Prologue

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Aura du temps : Saison 1 Subtil voyage

Tome 2 : Un lien particulier

Prologue

Note de voyage : 25éme année.

« Fin d'après-midi, arrivée à Céladopole.

Je n'avais jamais pris l'avion et je n'ai vraiment pas apprécié la sensation de décollage.

J'ai comme l'impression d'avoir laissé une partie de mes organes derrière moi...

Céladopole à beau être réputé comme étant une belle ville, moi je n'y vois que des immeubles gris et du béton partout. Cela me rappelle amèrement Unionpolis que je viens de quitter une nouvelle fois. Seul l'air ambiant aux douces tendances florales m'apaise légèrement et me permet de traverser cette grande ville.

Je dois trouver un refuge pour la nuit, il est trop tard pour partir maintenant

et je n'ai rien pour dormir dehors, un centre Pokémon fera l'affaire.

Je croise bon nombre de gens dans cette capitale.

Kanto semble aussi peuplé que Sinnoh, cela ne m'enchante pas vraiment.

Un peu à l'écart de ces tours de béton, je parvins à remarquer un bâtiment rond avec ce qui semble être une fleur d'Ortide géante en guise de toit. C'est l'arène de type plante de la ville, et c'est également là-bas qu'il fabrique le parfum dont cette ville semble si fière.

Mais je ne m'y attarde pas, cela ne m'intéresse pas.

Les combats d'arènes Pokémon m'ont toujours exaspéré, je déteste ce système...

Au bout d'une heure à me perdre, je parvins enfin à trouver le chemin du centre Pokémon.

La nuit est en train de tomber et les rues se vident peu à peu. Je ne sais pas si j'attire l'attention mais je m'en moque, de toute façon dans la pénombre personne ne me remarquera.

Je tourne ensuite dans une ruelle étroite remplie de bennes et d'immondices. Sûrement un chemin dérobé, mais c'est le trajet le plus direct pour ma destination, et au moins ici je ne risque pas de croiser grand monde.

Mais je me trompais, à peine ai je fais quelques mètres que j'entends des voix venant d'une petite ruelle collée à la mienne. Des rires d'hommes et des bruits métalliques, sûrement des gamins qui tapent sur des poubelles pour s'amuser. Je souffle doucement et réajuste ma capuche pour être sûr de cacher mon regard et je passe devant le chemin.

Mais une petite voix aiguë et plaintive attire inexorablement mon attention vers l'obscurité du chemin, et je tourne légèrement la tête en m'arrêtant.

Ils sont trois, des garçons, peut-être des loubards au vu de leurs tenues en cuir et de leurs cheveux courts en batailles. L'un d'eux à un tatouage sur la joue et un autre à son pantalon à carreaux rouges déchiré à divers endroits. Mais mon attention se porte sur ce qu'il y a devant eux et que les garçons regardent en ricanant sadiquement.

À moitié cachée par la pénombre, je parvins néanmoins à décerner deux petites boules de poils tremblants comme des feuilles. L'un semble terrorisé et se cache derrière le second qui lui tente de faire face et montre les crocs à ses agresseurs.

Des Evoli.

Deux petits Evoli que ces humains ont décidé de prendre comme cible pour s'amuser un peu.

Je reste figée sur place et observe la scène en silence quelques secondes. Les garçons ne m'ont pas repéré et me tournent toujours le dos. Il me serait facile de partir et d'ignorer ce que je vois, comme tant d'autres avant moi l'ont fait et continueront à le faire.

Je ne suis pas venu ici pour avoir des ennuis, et je dois à tout pris éviter de me faire remarquer, sinon c'est moi qui serais prise pour cible et acculée contre un mur.

Je connais trop bien cette sensation.

J'observe, je ne fais rien. Les hommes se rapprochent. L'un d'eux a ramassé une barre de fer et tape par terre avec en rigolant. Les Evoli se recroquevillent sur eux-mêmes. Je vois la peur dans les yeux de celui qui me fait face, mais je ne bouge toujours pas.

L'homme au tatouage se rapproche de lui et lui murmure des mots que je n'entends pas.

Le Pokémon feule, il tente d'intimider son agresseur, mais cela n'a aucun effet,

son détracteur s'en moque

Mais le petit Pokémon détecte enfin ma présence, figé devant l'allée en cul-de-sac où il est acculé.

Il me fixe quelques secondes, semblant oublier la présence des autres humains alors que le deuxième couine d'inquiétude derrière lui.

Je remarque alors la couleur argentée du Pokémon qui me fixe : un chromatique.

Mais celui derrière est normal et regarde obstinément le sol alors que les hommes s'arrêtent juste devant eux.

L'Evoli argenté lance un regard plein de haine et de colère au garçon devant lui et serre les dents avant de reporter son attention sur moi et me hurle d'une voix furieuse :

« Evo Evoli ! Evoli Evoli !!! »

Que je traduis facilement par :

« Aidez-nous !!! Sauvez ma sœur !!! »

Les garçons rigolent : « Inutile de crier, personne ne viendra t'aider petite saloperie ! ».

L'homme tatoué a alors levé son bras tenant la barre de fer, prêt à frapper.

Mais une boule de lumière le touche dans son dos, stoppant son mouvement, et le fait se retourner vers moi.

« Hé !!! T'es qui toi ? Et de quoi tu te mêles ? »

Sa voix se veut agressive mais tremble légèrement. Je crois que mon attaque lui a fait peur.

Heureusement, aucun d'eux n'a vu d'où venait l'Aurasphère, seul l'Evoli argenté a compris et me regarde avec de grands yeux effarés mais pleins d'espoir.

Je ne réponds pas et commence à m'avancer vers eux, le regard baissé.

Je les vois qui s'énervent et font un pas vers moi.

Ils ont des pokéballs à leurs ceintures, et moi je n'en ai évidemment pas.

Mais cela m'importe peu. Je ne supporte pas que l'on s'en prenne à des Pokémon... »

Fin de note.

Un mois plus tard...

Aura du temps - T2 : Un lien particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant