Chapitre 2

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L'opération n'avait pas été simple. Les figurants embarqués à bord d'un premier hélicoptère, l'équipe avaient du immobiliser rapidement le garçon pour l'évacuer de l'endroit. Il s'était débattu comme un beau diable avant qu'on lui administre un calmant.

Laura Newton, chef et responsable de la mission présente, était restée à bord du véhicule. Même si elle avait quelques notions de combat et d'auto-défense, elle n'était pas une femme d'action. Et mieux valait ne pas prendre de risques.

Elle attendit donc sagement que ses hommes de main rammènent le garçon, en les surveillant distraitement par la fenêtre. Quand trois hommes vêtus de noir entrèrent dans l'hélicoptère chargés d'un jeune homme flasque et le regard vide, secoué de spasmes, elle fronça les sourcils.

- On avait dit pas de piqure! Les instructions étaient simples, pourtant. Le ramener vivant. Ne me dîtes pas que vous avez eu du mal à maîtriser un gamin!

- Nous aurions eu du mal à ne pas le blesser. En attendant, il va falloir le menotter si on veut qu'il se tienne tranquille.

Sans un mot, Laura tendit des menottes à ses collègues et ils le firent assoire sur un tabouret, adossé à la paroi de l'hélicoptère.

Partison finit par se calmer. L'engin décolla et il se cogna contre la paroi. Le sédatif embrouillait déjà ses méninges et ses yeux se fermèrent tous seuls. Il sombra.

Il n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé. Mais une voix féminine le tira de son sommeil.

- Oui, il est avec moi. Il va plutôt bien. (puis, après avoir observé un petit silence) Tout est dans le plutôt.

Partison ouvrit un œil, puis l'autre. C'était la femme qui parlait au téléphone. Un pli barrait son front; elle semblait contrariée. Les hommes en noir à coté restaient en place sans bouger.

- Luc, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il a reçu un sédatif... non, tu ne peux pas lui parler! S'il te plait, n'insiste pas. Tu auras tout le temps à l'Agence. Je vais raccrocher.

Un des gardes émit un grognement. Partison essaya de tourner la tête mais des lumières dansèrent devant ses yeux.

- On se voit un autre jour, oui. On est presque arrivés de toute façon.

On entendit un bip sonore signalant que l'appel était terminé. La femme se planta devant le garde et haussa un sourcil.

- Quoi? Je suis ta chef de mission donc j'ai le droit de faire ce que je veux. Sans que mes hommes de main protestent.

Il y eut une petite secousse, et une lumière aveuglante fit son apparition. Partison replongea dans les ténèbres.


EvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant