Outlaws

Chapitre 13

John et Nathan avaient passé quelques heures dans Blackwater avant de s'en aller. Mais une longue route les attendaient. Ils n'avaient pas d'autres choix que de préparer les cheveux et de rentrer « chez eux », à Saint-Denis.
-C'est bizarre, la route est différente. On ne s'est pas trompé de chemin John ?
-Non, je te ramène chez toi.
-Chez moi ? Mais, je...
-Quoi ? Je te laisse rentrer chez toi.
-Ah, mais enfin...
-Quoi, tu veux plus rentrer ? Dit-il en riant.
-Bien sûr que si, enfin non, pas vraiment. Il n'y a qu'avec toi que je vis vraiment.
-C'est tellement beau ce que tu viens de dire, j'en ai presque les larmes aux yeux.
-Tu te moques de moi ?
-Oui un peu. Mais je veux juste que tu réfléchisses. Ce n'est pas une vie de rester avec moi, et tu as une famille.
-Mais je pourrais les revoir, c'est temporaire. Je reviendrais parfois. Et puis après tout, je ne fais rien d'illégal, je pourrais rentrer quand je veux.
-Oui enfin bon, tu restes quand même avec un homme qui est recherché dans plusieurs états et qui en plus a cambriolé plusieurs magasins dont des banques, et j'en passe. Tu as assisté à des meurtres...
-Oui, bon, j'ai compris. Ce n'est pas complètement légal, je sais, mais j'en ai marre de cette vie qui est toujours la même chaque jour. Et puis je pourrais rentrer plus tard, quand tu retrouveras ta bande dans le pire des cas.
-Bon, d'accord. Je n'ai rien à redire. C'est ton choix, pas le mien. Mais il faut avouer que la prochaine fois, je kidnapperai plutôt une jolie brune aux yeux bleus si ça fonctionne comme ça !
-Oui, enfin, c'est toi qui vois. Bref, reprenons la route, on n'est pas à côté et je ne voudrais pas passer encore plus de temps sur les routes.
Ils leur auront fallu encore 3 jours pour enfin revenir à Saint-Denis après leur virée à Blackwater. Ils retrouvèrent ces fameuses fumées toxiques et leur chambre d'hôtel. Après 1 mois et 2 semaines, ils avaient appris à vivre ensemble. Ils se connaissaient un peu plus et savaient ce qui plairait ou pas à chacun. Ils se couchèrent chacun dans leur lit avec une des fatigues les plus horribles qu'ils aient connus jusqu'à ce jour.
Le lendemain matin, ils se réveillèrent en meilleure forme.
-John, je voudrais faire quelque chose avec toi.
-Quoi encore ?
-En passant hier, j'ai vu un photographe en ville.
-Et donc ?
-J'aimerais bien faire une photo.
-Et puis encore ? Les gens pourraient bien croire que nous sommes amis.
-On n'est pas ami, je veux juste une photo. Que tu sois dessus ou pas, je m'en fiche.
-Je ne te comprends pas. Il y a quelques semaines, tu aurais bien voulu me voir mort et aujourd'hui, tu veux aller chez le photographe ?
-Je veux un souvenir de l'année 1880.
-Tu auras bien d'autres occasions, tu n'es pas encore mort.
-Mais peut être que toi bientôt, tu devrais en profiter.
-Je suis, pour l'instant, seulement mort de rire. Bon allons-y.
Nathan se rhabilla avant de partir à la vitesse de la lumière. Ils se rendirent chez le photographe. Nathan pris le pose puis John avant de finir sur une photo ensemble.
-La photo de vous deux, qui la prend ? demanda le photographe.
-Je vais prendre les deux, après tout, c'était mon idée, répondit Nathan.