Chapitre 9

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-Tu es sûre que ça ne te dérange pas de dormir à deux dans un si petit lit ? Je t'assure que je peux dormir par terre.

-Non, tu ne vas pas dormir par terre, c'est très bien.

Albe me sourit et me donne des vêtements confortables pour la nuit. Il part dans une autre pièce pour se changer lui aussi, et ses vêtements sont deux fois trop grands mais ça fera l'affaire pour une nuit. Albe revient et nous nous couchons en discutant. Bien sûr, nous sommes à l'étroit dans ce petit lit, mais ça m'importe peu.

-Bonne nuit.

-A toi aussi.

Après quelques regards et sourires, je m'endors, on ne peut pas dire paisiblement puisque je n'oublie pas la situation dans laquelle nous sommes mais j'arrive à dormir.

Je suis réveillée par du bruit, qui viennent sans doute d'Albe. J'ouvre difficilement les yeux et découvre mon petit-ami qui sort de la pièce.

-Tu vas où ?

Il se retourne, déçu de m'avoir réveillé sans doute.

-Rendors-toi, je vais simplement vérifier quelque chose.

-Comment ça ?

-Il est encore tôt, dors.

-Je suis plus têtue que toi.

Il soupire.

-Je vais simplement voir s'ils sont partis.

-C'est trop dangereux !

-Mais non, je gère la situation, ne t'en fais pas. Et puis, il va bien falloir sortir d'ici un jour non ?

-D'accord, mais sois prudent !

-Ne t'inquiète pas pour moi et rendors-toi, il est 5h.

Je regarde l'heure et remarque, en effet, qu'il est très tôt. Lorsque je me retourne pour de nouveau parler à Albe, il a disparu. Je grogne seule et me remets sous la couette.

A nouveau j'entends du bruit, et regarde l'heure. Il est 8h, si Albe revenait seulement ce serait assez inquiétant. Je regarde autour de la pièce et distingue la silhouette de mon copain. Mes yeux sont encore floutés par le réveil et ce n'est que lorsqu'Albe s'approche de moi que je remarque son visage. Ses blessures me réveillent immédiatement.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ??

-Ils n'étaient pas tout à fait partis.

-Sans blague ! Viens, je vais te soigner.

Je l'emmène dans la petite salle d'eau près de la chambre et soigne à l'eau ses blessures. Il ne grimace pas et n'a pas l'air de spécialement souffrir, ce qui me rassure légèrement.

-Donc, tu m'expliques en détail ?

-Il y avait deux loups-garous, assez loin de là où on est.

-Comment ça, assez loin ? Tu as été jusqu'à où ??

-Si on veut repartir, il faut que la route soit libre.

-Mouai. Et donc, ils t'ont attaqué ?

-Oui, je me suis défendu comme j'ai pu et ils sont repartis plus loin après que l'un d'eux soit blessé assez gravement.

-Mais tu ne les as pas tués ?

-Malia, on sera obligé d'en tuer à un moment donné, alors non, mais ils ne sont pas à l'abris. Tout comme nous. Bon, maintenant qu'ils sont partis, on va pouvoir en profiter pour s'éclipser, le problème c'est qu'on a plus de voiture.

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