Les ennuis.

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Steeve

  
    
-Alors,c'est sérieux ?

        Je fis passer mon T.Shirt par dessus mes épaules et l'envoyai choir sur le banc du vestiaire. Sans comprendre que la question s'adressait à moi.

-Hé,mec !

        Je reçus un grand coup de serviette en pleine tronche. Serviette avec laquelle Alex venait de s'essuyer les couilles.

-Quoi ? Fulminai-je

-Olivia et toi,c'est genre pour de bon ?

       Bien sûr que c'était pour de bon. Parfois,je me demandais s'ils faisaient exprès d'être aussi cons.

-Bien sûr que c'est pour de bon. Grommela Scott. C'est d'ailleurs pour ça qu'il nous fait faux-bond depuis quelques semaines. L'amour est vraiment pathétique. 

    J'enlevai mon short à son tour.

-Scotty, susurrai-je d'une doucereuse voix, tu comptes beaucoup pour moi. Arrêtes d'être si jaloux mon chéri.

        Un rire grave raisonna dans tout le vestiaire tandis que je continuais à tapoter la joue de Scott.

      Il me lança un regard mauvais avant d'ajouter :

-Qu'est ce que je disais ? Pathétique,ouais. Je me demande comment le grand tigre a pu se transformer en si petit minet. Tiens regardez Jérémy par exemple. Depuis qu'il s'est remis avec Val,il se prend pour un homme.

   Vexé,l'intéressé se retourna vers nous :

-Je suis un homme ! Un vrai même.

       Ne pouvant s'en empêcher,Oscar lança dans le plus grand des sérieux :

-Il y a une araignée derrière toi.

      En un temps record,Ré grimpa du haut des casiers, tremblant comme une feuille, aussi pâle qu'un linge. Si c'est ça qu'on appelle un homme,moi, je change de sexe.

-Quoi,où...où ça ?  

         On éclata tous de rire sous le regard rageur que nous lançait Ré du haut de don perchoir.

-Ce n'était qu'une blague,Ré. Allez ,maître corbeau,il est tant de descendre de ton perchoir.

       Je lui tendis la main pour l'aider à descendre. Pour toute réponse,il me tendit son majeur sous le nez en descendant par ses propres moyens. Tout en se percutant la tête contre un casier. Bien fait pour lui.

-Aouh !

        Alors qu'un nouveau rire grave faisait écho dans la pièce,Oscar vint y mettre son grain de sel. Comme toujours. 

-Et pour Couper,Steeve ? Tu en fais quoi ?

     Et ben ! Avec celui-là,il fallait toujours que ça se termine en fiasco. Haussant les épaules,je me glissai sous la douche. La meilleure des échappatoires possible. Je fis couler l'eau sur tout mon corps et me mit à siffler assez fort pour couvrir les voix et les discussions en cours.

    Le message était clair : entre Couper et moi ,c'était fini depuis longtemps et je ne comptais pas remettre ça sur le tapis. Si Oscar s'intéressait tellement aux autres,il n'avait qu'à se mettre en psy.

        Ma douche prise,j'enroulai une serviette autour de ma taille et sortis de la douche. À mon grand soulagement,ils avaient tous débarrasser le plancher. C'était pas trop tôt.

      Enfin seul.

Alors que j'ouvris mon casier à la recherche de mes affaires,une voix derrière mon dos me signifia le contraire.

L'irrésistible playboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant