Mes yeux récemment fermés, s'ouvrent. Tout est si lumineux, et sur moi, je ne porte point de vêtement. La nuage paraissent en dessous de moi : on dirait le paradis. Et là, comme un soleil levant, je vois la jolie assistante de bord sortir du cockpit de l'avion, sans vêtement cette fois ci. Elle s'avance gracieusement vers moi, la tention est à son paroxysme..
"Pow powww powww"
"Prrrrrrrr Prrrrrrrr Prrrrrrrr prrrrrrr"
Je suis brutalement chassé de mon doux rêve, en plus au moment où j'allais conclure.. Des échanges de coups de feu se déroulent entre les hommes chargés de ma protection et un groupe de trois individus à moto.
Un peu effrayé, mais je ne suis pas très surpris. J'ai lu que c'est très courant en Colombie de rencontrer des tueurs à gage en moto. Et puis, à quoi m'attendais-je en côtoyant le cartel de drogue ?
Mes convictions sont plus que jamais renforcées, je dois trouver un arrangement avec le cartel relativement au marché africain. J'espère que j'aurai l'occasion de rencontrer Adolfo Súarez en personne, pas son chien de garde...En peu de temps, les criminelles expérimentés qui m'escortent depuis 08 heures du matin ont eu raison de ses apprentis voyou en moto...
"-- Quienes erán ?
-- Erán los hombres de los hermanos Rodriguez : Gilberto y Miguel. Forman el nuevo cartel de Medellín."Ah d'accord, alors comme ça le cartel de Medellín ne perd aucune occasion pour fumer les hommes du cartel de Calí : nous voici donc égarés au milieu de la guerre.
Avant 17h, nous arrivons sur le flanc d'une montagne. Se dresse devant nous une immense hacienda (domaine généralement agricole en territoire hyspanique).
Je peux observer sur l'extrême angle gauche de la propriété, une sorte de mirador fait de bois : des hommes armés y sont perchés. Des sicarios (tueurs à gage du cartel) ouvre le portail devant nous, et nous pénétrons dans une demeure : de toute évidence une des résidences secondaires de Balón Jímenez...Je descend du véhicule, et je suis escorté vers un chalet situés au sommet de la colline. Nous marchons, et de plus en plus nous nous rapprochons. Je vois des silhouettes sur la véranda. Devant eux, d'autres silhouettes agenouillées sur le sol se pofinent. Nous arrivons sur place :
"Habéis intentado mentirme hijos de putas. Voy a matar todos !"
Un homme corpulent, la quarantaine bien sonnée, vocifère avec véhémence au milieu de la scène, cigare à la main gauche, et pistolet de type Magnom à l'autre main. Il a le charisme du grand patron. Je reconnais cette voix, c'est l'homme à qui j'ai parlé hier soir : c'est donc lui, Balón Jímenez ! (je me dis, dans ma tête)
"Pow pow powww"
! Buen viaje hasta diablo, hijos de putas !L'homme abat froidement les trois malheureux, soumis à ses pieds. Il donne quelques indications à ses hommes qui s'emparent des cadavres. Il remet à l'un l'arme du crime, puis se fait servir du champagne par un serveur ambulant et vient à ma hauteur :
"--Champagne, amigo ?"
(ouff, le caïd parle français)
--Si, ou bien devrais-je dire oui, seňor Jímenez"...
VOUS LISEZ
Départ à 0
ActionAnkh de Lycel vient d'hériter d'une fortune colossale après la mort de ses parents. Ses mésaventures le mèneront jusqu'au cartel de Calí, aux pieds d'Adolfo Súarez, le puissant baron de la drogue. Tous les chapitres de l'histoire sont indispensables...