Le lendemain, Jeudi 28 octobre 2021
Benjamin Pavard
Je sens une pression sur ma main. J'ouvre les yeux difficilement. Une couverture est posée sur moi. Je n'ai pas souvenir de l'avoir mise. La pression se fait ressentir de nouveau. Je mets plusieurs secondes à comprendre d'où elle vient. La main de Lucie dans la mienne, ses doigts serrent difficilement les miens. Je me redresse et caresse sa joue de ma main libre. Elle n'est plus intubée comme lors de mon arrivé dans la chambre. Les médecins ont dû passer pendant mon sommeil. Ses paupières bougent.
- Je suis où ?, demande-t-elle.
Sa voix est faible. Elle tente de se redresser mais je l'en empêche en posant ma main sur son épaule.
- Tu es à l'hôpital. La panique se lit sur son visage. Tu as eu un accident de voiture hier après-midi.
- Lucas ?, s'angoisse-t-elle.
- Il n'a rien de grave. Tout va bien pour lui, la rassure-je.
Ses mains se portent à son ventre. Je pose les miennes par-dessus. Une larme coule le long de sa joue. Elle s'en veut de cette situation mais elle ne doit pas ressentir ce sentiment de culpabilité, ce n'est pas de sa faute. Je voulais lui demander pourquoi elle a décidé de quitter la maison mais ce n'est pas le moment de poser ces questions. Cela aurait très bien pu nous arriver tous ensemble. Je n'ai pas le droit de lui en vouloir pour cet accident.
- Notre fille est une battante. Elle va s'en sortir. Les médecins t'expliqueront mieux que moi la suite mais maintenant que tu es réveillée, le plus dur est passé, tente-je d'expliquer au mieux sans en dire trop.
Je caresse sa joue et dépose mes lèvres sur les siennes dans un tendre baiser. Ses lèvres m'avaient manqué.
Toc, Toc ! La porte s'ouvre. Le médecin entre dans la chambre. Lucie se redresse difficilement en s'appuyant sur ses mains. Le médecin nous fait connaitre la situation. Le visage de Lucie se décompose au fil des explication. Je serre sa main dans la mienne, signifiant ma présence auprès d'elle. Elle n'est pas seule face à ces évènements. Sa main libre caresse son ventre comme si elle pouvait guérir tous les blessures du monde.
Après plus d'une heure à nous apprendre comment se déroulera la suite de la grossesse et les possibles complications, le médecin sort de la chambre. Ma petite amie sera transférée à la maternité demain matin afin de rester encore quelques temps à l'hôpital pour surveiller le déroulement de la grossesse.
- Je suis désolée, s'exprime Lucie la voix tremblante. Je n'aurais jamais dû quitter la maison.
Elle fond en larmes dans mes bras. Je caresse son dos en murmurant des "chut" pour la calmer.
- Ce n'est pas de ta faute. Regarde-moi ! Je lui redresse la tête et fixe mon regard dans le sien. Ses magnifiques yeux sont embués de larmes. Ce n'est pas de ta faute. Cela aurait pu très bien nous arriver si nous étions tous ensemble lors d'un retour de match. Personne ne peut prévoir ce qu'il va se passer.
- Mais à cause de moi, notre fille aurait pu mourir et Lucas aussi... Je ne suis définitivement pas une bonne mère. Je ne suis pas capable de protéger nos enfants. Je vais pour la contredire mais elle me coupe. Je voudrais rester seule un moment, s'il te plait.
Elle me supplie puis détourne son regard du mien et m'ignore. Je ne m'oppose pas à sa volonté et sors de la chambre. La porte refermée, je reste planté dans le couloir. Partir ou retourner dans la chambre ? Je ne veux pas qu'elle se renferme dans sa bulle comme lors de sa fausse couche. Je n'arriverais pas à revivre tout ce qu'il s'est passé la première fois. Une nouvelle épreuve de cette intensité serait trop dure à vivre. Mais je ne vais pas contre sa volonté de rester seule.
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Tome 2 - L'Amour triomphe-t-il toujours ? - B. Pavard
أدب الهواةBenjamin arrivera-t-il à reconquérir la femme qu'il aime ? Lucie acceptera-t-elle d'écouter les paroles de l'homme qu'elle aime ? L'équation Une pharmacienne + Un footballeur + Une rencontre = Un coup de Foudre ? sera-t-elle enfin vérifiée ? Venez...