il pensa avec philosophie et en grand connaisseur que la douleur d'avoir perdu quelqu'un de cher valait largement celle de mourir.

Ces gens devaient connaître la mort et la souffrance.

Parce que lui il les avait connues, parce que Konan les avait connues.

P.D.V. Sasuke // Konoha (du moins ce qu'il en reste)

J'ouvris les yeux pour avaler goulument une bouffée d'air frais, sentant que la masse informe dans laquelle j'étais prise s'était retirée de moi.

Aiko Tome 3 : Emporte nos promessesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant