Nous sommes à la sortie de la morgue cet après-midi.
Nous y avons passés plusieurs heures, avec Karel et Bella. Je suis tellement désolé pour toutes les fois où je n'ai pas dit à maman combien je l'aimais, et aux autres aussi.. Je n'ai même pas pu les toucher à cause de la décomposition des corps.. Mais maintenant, c'est trop tard.
C'est avec un grand regret que je m'éloigne de cet hôpital, comme si j'abandonnais toute une vie derrière moi.. Pleurer ne suffit plus pour atténuer la douleur.
C'est alors que nous sommes sur le chemin du retour que Karel fait une proposition totalement insolite :
" Les gens, et si on allait se détendre un peu ce soir ?".
Bella me semble irritée par cette proposition, elle laisse s'échapper malgré elle un ostile mogrément de sa bouche :
"Hum".
Ça m'amuse, bizarrement.
"--Why not ?(Moi)
-- En tout cas, ce sera sans moi. Rétorque Bella. Il semble que je sois la personne la plus endeuillée de ce véhicule, vous n'avez aucun respect.À ce moment, Karel et moi, on se regarde fixement durant un instant au bout duquel on éclate brutalement de rire :
"-- Hahahaha, les morts ne sont pas déjà morts ? Où bien ?(Karel)
-- Allons un peu manger la vie ce soir. (Moi)
--Hum, déposez moi d'abord chez moi, pardon. (réponds Bella agacée)".Moi je sais qu'une belle soirée, dans un pays que je re-découvre après plusieurs années d'absence, ne peut me faire que du bien.
J'ai besoin de me débarrasser de tout ce chagrin que je trimbale depuis quelques temps.
On dépose donc la belle à son palier, et là, Karel appelle trois numéros :
-- Le premier, c'est le propriétaire d'une cave de champagne.
-- le deuxième, c'est un très grand trafican de drogue et proxénète connu dans le milieu.
-- Et le troisième, c'est le numéro de Pizzarolo. Le meilleur pâtissier du pays. Ce gars, c'est un génie de la pizza, du burger et du poulet : le paradis de la bouffe, en fait.Après ces stratégiques appels passés et nos commandes enregistrées, nous nous engageons sereinement vers son domicile.. La nuit sera très longue.
19h09, exactement 02 heures plus tard. Mon partenaire du crime et moi, sommes maintenant installés dans le salon de son appartement, jouant aux cartes, joint à la main et billets de 10 mille alignés à côté.. Lorsque nous nous engageons dans la débauche, nous ne reculons vraiment devant rien, c'est notre particularité.
L'instant d'après, le gardien de l'immeuble appelle depuis le fixe :
"--Monsieur, vous avez des visiteuses.
-- Merci, faites les monter ".Il s'agit évidemment d'Alima, le (ou la) proxénète dealer de drogue dont je vous parlais précédemment, et de ses prostitués.. Elles ont tout apporté.
Alima a principalement percé dans ce business du fait de nature féminine et de ses affinités avec plusieurs personnalités influentes du pays. Elle sert en personne les plus riches, ceux qui ont les moyens de payer des sommes à 07 voir 08 chiffres, comme nous.Les gourmandises de chez Pizzarolo arrivent presque simultanément. Moi, en bon gentleman, je propose que l'on prenne de petites gâteries, avant que les activités ne s'inaugurent.
Volontiers, tout le monde accepte.Ça me laisse donc l'opportunité de bien observer mes convives. Déjà sous l'emprise de diverses drogues, je suis en proie à de nombreuses alucinations.
Il y en a bien une qui me fasciné depuis un moment. Je la regarde intensément, elle à son tour me renvoie de doux regards timides ..
Dans ma tête, j'ai le sentiment d'être sur un plateau hollywoodien..
Je me lève donc de mon siège, m'approche d'elle et entame une vigoureuse embrassade, s'en suivent alors Karel et Alima : Je pense qu'a ce moment précis, je lancé le coup d'envoi du match...
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Départ à 0
ActionAnkh de Lycel vient d'hériter d'une fortune colossale après la mort de ses parents. Ses mésaventures le mèneront jusqu'au cartel de Calí, aux pieds d'Adolfo Súarez, le puissant baron de la drogue. Tous les chapitres de l'histoire sont indispensables...