L'irrésistible playboy

Tout s'écroule

Olivia

 
     Une fois à la maison,je me laissai glisser au sol,la tête appuyée contre la porte fermée et j'éclatai en sanglot. Une seule image trônait dans mon esprit depuis le début de la journée.  Celle de Steeve et de sa SALOPE  !!! en train de se dévorer dans les vestiaires.

        Et dire qu'il avait le culot de me dire qu'il ne s'est rien passé. Mon oeil oui ! Ce que j'ai vu était plus qu'évident. Il se tapait encore Couper. Et bien d'autres filles sûrement. Mais mon amour pour lui m'a aveuglé à un tel point que j'ai ridiculement cru qu'il avait réellement changé. Pour moi !

      "Et ben Olivia,t'es encore plus conne que ce que tu crois  ! "

Je me souviens encore de ce matin où j'ai fait exprès de me balader près des vestiaires dans l'espoir de le voir avant les cours. Et qu' est-ce que je vois ? Monsieur occupé à satisfaire sa libido.

    À la seule pensée de Steeve dans les bras de Couper,mes larmes redoublèrent. Je me laissai glisser sur le carrelage et me recroquevillai sur moi-même en m'abandonnant au chagrin. Aucun doute là-dessus : il m'avait brisé le coeur. Un coeur qui n'était pas prêt à être réparé.

      Alors que l'abîme se refermait sur moi,les coups frappés à la porte me firent revenir à la réalité. Me levant d'un bond, je ne pris même pas conscience de mon état pitoyable et ouvrit la porte. Et je fis face alors à un Steeve souriant de toutes ses dents.

    Je claquai brusquement la porte et me détournai vers l'escalier. J'entendis la porte se rouvrir derrière moi mais je ne pris pas la peine de me retourner. Dès que je mis un pied sur la première marche,quelqu'un m'attira brusquement par la taille.

-Olivia.

-Lâche moi !

-Il faut qu' on parle.

    M'extirpant violemment de son étreinte, je me retournai pour lui faire face.

-On s'est déjà tout dit ! Aboyai-je

-Non,c'est toi qui a tout dit. Moi,j'ai dit que dalle. Cria t'il à son tour

     Et ben ! Dire que je me croyais la reine de l'aboiement. Steeve venait de battre le record. Je ne l'avais jamais vue si énervé. Et puis quoi encore ? Il se la mettait n'importe où et c'est moi qu'il engueulait par la suite ?

       Quel culot !

    Il soupira visiblement las :

-Écoute,Oli. Dit-il d'une voix radoucie.

    Il me fit sa mine de petit chien battu, à laquelle je ne pouvais résister. Il paraissait si vulnérable et si sincère à la fois que je me sentis coupables de douter.

      Mais MERDE ! Que m'arrivait-il enfin ? C'était moi la victime dans toute l'histoire, moi la pauvre tâche à accorder sa confiance à un débile de player. Après ce que j'ai vu aujourd'hui,comment osais-je me voiler la face ?

      L'amour nous rend vraiment débile. Ou du moins en ce qui me concerne.

-Connard ! Lui lancai-je en pleine face

   Étonné par mon brusque changement d'attitude,son regard s'assombrit. Ce qui n'annonçait rien de bon. Et puis quoi encore ? Il ne s'imaginait tout de même pas qu'il aurait le dernier mot ? Pas cette fois. Il avait peut-être réussi à me berner jusque là, mais cette fois, les bobards,il pouvait les garder pour sa mère.

-Mais Qu'est ce qui te prend,putain ? Je te dis qu'il ne s'est rien passé alors..
                Ne pouvant plus ecouter ses mensonges,je lui assenai une bonne claque dans sa gueule de menteur.Car c'etais bien ce qu'il était : un menteur !

Comment osait-il ? Comment osait-il me mentir en me regardant droit dans les yeux ?
     Non,cette fois-çi,je n'en pouvais plus.

-Arrêtés ! Lui criai-je alors que les larmes commençaient déjà à me caresser les joues.Ne me ment pas.Ne me ment plus.Franchement Steeve,tu fais chier.
   Changeant brusquement d'air,Steeve articula avec froideur  :

-parce que c'est ce que tu aimerais,hein ?

Obnubilé par mon chagrin,je pris a peine conscience de ses mots
-Quoi ?
-Voyons Oli,.Ne fait pas celle qui ne comprend pas.Tu sais tres bien où je veux en venir.Tu ne me fais pas dutout confiance ?

     Le ton de sa voix me mit au défi.

-Pour cause ?

-Pour cause  ? Parce que c'est là,dit il en toquant sur son crâne de l'index.Ça a toujours été là.Tu t'imagine que je suis une machine à problème dont il faut toujours surveiller les dégâts.Mon telephone sonne ,tu panique.Une fille passe par là,te voilà déjà à m'observer pour voir si je me retournerai sur son passage.C'est comme ça avec toi.Point final.

-J'ai mes raisons figure-toi.N'as tu pas toujours été comme ça ? Comme un player invétéré ?

-Parce que c'est ce que tu vois. Ou que tu veux voir.Franchement ,j'ai beau faire,mais tous ce que tu vois c'est Steeve,l'amateur de petite chattes.

-Parce que c'est ce que tu es.D'ailleurs,l'événement d'aujourd'hui l'a bien démontré.

      En plein dans la gueule.Manquerait plus qu'a voir ce que monsieur l'acteur trouverait à répliquer a ça.

-Mais puisque je te dis qu'il ne s'est rien ...Oh,et quoi ? Comme ci tu allais me croire .Au fond,c'est ce que tu voulais non ? Tu avais envie que je te trompes juste pour te donner raison.

       Bien sûr que non.Comment pouvait-il dire des conneries pareilles ? Après tout ce que nous avions partager,comment pouvait-il croire que je voulais que ça se termine de la sorte ?
         Certes,il m'arrivait parfois de douter.Mais n'étais-ce pas naturel ? Après tout je sortais avec Steevenson Philips.L'homme de toutes les femmes.
       
                 Player un jour.Player toujours.

N'ayant ni la force,ni les mots pour me justifier,je me contentai de garder le silence en l'observant.
Visiblement las,il inspire un bon coup avant de lancer les mots destructeurs.

-Et bien,je crois qu'on s'est tout dis.

Je deglutis,comprenant clairement la signification de ses paroles.Je sentis ma vue s'embrouiller et me reprochait intérieurement d'être si faible.
Mais je n'allais tout de même pas pleurer maintenant devant lui.Non.Je refusais de me donner en spectacle.
          Les larmes c'est pour plus tard.

-Ouais,il semblerait.repondis-je d'une voix tremblante.

-Alors c'est fini.Il n'y a plus rien a dire.

              Je détournai le regard,m'empêchant ainsi de croiser le sien,qui semblait plein de désespoir.

-Je voulais vraiment que...

-S'il te plait Steeve ! Évitons de nous faire des adieux.Crois moi,je ne supporterai pas.
   
Un silence lourd s'installa alors entre nous.Un putain de silence qui commençait à me faire chier.
Dégage de là que je puisse pleurer ,bon sang.Ne m'as tu pas fais assez de mal ?

Alors que l'attente semblait interminable,Steeve prononça les derniers mots qui mirent fin au verdict :

-Je t'aime Olivia

Levant les yeux vers lui.je fus frappé pardon expression .Il paraissait tellement sincère.
Au fond,avais-je raison de douter ainsi de lui ? Ne devrais-je  simplement pas écouter ce qu'il avait a dire ?
      Mais déjà,Steeve tourna les talons et s'en alla,me faisant comprendre qu'il était trop tard.

A peine eut-il passé les portes que je laissai libre cour à mes larmes.
Des larmes de désespoir et de regret.

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