Silver of Darkness - Tome 3: Le voyage de l'anneau [Terminée]

{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 22} - 𝐿𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑙𝑜𝑠𝑒𝑠

Malgré nos mauvais pressentiments à tous, nous continuâmes notre route en silence.
J'entendis distraitement une conversation entre Gandalf et Frodon au sujet de l'anneau, puis je vis tout le monde se précipiter sur les derniers rochers à franchir. Alignés, nous contemplâmes l'immense falaise qui se dressait devant nous.

- Les murs de la Moria, murmura Gimli.

Alcar grogna légèrement.

- Alcar, tu ne peux pas entrer, j'imagine, soupirai je.

- Je sais... marmonna t'il. Je vais survoler les montagnes. Mais je vous accompagne jusqu'aux portes.

Je hochai la tête et contemplai les grands murs.

- C'est presque tel que dans mon souvenir, pourtant.

Tous tournèrent la tête vers moi, intrigués. Gimli semblait réellement surpris.

- Vous êtes déjà venue ici? Questionna Pippin.

- Oui, il y a quelques dizaines d'années, fis je. J'y ai séjourné en compagnie de Balin.

- Balin? Répéta Gimli. Mon cousin Balin?

- Votre cousin? M'étonnai je.

- Trêve de bavardages, intervint Gandalf. Vous aurez tout le loisir de discuter quand nous serons à l'intérieur. La traversée sera longue.

Nous reprîmes la route, toujours en silence. L'entrée devait bien se trouver quelque part... il y avait une sorte de lac aux eaux sombres, ainsi que des arbres près du mur.

- Les portes des nains sont invisibles lorsqu'elles sont closes, expliqua Gimli en tapotant la pierre de sa hache.

- Oui Gimli et leurs propres maîtres ne peuvent les trouver ni les ouvrir quand le secret en est oublié, ajouta Gandalf en se mettant à scruter le mur.

- Pourquoi cela ne me surprend t'il pas, marmonna Legolas.

- C'est exactement ce que j'allais dire, ricana Alcar en se perchant sur un rocher.

L'elfe et le dragon échangèrent un regard entendu, et je leur lançai un sourire amusé. Gimli grogna avant de suivre le groupe qui continuait d'avancer. Gandalf marmonna quelque chose en tâtant la pierre devant lui, et je remarquai qu'il y avait des gravures.

Quand la lumière de la lune filtra à travers les arbres, les dessins s'illuminèrent, formant le contour d'une porte décorée de motifs et d'écritures elfiques.

- Ouah, souffla Ilmana.

Le reste du groupe contempla la porte avec émerveillement. Gandalf sourit d'un air satisfait, avant de désigner les écritures avec son bâton.

- Il est écrit: Les portes de Durin, seigneur de la Moria. Parlez ami et entrez, traduisit il.

- Vous comprenez ce que cela veut dire? S'étonna Merry.

- C'est très simple. Si vous êtes un ami vous donnez le mot de passe et vous entrez.

À ces mots, toutes les têtes se tournèrent vers moi et Gimli. Nous fîmes un signe de tête désolé. Les mots de passe changeaient, non? Et puis, on ne me l'avait jamais dit. Je ne me souvenais même pas être entrée par ici. Gandalf se retourna vers la porte et tenta plusieurs incantations. Aucune ne marcha.

- Rien ne se passe, déclara Pippin.

- Autrefois je connaissais les incantations dans toutes les langues des elfes, des hommes et des orques, déclara le magicien.

- Alors qu'allez-vous faire? Demanda le hobbit.

- Cognez sur les portes avec votre tête Peregrin Touque, et si cela ne les fracasse pas, et qu'on ne me libère pas de toutes vos questions idiotes, j'essaierais de trouver la formule!

Je soupirai et je m'éloignai du groupe. La porte ne pouvait elle pas s'ouvrir simplement? Elle était déjà difficile à trouver, pourquoi un mot de passe? Qui savait combien de temps nous resterions coincés ici...