Partie 22- Vivre Avec un Trouble Quotidien et Avoir Confiance en Soi

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Aujourd'hui je souhaiterais aborder, grâce à l'accord d'une amie chère à mon cœur pour partager le témoignage de son quotidien et sa volonté d'apporter son aide, le fait de vivre au quotidien avec un ou plusieurs troubles tels que vous pourrez avoir un exemple en lisant le témoignage de celle-ci.

Je laisse ainsi la parole à Paulyange : 

 Salut, salut !

Je m'appelle Paulyne, et c'est moi qui vais vous raconter un peu ma p'tite vie pour essayer de vous aider à améliorer la vôtre !

Je suis une jeune fille de dix-neuf ans comme vous pourrez en trouver un peu partout.
J'aime le dessin, la musique, ou encore le théâtre, par exemple. Mais j'ai des petites particularités : je suis dyspraxique, dyscalculique et encore un peu dystonique.

Ouais je sais, ça fait pas mal pour une seule personne.

On pourrait se demander pourquoi certaines personnes ont des troubles de ce genre et
d'autres non. A vrai dire, je ne saurais pas vraiment le dire moi-même ( je suis pas une
spécialiste xD une orthophoniste vous le dira mieux que moi ), mais je sais qu'en général ça
se joue à la naissance. Pour prendre mon exemple, je suis née à seulement sept mois et dix
jours de grossesse, et en plus j'ai été ventilée. C'est un mot gentil pour dire que j'ai passé
un moment sans respirer. En d'autres termes, je suis passée très très près de la mort ( quel
dommage si je n'avais pas été là pour embêter le monde, ahah! )

Ce qui fait que mon cerveau n'en est pas ressorti indemne, d'où la présence de tous ces troubles.

Oui mais qu'est-ce que c'est tout ça ?

La dyspraxie, le trouble qui m'embête le plus, c'est des difficultés de repérage dans
l'espace. Par exemple, le barbecue de la maison de mon enfance avait juste à côté une
petite table en céramique assez basse. Eh bien j'ai pris des années avant d'arriver à monter
dessus parce que je savais pas comment monter ma deuxième jambe. Mais c'est aussi un
bug de communication entre mon cerveau et mon corps. Par exemple, si vous me donnez
une pile d'assiettes et que vous me demandez de la lâcher, mais qu'au dernier moment
vous me dîtes de ne pas le faire, je le ferais quand même. Pas que je sois bête, mon cerveau
aura compris le message, mais n'aura pas le temps de le transmettre à mes mains, il faut
toujours une seconde de délai.

La dyscalculie : en gros, j'ai de grosses difficultés à faire des calculs qui peuvent être
simplissimes. Par exemple, en Seconde je me rappelle que mon prof de maths m'avait fait
venir au tableau pour faire certains calculs, et c'est le calcul « -2 - 2 » qui m'a posé le plus
de problème. Il est d'une simplicité déconcertante, je savais que je savais le faire, mais
mon cerveau était complètement bloqué, je n'y arrivais pas quand même. Mon prof a dû
me sortir des pièces pour me matérialiser le problème, et là j'y suis arrivée. Ça provoque
chez moi, d'après mon ancienne orthophoniste, des problèmes d'organisation, mais je sais
pas trop pourquoi

La dystonie, elle, se manifeste par des fortes douleurs à mes poignets. En fait, mon kiné
m'a expliqué que comme écrire représente un véritable effort pour moi, mon poignet se
crispe, ce qui me provoque ces douleurs. Mais ce ne sont pas des douleurs anodines, elles
peuvent être tellement fortes qu'elles peuvent être réellement insupportables. Je peux avoir
mal au poignet pour à peu près tout et n'importe quoi : si je dessine, si je joue ( je joue de la
guitare, de la basse et du ukulélé, que des instruments qui nécessitent des mouvements du
poignet ) ou si je soulève des charges plus ou moins lourdes, donc c'est vraiment quelque
chose qui gêne.

Ces problèmes occasionnent des soucis sous-jacent. Chez moi, c'est une lenteur notable.

Et quoi de plus normal quand vous savez toutes les difficultés que mon cerveau doit
surmonter au même moment ? Cette lenteur est vraiment présente, au point que je suis
depuis mon entrée à l'université obligée d'utiliser un ordinateur pour prendre mes cours en
note, mais aussi pour mes partiels. Ne pas l'avoir la première année m'a même coûté mon deuxième semestre.

Le Jour où j'ai pris confiance en moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant