Attaque Surprise .

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"J'ai failli oublier ce point !" (me dis-je en sursaut).
Comment va-t-on assurer notre  sécurité personnelle ?
Au milieu des sicarios Colombiens, des polices locales, et même d'Interpol, il nous faudrait recruter une petite armée. Si possible des vétérans du Mosad.. Ce n'est pas hors de portée.

Le jour se lève en grande pompe sur la city de Douala. Du quartier où nous résidons (Hôtel de l'air Bonapriso, domicile de KAREL), la métropole a parfaitement l'air d'un havre de paix.
Le riche voisinage a investi dans des projets de développement et d'assainissement du quartier : du coup, on a plus l'impression de se retrouver dans un centre technologique de Tokyo que dans une banlieue d'un pays tiers-mondiste.

Des Drônes survolent le quartier à la recherche de perturbations sur l'espace public : ceci en vue de permettre aux milliardaires résidant le quartier de ne pas être perturbés lors de leurs déplacements.
Mon ami Karel est né dans ce quartier. Ses parents y possèdent trois propriétés à trois emplacements différents... Ne me demandez pas pourquoi, mdr. Les parents administrent parfois de sordides affaires .
Je savoure un ultime coup de whisky, je crois avoir terminé avec ce plan.
Je m'oublie presque sur un sofa disposé devant la piscine, au bas de l'immeuble. Je rêve presque, c'est alors que j'entrevois des silhouettes entièrement vêtues de noir, escaladant les paroies de la clôture du bâtiment, visiblement froduleusement. Il me semble tout d'abord que c'est le début de mon rêve, mais étrangement, ce rêve éveille de plus en plus mes sens conscients. Je plonge alors en apnée dans la piscine, ils ne m'ont pas encore repéré. Je me sers de cette très utile aptitude qu'est la plongée, c'est elle qui a bercée le premier alexandrin de ma vie...
Du fond de la grande piscine, je réalise que ce qui est entrain de se passer est situé à des années lumières du rêve. Rapidement, il me semble que je dois être la cible de cette attaque, César Ambassa ne reculera devant rien pour m'obliger à remplacer mes parents dans leur secte. Et mon ami ? Il est endormi à l'intérieur. Que vont-ils lui faire ?

De toute évidence, la priorité c'est ma survie personnel, du fond de la piscine où je me trouve. Je commence même à ressentir le manque d'air. Je pressens que les membres du commando sont disposés de façon tactique aux abords de l'immeuble, ce sont apparemment des professionnels. Je n'ai donc pas intérêt à sortir.. Je me rappelle de cet exercice de survie que mon coach m'a un jour appris : il consistait à se détendre entièrement afin de ralentir le transport du sang, et donc de diminuer la quantité d'air requise. Peu à peu, mon corps raide se dépose sur le fond du récipient géant. Je m'evanouis littéralement pendant environ cinq minutes, assurant par la sorte un refuge où me planquer.

Au bout de ce qui m'a semblé être une éternité, je remonte promptement vers la surface, j'y suis !
Le manque d'air refoulé jusqu'ici s'exprime maintenant avec la plus grande force, et me permet de respirer avec beaucoup de difficultés.
On dirait qu'il sont partis. Je me dirige donc rapidement, affolé, vers notre appartement.
10ème étage, L'ascenseur s'arrête.
La porte de la propriété est grandement ouverte devant moi, sans qu'un quelconque bruit ne s'y échappe.. Je redoute le pire. Au pas de course, je me dirige à l'intérieur, ce que j'y trouve alors me laisse totalement perplexe.

La maison a été vidée de tous ses résidents. Au moment actuel, il y avait Karel, Alima, la cheftaine criminelle et  sa bande de sept employées du sex.
Soient, neuf personnes. Et là plus un chat dans la pièce. Et plus étonnant encore, la maison affiche un parfait état de rangement, tout à l'opposé de ce que j'ai laissé en descendant à la piscine : les bouteilles d'alcools jalonant le couloir central, les cartons de pizzas éparpillés à travers le salon, et les mégots de cigarettes sur tous les cendriers du salon, tout a été méticuleusement rangé, comme-ci personne ne vivait dans ce duplex meublé.
Je vais alors à ma chambre, dans l'espoir d'y retrouver mes effets les plus intimes.. Porte-feuille, téléphone, carte de crédit...
Rien, rien que cette équerrante odeur de nettoyant de meubles, car ici aussi, tout semble avoir été nettoyé.

Ambassa a savamment orchestré son coup. Même s'ils n'ont pas pu me capturer, ils se sont assurés que je n'irai nulle part. Et il n'y a pas lieu d'appeler la police, puisqu'il n'y a aucune trace d'infraction ou même de présence humaine dans cet appartement.
Que faire ? J'espère vivement qu'ils n'ont pas fait de mal à Karel ? Je ne pourrais me le pardonner.

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