Chapitre 8

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La porte s'ouvre en grand sur ma meilleure amie, toute souriante, elle m'attrape le bras et me tire à l'intérieur.

-Rentre ! Me crie-t-elle.

Je lui souris. Elle peut être pleine d'énergie quand elle est heureuse.

Clara nous à tous inviter à manger et à passer l'après-midi chez elle.

Elle me tire jusqu'à la cuisine.

-Tu m'aides à finir de préparer l'apéro ? Les garçons ne veulent pas bouger leurs fesses du canapé.

Question rhétorique...

-Je n'ai pas trop le choix, je crois.

Elle me regarde quelques secondes.

-Effectivement. Me répond-elle.

Un silence suit, et nous continuons à nous fixer. Un fou rire nous prend au bout de quelques secondes, puis on fini de préparer l'apéro.

Au bout de quelques instants, je décide de lui demander un peu plus d'informations sur ce qui c'est passer hier avec Austin.

-Comment ça va avec Austin ? Je lui demande en renversant des chips dans un bol.

Elle arrête de piquer des tomates et de la mozzarella sur des brochettes et se tourne vers moi toute souriante.

-On a parlé de ce qui aller pas, on a trouvé des compromis et on à décider de prendre plus de temps que tous les deux.

Je souris, c'est comme ça que marche une relation savoir écouter le mal-être de l'autre et savoir trouver des solutions pour que les deux personnes soient à l'aise dans la relation.

-Il m'a dit que ce n'était pas une passade facile, mais qu'on allait s'en sortir parce qu'on s'aime et que c'est le principal.

Je vais la serrer dans mes bras et elle se blottit dedans volontiers.

-Je suis contente pour vous. Dis-je.

Elle me lâche et attrape les plats pour les emmener dans le salon.

Avant de passer la porte de la cuisine elle se retourne pour me chuchoter quelque chose.

-Et toi avec Cameron ? 

Je lève les yeux et la dépasse pour emmener les chips dans le salon.

Je rigole quand je l'entends râler derrière.

Mon rire s'éteint quand je me rends compte que je vais devoir affronter, Cameron.

Quand j'arrive dans le salon, tout le monde me sourit et me dit bonjour. Je croise le regard de Cameron et manque de tomber en me prenant les pieds dans le tapis. Je déclenche un fou rire général et mon visage vire au rouge. Je m'installe sur le canapé entre Caleb et Clara, mes yeux évite au maximum ceux de Cameron.

On mange et on passe plusieurs heures ensemble par jouer à des jeux vidéo ou des jeux de société. Arriver en fin d'après-midi alors qu'on est tous entrain de ranger un peu la maison je suis dans le salon entrain de tout remettre en ordre. La seule personne présente dans la pièce avec moi est évidemment Cameron.

Je le vois me jeter des coups d'œil fur et à mesure que je range. J'essaye de faire comme s'il n'était pas dans la pièce, mais je sens qu'il va me parler dans pas longtemps.

-Emy ?

Je me fige. Bingo !

Je me retourne doucement et le fixe, je pense qu'il comprend que je l'écoute étant donné qu'il n'attend pas de réponse de ma part pour continuer à parler.

-Je me suis dit par rapport à la discussion d'hier...

Ok... Les battements de mon cœur augmentent considérablement.

-Si on essayer d'enterrer la hache de guerre ? Me propose-t-il.

Je croise mes bras et décide enfin de prendre la parole.

-C'est-à-dire ? Tu comptes t'y prendre comment ?

Son regard parcourt toute la pièce excepter moi... Il est gêné.

-Je peux déposer Emma la baby-sitter et après, on pourrait sortir tous les deux.

J'empêche un petit sourire de naître sur mon visage.

-On ferait quoi ?

Il se gratte l'arrière de la tête face à ma question.

-On pourrait aller manger un bout et après, on pourrait aller se balader.

Je me balance d'un pied sur l'autre.

Après tout on c'est jamais ce qu'il peut arriver demain, c'est aujourd'hui qu'il faut vivre sa vie, surtout dans le milieu dans lequel on est.

Je hausse alors les épaules dans se direction. 

-Pourquoi pas.

Il fait des gros yeux.

-C'est vrai ?

Je lève les yeux en l'air pour lui montrer que je suis excédée.

-Bah oui, si je te le dis.

Un silence gênant s'installe, je décide de le rompre, car ça me rend mal à l'aise.

Je frappe dans mes mains et les frotte à la suite.

-Bon, c'est quoi le programme ? Demandais-je.

Il me sourie est sors ses clefs de voiture de sa sacoche.

-On va chercher Emma à l'école, sur le chemin, j'appelle la nounou pour voir si elle peut venir la garder. Puis on va manger un bout ? Me propose-t-il.

J'enfile ma veste et hoche la tête.

-Ça me va.

On dit au revoir à tout le monde, puis nous nous dirigeons vers la voiture. Une fois installer Cameron fait gronder le moteur et nous roulons jusqu'à l'école d'Emma. Sur le chemin Cameron, appelle en Bluetooth la nounou qui lui dit qu'elle peut garder sans problème Emma ce soir.

Durant le trajet, on ne parle pas beaucoup. Arrivés à l'école primaire, on descend de la voiture et on attend devant le portail que celui-ci s'ouvre.

Cameron me confie qu'Emma va être super contente que je vienne la chercher à l'école.

Lorsqu'il me dit ça, le portail s'ouvre et ma petite tête rousse et l'une des premières à sortir.

Quand son regard croise le miens celle-ci pousse un cri strident qui fait sursauter les personnes autour d'elle. Elle se lance ensuite dans sa meilleure course pour sauter dans mes bras dans lesquels je l'accueille volontiers.

-Ca fait longtemps que tu n'est pas venue me chercher à l'école.

Je la repose par terre et lui fais un bisou sur la joue.

-C'est vrai pardon, je viendrais un peu plus souvent.

Elle me montre son petit doigt.

-Promis ?

Après un sourire, j'enroule mon petit doigt autour du sien.

-Promis.



Une fois dans la voiture Cameron explique à Emma qu'elle se fera garder ce soir. Après lui avoir dis que nous sortions ce soir tous les deux, j'aperçois la petite me faire un clin d'œil dans le rétroviseur. Ce qui me déclenche un fou rire monumentale.

Une fois Emma déposée chez la nounou, il est l'heure de mange et on décide de s'arrêter manger un morceau dans un fast-food.

Le moment est sympa, on parle de tout et de rien et on rigole énormément. On a presque l'impression que rien ne, c'est passer.

Après mettre battue pour payer l'addition et avoir gagné. On décide d'aller se promener dans un parc pas très loin.

On marche chacun les mains dans nos poches. Et la conversation vient au final au sujet "nous".

C'est Cameron qui commence à parler.

-Tu sais, je n'ai jamais voulu me remettre avec Anastasia. 

Je hausse les épaules et regarde droit devant moi. Je sens que cette conversation va me toucher plus que ce que je ne le voudrais.

-Quand je t'es demandé si tu l'aimais encore, tu n'as pas su vraiment me répondre. Pour moi, c'était une réponse suffisante.

Il soupire et regarde lui aussi toujours droit devant lui.

-Son retour m'a chamboulé, c'est vrai... elle était partie sans prévenir il y a quelques années et je pensais jamais la revoir. C'était mon premier amour et le premier amour ca marque, mais par la suite, je n'ai pas mis longtemps à comprendre.

Il s'arrête, donc je m'arrête aussi pour me mettre face à lui.

Je fronce les sourcils et le regarde.

-Compris quoi ?

Il s'approche doucement de moi et moi je n'est plus la force de bouger.

-J'ai compris que le premier amour ne voulait pas dire le plus fort ou que la durer d'une relation ne voulait pas dire que l'amour était plus intense. L'amour peut être encore plus ressentis dans une relation de quelques mois par rapport à une relation de quelques années. Ca, je l'ai compris quand tu es partie. Je ne l'aimais plus, je ne l'aime plus et je ne l'aimerais plus, parce que ce n'est pas toi. Quand t'es partie, je me suis dit que j'avais tout perdu.

Les larmes me montent aux yeux, mais je les retiens.

-Alors pourquoi tu l'as embrassé ?

Je lui pose cette question parce que j'ai besoin d'une réponse pour avancer.

-J'étais seul, perdu et tu me manquer atrocement.

Je croise les bras et le regarde.

-Ça n'excuse rien du tout ça.

Il s'approche de moi et mes bras retombent le long de mon corps.

Il passe une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles.

-Je le sais, je suis impardonnable, mais je vais faire l'égoïste et te demander de me pardonner.

Je ne dis rien quand son visage se rapproche du mien sa main toujours sur ma joue.

-Tu me manques. Me dit-il.

Ses lèvres effleurent les miennes.

Et là, son téléphone sonne, on s'écarte rapidement et il fronce les sourcils en voyant le nom écrit sur son téléphone. Je ne peu pas l'apercevoir, il répond trop vite. Je me balance d'un pied sur l'autre, il écoute et me fixe en même temps.

Il hoche la tête et répond pour la première fois à son interlocuteur.

-On arrive.

Il raccroche.

-Qu'es-ce qui se passe ?

-C'est ton père y a une urgence, il veut qu'on vienne tout de suite.


Pour te protéger Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant