La Forêt des Loups ~La Légende d'Edhelarn~

Le vieillard et sa petite fille

Keledril et Tinwë se réfugièrent dans le village. L'elfe frappa à la porte de la maison la plus proche. Celle-ci était petite, et peu accueillante, d'ailleurs comme toutes les maison de ce village désert.

Ils attendirent longtemps avant qu'une vieux monsieur ouvre la porte. Il fut surpris quand il vit les deux jeunes gens, trempés, qui attendaient à la porte. Tinwë put même discerné de la crainte dans son regard.

-Le bonsoir vieillard, dit Keledril, nous voulons pouvoir nous réchauffer.

-Entrez! Mais cela fait bien longtemps que personne n'a frappé à ma porte!

-Je vous remercie de votre hospitalité! dit Tinwë, savez-vous où je puis trouver de la nourriture pour mon cheval et une écurie.

-Hélas! Elles ont été détruite mais je puis aménager votre monture dans mon étable.

-Je vais m'en charger! proposa Keledril.

-Comme vous voulez, vous trouverez du foin dans la grange, dit-il.

Tinwë rentra dans la chaumière, dedans il régnait une atmosphère chaleureuse. Le vieillard l'invita à s'assoir sur un fauteuil devant l'âtre. Il y en avait deux autre. Leur hôte s'installa sur celui en face de Tinwë. Sur le deuxième, il y avait un enfant: un jeune fille endormie.

-Qui est-elle? demanda Tinwë.

Le vieillard prit un air craintif, renfrogné.

-C'est ma petite fille...

-Comment s'appelle t-elle?

-Sa mère l'appelait wilwarin...

-Qu'est-ce qui est arrivé à sa mère?

-Elle fut prise par les elfes !

-Pourquoi?! s'étonna Tinwë.

-Pour la livrer à Morsûl, Tiens donc!

-Les elfes ne feraient jamais ça! s'exclama t-elle.

-Vous dîtes cela car vous en êtes une!

-Je ne l'ai appris qu'il n'y a qu'une semaine.

-Vraiment?

-J'habitais dans un village des Terres Verdoyantes.

-Grand  Père! Une elfe, elle est là pour m'emmener? gémit la fillette qui venait de se réveiller.

-Non Wilwarin, je ne fait que passer! répondit doucement Tinwë.

À ce moment Keledril entra, il regarda étonné la fillette qui se réfugiait sur les genoux de son grand père.

-Entrez, jeune elfe, venez vous réchauffer au coin du feu! dit le vieillard qui lui désignait le fauteuil précédemment occupé par Wilwarin.

-Merci, dit-il.

-Maintenant, j'aimerai bien savoir ce qui vous amènes dans ces contrés maudite, dit le vieil homme.

-Je viens de la forêt de elfes où j'étais retenu prisonnier avec ma sœur, Galwen. Mon nom est Keledril. Nous nous sommes échappé avec l'aide de Finlas. Nous avons ensuite rencontré Tinwë.

-Moi même, dit-elle, je découvrit que Finlas était en fait mon oncle, c'est à ce moment que je sus que j'étais une elfe.

-Mais que faisiez-vous dans la forêt des elfes? demanda le vieillard en s'adressant à Tinwë.

-Je cherchait un semi-elfe pour lui apporter une pierre magique qui permettrait de tuer Morsûl!

-En avez-vous trouvez un? demanda t-il vivement.

-Oui, il se trouve que je suis une semi-elfe.

-Alors vous avez la pierre des elfes!

-Oui, c'est cela et je suis venu détruire Morsûl!

-j'attendais ce moment depuis si longtemps! murmura le vieillard. 

-vous aller me rendre ma mère? demanda Wilwarin.

-Non, c'est trop tard! dit sinistrement son grand père.

-Pourquoi? Que s'est-il passé? demanda Keledril.

-Sa mère se fit capturer par les elfes pour la livrer à Morsûl, expliqua Tinwë.

-Comment cela?! Les gens de mon peuple ne ferait jamais pareille cruauté!

-Vous ignorez ce que font les gens de votre peuple!? se fâcha le vieillard.

-Je...non, ce n'est pas possible!

-Il faut te rendre à l'évidence, Keledril! Dit Tinwë.

-Pourquoi font-ils cela?

-Pour ne pas se faire attaquer par Morsûl! supposa le vieillard.

-Mais qu'est devenu la mère de...

-...de Wilwarin? devina t-il.

-C'est cela!

-Ce ne fut pas la seule, les elfes reviennent chaque années pour enlevez nos femmes et nos hommes, parfois.

-Comme les loups...remarqua Tinwë pour elle même.

-Morsûl les donnent en pâture aux loups!

Keledril fit une grimace et Wilwarin se mit à pleurer.

-C'est affreux! protesta Tinwë.

-Nous sommes tous d'accord sur ce point là! dit le vieillard.

Ils se turent tous, Tinwë se mit à regarder pensivement les flammes. Soudain, comme pour romper le silence, Keledril demanda:

-Pourquoi ne voit-on personne dans ce village?

Le vieillard soupira.

-Il n'y a plus beaucoup de monde dans ce village, les survivants se cachent, dit-il.

-Ils ont peur! rajouta Wilwarin, mais moi je n'ai pas peur!

-Tu devrais! dit son grand père.

-Je veux accompagner les elfes! rétorqua t-elle.

-Mais voyons! Tu es bien trop jeune tu as à peine sept printemps! Et puis ce n'est pas ta quête!

-Je regrette jeune fille, mais tu ne peux pas nous accompagner, ton grand-père à raison! dit Keledril.

Wilwarin, déçue, mais comprenant, descendit des genoux de son grand père et alla à la fenêtre.

-Il fait nuit! dit-elle.

-Tu as raison, il est tant de nous coucher! acquiesça le vieil homme, montre aux elfes où ils peuvent se reposer.

Wilwarin s'exécuta, elle leur montra une petite pièce avec trois lits. La fillette se coucha sur l'un. Les elfes choisirent les deux autres et s'endormirent.