Outlaws

Chapitre 7

Sans argent, il était difficile de pouvoir vivre très longtemps, du moins dans un confort optimal. Il était difficile de se nourrir et de bien d'autres choses. Tuer des lapins et dormir en pleine montagne n'était pas vraiment une vie à laquelle John rêvait. Cela ne changeait pas forcément de son habitude avec sa bande, mais parfois, ils arrivaient à trouver de vieilles maisons où ils vivaient alors quelques semaines.
-Nathan, l'argent. Je n'ai plus rien. Les billets sont complètement tachés par le sang.
-Oh, mince. Quel dommage, répondit Nathan avec un air ironique.
-Te fous pas de ma gueule. N'oublie pas que l'on ne fait qu'un et que si je suis dans la merde, tu l'es aussi.
-Alors qu'allons-nous faire ?
-Nous allons déjà partir d'ici puis braquer quelques magasins, comme à mon habitude.
-Mais la prime sur votre tête n'est pas déjà assez lourde ? Et je ne veux pas en avoir une aussi moi !
-J'agis et toi, tu restes dans l'ombre. Et puis je pense que tu ne me seras pas d'une grande utilité.
-Alors faisons ainsi, chef.
John et Nathan ramassèrent alors leurs affaires en un temps éclair afin de partir le plus vite possible. Ils ne s'occupèrent pas de creuser un trou afin d'y placer les corps, il n'avait pas le temps de nettoyer la scène de crime ni de complètement faire disparaître toutes traces de leurs passages.
Ils galopèrent longtemps, jusqu'à la petite ville de Rhodes.
-Où sommes-nous, John ?
-À Rhodes. Petite ville encore plus paumée que Valentine et où les habitants n'ont pas plus d'intelligence qu'un troupeau de vaches.
-J'en conclus que c'est ici que vous allez faire ce que vous avez à faire ?
-C'est exactement ça. Et lorsque les choses se calmeront, tu pourras retrouver ta liberté dans ta petite banque.
-D'ici là, je pense que je serais déjà mort de vieillesse.
-Vivre avec moi n'est pas une chose si désagréable.
Nathan lâcha un petit rire qui en disait long sur ce qu'il pensait.
-Pourquoi ris-tu ?
-Pour rien, mais nous avons des perceptions très différentes toi et moi.
-Tu es bien trop impoli et informel avec moi.
-Pardon monsieur, j'espère que tu me pardonneras.
-Ouais, ne fais pas ce genre de blagues avec moi. Mais puisque tu veux jouer à ça, je préfère que tu me tutoies en fait. Je pense que nous avons presque le même âge de toute manière.
-Oh et bien je n'ai que 22 ans alors que toi, tu dois bien en avoir, plus de 35 !
-J'en ai seulement 32, et ça ne fait pas de moi quelqu'un de vieux. Sur ce, nous n'allons pas passer par la route principale. Il y a le poste du Shérif et sûrement mon autoportrait pas loin.
-Quel est le plan donc ?
-J'entre dans ce magasin de provisions, en face de nous puis je ramasse tout ce que je peux que ce soient nourritures et argent. Puis nous repartirons vers la forêt afin d'y passer la nuit. Je te passe un revolver au cas où. Ne cherche pas à l'utiliser contre moi, je suis bien plus rapide. Et n'essaie pas de repartir quand je serais à l'intérieur, je te retrouverais plus vite que tu ne le crois.
-Tu me donnes des idées.
-Je ne plaisante pas. Je vais entrer, tu gardes les chevaux devant l'entrée. Personne ne se doutera de rien, je ne ferais aucun bruit.