Outlaws

Chapitre 18

Nathan avait dû quitter précipitamment l'habitat. Il avait airé le reste de la nuit dans la rue, bouteille d'alcool à la main. Il ne savait pas ce qui lui avait pris de l'embrasser subitement, mais il savait qu'au fond de lui, il en avait eu envie. Ce n'était un jeu ou une des choses qu'ils voulaient faire avant de mourir. Non, il le voulait lui et seulement lui. Mais ça n'était pas réciproque. La douleur dans sa poitrine était plus forte quand John la causait plutôt que par les coups de poings. Il ne savait pas d'où était venu cette idée d'avoir voulu rester avec lui, de plus apprécier de le regarder lui plutôt que quelqu'un d'autre. Mais quand il l'avait embrassé, il avait ressentit quelque chose qu'il ne ressentirait peut-être plus jamais. Il l'aimait, passionnément, mais avait tout gâché. Mais il avait eu le courage de le lui faire savoir, même s'il savait que John n'aimait pas le même type de personne que lui.
John n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit non plus. Il restait allongé, dans son lit en se demandant s'il n'avait pas été trop injuste. Mais il ne voulait pas que l'on puisse le voir avec un homme, de cette façon. C'était comme un crime, si mal vu, et ne voulait surtout pas le voir succomber parce qu'il aimait une personne identique à lui. C'était idiot, mais il voulait le protéger. Il ne voulait pas perdre encore quelqu'un qu'il appréciait, ce serait trop dur.
Le lendemain matin, John envoya une lettre à Nathan où il disait qu'il était désolé et qu'il voulait qu'il revienne. Il n'attendait pas de réponse de sa part au vu des circonstances dans lesquelles ils s'étaient quittés, mais il avait voulu essayer. Henry et John se retrouvèrent après qu'il ai envoyé sa lettre. Ils devaient trouver un dernier moyen de gagner de l'argent et pouvoir enfin quitter cette vie de hors-la-loi. Ils savaient qu'ils ne pourraient pas continuer comme ça jusqu'à la fin, sinon elle allait se rapprochait plus tôt que prévu. Leur plan était de dérober de l'or d'un train et d'ensuite quitter le pays. Ils avaient fait de nombreuses recherches pendant près de deux semaines. Le braquage ne paraissait pas très compliqué pour eux, même si ce n'était pas dans leur habitude. Mais il y avait un détail important qui leur manquait. Il n'était que deux, ce n'était pas assez pour faire un braquage de la sorte. Ils ne voulaient pas non plus ajouter de nouvelles personnes à leur bande, car ils ne faisaient confiance qu'à très peu de gens. Ils allaient devoir trouver une autre solution ; voyager dans plusieurs états et s'enfuir dans quelques années. C'est en passant par une nouvelle rue afin de rentrer chez lui que John vit quelque chose d'étrange. Il y avait une maison à Saint-Denis, plus grande que la moyenne et qui devait faire près de dix fois la sienne. Elle était entourée de gardes, jours et nuit. Mais ce qui l'interpella le plus, c'était l'immense symbole sur le portail. Le même symbole que sur les corps de ses amis. Il courut retrouver Henry pour lui dire qu'il avait sûrement trouvé le chef de la bande, juste à côté de chez lui et ça depuis le début. Ils allaient devoir préparer un plan de vengeance qui leur prendrait bien deux semaines à mettre en place.
Nathan était retourné à Valentine chez lui. On lui avait demandé où il était passé, mais il ne répondait jamais rien.

Cela faisait deux semaines qu'il était à Valentine, il n'avait plus l'envie de rien. Il n'avait même pas envie de retrouver sa famille, il était presque anéanti. La banque n'avait toujours pas réouvert, par manque de fond. On ne voulait pas non plus la réapprovisionner par peur que le scénario recommence. Nathan se rendit au guichet de poste de la ville récupéré son courrier. Il trouva une lettre de John envoyé deux semaines plus tôt. Il n'avait pas la force de la lire, mais les mots qui y étaient écrits le firent pleurer. Il avait encore besoin de temps, pour réfléchir, mais il savait au fond de lui où et avec qui était sa place.