Outlaws

Chapitre 21

Nathan se réveilla, sa tête contre le torse de John. Il ne connaissait pas encore tous les détails de l'affaire de la veille, mais il devait et voulait savoir.
-John, que s'est-il passé hier ?
-Nous avons retrouvé la maison du chef de la bande. On s'est senti trop puissant et on a voulu le tué. Malheureusement Henry s'est fait tuer alors que je venais à peine de sortir. Sa tête, elle était complètement, je n'ai pas de mot pour décrire la violence avec laquelle il est mort. Sûrement un fusil à pompe, à bout portant. Alors j'ai mis le feu à cette maison. Mais ils ne sont pas tous morts, c'est pour cela que nous avons dû partir.
-Et pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?
-Je viens de perdre mon frère, je n'aurais pas voulu te perdre et te mettre en danger. Je veux que tu gardes de l'innocence et t'impliquer serait inutile.
-Je suis tellement désolé. Si j'avais su, je t'aurais supplié de ne pas le faire.
-Mais c'est de ma faute, je t'ai chassé parce que je n'osais pas dire que je t'aimais.
Nathan venait d'entendre ce qu'il avait toujours voulu entendre. Il n'avait jamais été aussi heureux. Il se leva afin de rejoindre la salle d'eau. Il fut pris d'une violente toux, elles étaient de plus en plus forte et de plus en plus fréquente. Il se sentait fatigué, essoufflé. Il n'avait cessé de voyager depuis quelque temps et il fallait que cela s'arrête. Il voulait juste trouver un coin tranquille où il pourrait vivre avec celui qu'il aime.
-John, pourquoi ne partirait-on pas loin d'ici, et maintenant.
-Dans un ranch, près du Mexique. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée, tu sais. Enfin, il est peut-être trop tôt pour partir.
-Plus tôt sera le mieux, non ?
-Je pense que tu as raison, je veux juste vivre dans un endroit calme et paisible. On pourrait juste acheter une petite ferme et vivre là-bas.
-Tu ne sais pas à quel point j'attends ce moment.
Un mois s'était écoulé, ils étaient arrivés dans la ville d'Armadillo. Elle était très loin de Saint-Denis et de tout leur problème. Ils avaient trouvé du travail dans un petit ranch pas très loin de la ville. Personne ne les connaissait, et il ne connaissait personne. C'était le début d'une nouvelle vie où le hors-la-loi avait rangé les armes afin de traire les vaches et de s'occuper de quelques moutons. Ils n'étaient pas beaucoup payés, mais ils vivaient dans une petite maison que la propriétaire du ranch leur avait prêté. Elle avait besoin de personnes capable de l'aider durant l'absence de son mari.
Nathan s'occupait souvent des chevaux, c'était sa nouvelle activité préférée. Il donnait à manger aux vaches puis rentrait le soir avec John. Il aimait passer du temps ensemble. John rentrait et ne pouvait s'empêcher de prendre Nathan dans ses bras et de l'embrasser comme au premier jour. Il aimait passer ses doigts dans ses cheveux.
-Nathan, ton front est très chaud. On dirait que tu as de la fièvre. Et puis tu tousses de plus en plus.
-Mais ce n'est pas bien grave, ça va passer.
-Non, je vais chercher un médecin. Tu ne peux pas rester comme ça.
John sortit de la maison en direction de la ville afin de demander de l'aide au médecin de la ville. Nathan, lui, ne cessait de tousser, il crachait parfois du sang. Il se sentait essoufflé et de plus en plus fortement.
Les deux hommes entrèrent, mais Nathan demanda à John de rester à l'extérieur, il ne voulait pas l'inquiéter.
-Bonsoir jeune homme, installait vous sur votre lit. Que se passe-t-il ?
-Et bien, je tousse, j'ai parfois un peu de fièvre.
-Je vais écouter votre respiration. Il vous arrive de cracher du sang ?
-Oui, c'est vrai. Qu'est-ce que j'ai ?
Le médecin se leva afin de se laver les mains.
-Rien de bon.
-Oui, je sais. Je pensais peut-être à un coup de chaud et à de l'asthme.
-Je suis désolé, mais vous avez la tuberculose.
Le visage de Nathan se décomposa. En quelques minutes, sa vie avait complètement basculé.
-S'il vous plaît, ne dites rien à mon ami.
-Je suis vraiment désolé. Je peux vous prescrire quelques médicaments pour essayer d'aller un peu mieux, mais rien de plus. C'est une maladie très grave. Et à ce jour, nous ne pouvons rien faire. Le seul remède pour l'instant est le repos, pour éviter que cela ne s'aggrave encore plus vite.