Une première depuis des lustres, nous avons passés une soirée paisible et sans agitation, tous les trois.. Après être rentrée au domicile de ses parents, Bella n'a pu s'empêcher de revenir retrouver la chaleur de mes bras.
Ce nouveau jour commence donc sereinement. Nous avons contactés le truant nigérian hier dans l'après midi, et il est convenu que j'inviterai César Ambassa à se recueillir devant la tombe de mes parents demain au cimetière privé de la famille, place à laquelle il fera irruption ( ce cimetière est un lieu certes, privé et entretenu, mais ouvert aux visites publiques), puis il abattra mon fameux "oncle", peu de temps avant mon arrivée.
On considère que ses hommes de mains resteront à l'extérieur, par respect pour la famille...Même si la paix émane de l'air ambiant, je suis néanmoins pensif. Le notaire est bien des choses, mais surtout pas dupe. S'il advenait que le plan échoue, mon sort serait scellé.
Je me sens donc encouragé par une force invisible, de façon absolument inexplicable, à prier. Je saurais dire qu'en réalité, c'est la peur qui grisonne dans chacun de mes neurones, qui m'encourage à cette pratique du désespoir.Je m'engage donc dans une prière du chapelet, un chapelet trouvé dans le premier coffret du chevet de lit, avec beaucoup de ferveur. Bella, croyant d'abord rêvasser, finit par se réveiller.. Elle rigole aux grands éclats, dans toute la pièce, on l'entendrait presque tout en bas de l'immeuble d'habitation. Des éclats de rire insistants, qui finissent par dissoudre totalement mon désir de communion divine... Sans véritable raison, je suis à mon tour pris d'un amusement intempestif qui me cloue au sol. Comme des bourrus, nous sommes allongés sur la moquette jonchant le sol, tout joyeux.
L'autre, mon adjoint du crime ouvre brusquement la porte. Il est très surpris par la vue qui s'impose à lui. Selon ses dires, il lui a semblé que deux fous riaient dans l'appartement.
" Vous vous êtes trompés de chambre, monsieur l'agent !" lui avait répondue Bella, éclatant de plus belle de rire..
Ce seul rire m'a permis d'oublier mes préoccupations.
VOUS LISEZ
Départ à 0
ActionAnkh de Lycel vient d'hériter d'une fortune colossale après la mort de ses parents. Ses mésaventures le mèneront jusqu'au cartel de Calí, aux pieds d'Adolfo Súarez, le puissant baron de la drogue. Tous les chapitres de l'histoire sont indispensables...