Agréable reveil matinal

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"Un assassinat élaboré avec magesté, aucune preuve, aucun témoin, aucune trace....
Mais comment réaliser un tel exploit ?"

Je suis parvenu à l'appartement de Karel, il y a bientôt 15 minutes. Peu surpris de me voir, nous avons vite fait d'entrer dans le vif du sujet. Dans ce précédent monologue, je me suis résolu à solliciter son avis, sans toutefois lui révéler mes intentions.
Cette question m'obsède.

" c'est une bonne question.. On a toute la journée pour mener des recherches et tirer des conclusions.." retorquait-il, ironiquement, comme s'il avait deviné la nature de mes intentions.
Karel et moi passâmes donc le reste du jour, à rechercher le meilleur modus operendi; lisant des articles par ci, decortiquant les célèbres histoires criminelles américaines par là..

À 18h, nous nous étions oubliés, endormis sur les canapés, entourés de documents divers et de quelques cartons de pizza vides. Peut-être notre soupir, était-il paisible, car avec l'assurance d'avoir imaginé le coup du siècle !

Lors d'un de ses multiples voyages au Nigeria, Karel avait fait la rencontre d'un gangster local. Ce dernier lui livrait souvent de la drogue et lui procurait des filles pour ses fiestas endiablées. Il avait aussi appris que ce fameux voyou était aussi impliqué dans d'abjectes histoires de crimes.
Nous avons donc convenu que l'on ferait appel à lui.
Le Deal était simple, mais infaillible :

"Faire intervenir un homme sorti de nulle part et n'ayant aucun rapport avec nous. Un professionnel, venant d'ailleurs qui disparaîtrait avant même que l'on ait pu constater sa présence.

Au réveil, nous fumâmes un joint, en hommage au bon vieux temps.
Puis, je proposai que l'on sorte boire afin de célébrer la victoire et la gloire. C'est avec angouement, qu'il m'a suivi et qu'on se retrouvait un peu avant minuit, entrain de vider la cave du plazza Night Club, plus par fougue que par passion de l'alcool...

7h03,

La sonnerie, bruyante, se fait entendre dans tout l'appartement. Il est 7h03 à ma montre, et je confesse que j'ignore entièrement le mystère de notre retour à la maison.. Mes derniers souvenirs datent de la boîte de nuit. Au terme de quelques secondes d'etourdissements, je décide d'aller voir qui est le visiteur. Je me dirige donc vers la porte d'entrée.
Jolie surprise, c'est Bella !

Ma douce Bella m'a fait des crêpes garnies de chocolat qu'elle a tenue à m'apporter ce matin.. En vérité, c'est surtout sa robe moulée dans les formes de son monumental corps qui me charme .
Je prends le présent entre ses mains, et nous pénétrons dans l'appartement.
Nous passons ainsi une agréable matinée, tandis que l'autre, bien sonné divague encore dans les rêveries du sommeil...

Après le déjeuner, Bella s'absente pour peu de temps, prétextant d'aller aux toilettes. Elle revient ensuite, sur des talons aiguilles (elle devait les avoir dissimulés dans son grand sac à main..). Captivé par mes notifications téléphoniques, je ne perçois d'abord rien d'autre que le son de ses pas. Puis, lorsqu'elle prononce mon nom avec sensualité, je réalise enfin, comme une révélation !
Du haut de ses talons aiguilles, Bella n'a pour vêtement qu'une légère lingerie sexy. Mes pensées, alors envahies par des plans meurtriers se ravisent totalement, comme ci l'instinct reprenait le dessus.
Comme à mon habitude, je fais jouer la playlist slow de mon portable. Puis, enlève mon t-shirt avec tacte. Je m'empare de ma douce, et l'amène vers les sept cieux de l'extase...

Après ce moment idyllique, nous sommes rattrapés par la réalité. Karel nous rejoint au salon, un peu déglingué, du fait de notre folle nuit passée. Je me résouds à leur exposer la totalité de mon plan, ayant vécus les supplices d'Ambassa, ils méritent aussi de se rendre justice. Et au diable les considérations sociales !

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