Chapitre 5

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John se trouvait dans une impasse. Il ne pouvait pas tuer ce jeune homme, il ne tuait pas les innocents. Pour lui, Nathan avait seulement vu ce qu'il ne voulait pas voir et était là au mauvais endroit au mauvais moment. Mais il ne pouvait pas non plus le laissé filer. Sinon il allait avoir sur le dos les shérifs de plusieurs villes ainsi que les chasseurs de primes et finirait sûrement la corde au cou. Il ne faisait pas confiance à ce garçon alors il ne lui restait qu'une solution.
-Je ne demande aucun prix, juste ma liberté.
-Je pense avoir trouvé une meilleure solution, tu vas rester avec moi euh, mmh.
-Mon nom est Nathan Anderson. Mais je ne peux rester avec vous. J'ai un travail, une famille, enfin même si personne ne m'attend au soir. Je trouve votre idée stupide, vous ne pouvez pas choisir pour moi !
-Oh, mais Nathan, je crois que tu ne comprends pas que si je te laisse filer, c'est toi qui choisiras pour moi. Ma tête est mise à prix et je pense que tu ne garderais pas longtemps pour toi tous tes petits secrets quand on t'annoncera te donner un joli petit paquet de billets contre n'importe quelle information à mon sujet.
Quelques heures plus tard, Nathan se réveilla avec une énorme bosse sur la tête. Ses mains et ses jambes étaient liées, il pouvait plus bouger. John semblait l'avoir déposé dans sa planque après l'avoir assommé. Tout s'était passé si vite, Nathan n'avait pas vu quoi que ce soit arriver.
John arriva avec quelques lapins qu'il avait dû tuer grâce à ses pièges.
-Voilà notre premier repas en amoureux, un joli petit lapin.
-En plus d'être un hors-la-loi, vous tuez aussi des animaux sans défense ?
-Ce n'est pas ce que tu étais venu faire avec ton arc et tes flèches ? Tu avais l'air d'être un bon chasseur quand même à la vu de la manière dont tu te déplaçais.
-Bon d'accord, je n'ai rien dit.
-D'ailleurs, pourquoi tu es venu ici. Tu savais que j'y étais, tu m'as suivi ?
-Bien sûr que non, je n'ai que faire de quelqu'un comme vous. J'aime juste les montagnes et les rivières, ainsi que la chasse.
-C'est drôle, tu n'as pas l'air d'un chasseur comme ça, mais plutôt d'un grand consommateur de boîtes de conserves.
-Hélas, il faut de tout pour faire un monde.
-Je vois que tu as la réplique facile, même après un dur réveil.
Nathan lâcha un léger rire, en guise de réponse.
-Vous pouvez me détacher sinon ? De toute manière, je ne peux plus m'enfuir, vous êtes là et je vois que vous avez très bien attaché mon cheval.
-Oui, tu es perspicace à ce que je vois.
John détacha Nathan sans qu'il ne tentât la moindre tentative de fuite. Il ne pouvait pas et ne pourrait plus avant un moment.
Deux jours venaient de se passer, il fallait encore chasser. Mais John avait un avantage : un arc, des flèches et surtout Nathan.
-Nathan, nous allons devoir aller chasser. Mais pour éviter toutes tentatives suspecte, je t'attacherai à moi.
-Mais je ne pourrais pas tirer à l'arc si nous sommes liés.
-Oh, crois-moi que tu y arriveras.
John s'avança près de Nathan afin de lier son bras au sien. Tout en faisant le nœud, Nathan lui demanda :
-D'ailleurs, quel est votre nom ?
-John Warren. Tu es bien curieux dis donc.
-Je ne pense pas que demander le prénom d'un inconnu avec qui je suis lié soit de la curiosité, mais plutôt une forme de convention sociale.
-Tu as l'air intelligent en plus.
-Je lis beaucoup.
-Moi aussi, quelques livres et le journal parfois, mais je n'ai jamais entendu parlé de tout ce que tu viens de dire.
-Je vais vous apprendre, John.
Le duo s'en alla vers la forêt pour trouver toutes sortes d'animaux qu'ils consommeraient après.
-Oh, un lapin là bas John.
-On ne peut pas l'attraper et je n'ai pas mis de piège là-bas. Tu vas devoir tirer avec ton arc.
-Mais comment voulez-vous que je fasse ?
-Tu vas tenir l'arc avec ton bras qui est lié au mien et tirer ta flèche avec l'autre ?
-Mais ça n'est pas possible !
-Nous allons d'abord essayer.
Le duo avait fait quelques tentatives, mais toutes avaient échouées.

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