Silver of Darkness - Tome 3: Le voyage de l'anneau [Terminée]

{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 4} - 𝐿𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠

Je revins dans la cité une heures après, laissant Alcar faire sa sieste sur le promontoire rocheux qu'il avait découvert en haut d'un sommet. Je retrouvai ma soeur en compagnie de deux autres Hobbits, sur une terrasse du bâtiment des invités.

- Isilya, je te présente Merry et Pippin! Présenta t'elle. Des amis de Frodon et Sam.

- Contente de vous connaître, fis je amicalement.

- Enchanté, gente dame, répondit celui qui se nommait Pippin.

- Tu ne sais pas t'y prendre, Pippin, lui lança l'autre avant de se tourner vers moi. Je suis honoré de vous rencontrer, Dame Isilya. J'espère pouvoir apprendre à vous connaître lors de notre séjour.

Sur ces mots, il s'inclina. Ilma se mit à côté de moi et me chuchota qu'il avait fait la même chose pour elle. Je priai les deux Hobbits de cesser ces formalités, et nous discutâmes.

Finalement, je les laissai tous les trois et je partis en quête des deux autres hobbits. Mais je tombai sur quelque chose de bien plus intéressant.

- ... Par un odieux procédé Saroumane a croisé des orques avec des Gobelins dans le but d'en élever une armée dans les cavernes d'Isengard.

Je me figeai en entendant la voix de Gandalf. Saroumane... le magicien Blanc... créait des monstres? N'était il pas de notre côté?

- Une armée capable de se déplacer au grand jour et de parcourir une grande distance rapidement. Saroumane vient pour prendre l'anneau.

- Ce mal ne peut être gardé secret par le pouvoir de elfes, entendis je Elrond répliquer. Nous n'avons pas la force de combattre à la fois le Mordor et l'Isengard!

Hésitante, je toquai à la porte.

- Entrez, fit la voix d'Elrond.

- Qu'avez vous entendu? Questionna Gandalf.

- Oh, dis je d'un air coupable. Depuis la... trahison de Saroumane. Si cela et confidentiel, je...

- Non, ça n'est pas pour cela, coupa le magicien. C'était pour savoir depuis quand nous devrions résumer.

Surprise, je plissai les yeux. Alors ils voulaient m'inclure dans la confidence?

- Nous hésitions à vous en parler. Tout sera dit au conseil demain, déclara Elrond.

- Saroumane nous a trahis, murmurai je.

- Oui, lâcha Gandalf. Et je comprend maintenant que j'ai eu tout faux sur l'énigme que je vous ai livrée il y a soixante ans, Isilya.

Je fronçai les sourcils. Comment ça?

- « Méfiez vous de l'œil blanc plus que de l'ombre elle même » récita t'il. L'œil fait référence à Barad-dûr, où demeure l'esprit de Sauron.

- Et « Blanc » se raccorde au magicien Blanc, complétai je.

(Bravo Lucie7466 il me semble que tu avais dit quelque chose en rapport avec Saroumane, tu avais reprise deviné, et toi aussi Miss_Zelink tu avais deviné un détail :))

Gandalf acquiesça.

- Orthanc, la tour de Saroumane, repris je. La tour noire. Je l'ai vue à plusieurs reprises dans le miroir de Galadriel... Ilmana aussi.

- Sa trahison était évidente depuis longtemps... mais le passé est le passé. Nous ne pouvons plus l'empêcher.

Le magicien s'accouda au balcon qui surplombait l'entrée de la cité et je l'imitai, pensive. Elrond reprit soudainement la parole.

- Gandalf, l'anneau ne peut rester ici.

Je soupirai intérieurement. Mais soudain, je vis plusieurs silhouettes arriver dans la cour. Des nains. Dont un qui ne m'était pas inconnu.

- Les représentants arrivent! M'écriai je en sautant littéralement du balcon.

- Isilya, dois je vous rappeler l'utilité des escaliers? Protesta Gandalf.

J'atterris souplement dans la cour, devant deux nains. Dites donc, il avait pris les cheveux blanc, mon vieux camarade...

- Seigneur Gloin, m'inclinai je devant le premier. Bienvenue à Imladris!

- Dame Isilya! S'exclama le nain. C'est un plaisir de vous revoir. Voici mon fils, Gimli!

Je saluai le deuxième nain, dont le visage et le nom me disaient étrangement quelque chose...

- Enchanté de vous rencontrer, grogna t'il.

Il ne portait visiblement pas les elfes dans son cœur. Au moins il faisait des efforts pour se montrer un minimum poli. Je me mis à échanger des nouvelles avec Gloin, qui me parla un peu de ce qu'était devenu Erebor en soixante ans.

- Oh quel malheur, voilà ces satanés elfes! Grommela soudain Gimli.

Tout se passa en quelques secondes, mais fila au ralenti pour moi. Je tournai la tête vers l'entrée de la cité quand j'entendis le bruit des sabots d'un cheval au galop. En effet, un étalon blanc entrait dans la cour. Son élégant cavalier descendit souplement, d'un saut agile, et se mit à contempler les environs.

Je passai en revue sa longue cape, son arc et son carquois dans son dos, ses longs cheveux blonds et ses oreilles affinées aux extrémités. Puis il tourna la tête et ses yeux bleus glacier se posèrent sur moi.