Un long silence s'ensuivit. L'homme semblait vraiment choqué.
- Aragorn? Fis je. Qu'y a t'il?
- Non, Rien d'important. C'est juste que... il y a quatre vingts ans, je...
- Une seconde, coupai je. Vous avez plus de quatre vingts ans??
- Quatre vingt sept exactement, confirma t'il avec un rictus.
Abasourdie, je clignai des yeux. Aragorn, quatre vingt sept ans? Il en faisait à peine 30, ou même moins! Mais après tout, il venait de la lignée des rois et devait posséder un peu de sang elfique.
- Excusez moi. Vous disiez? Repris je.
- J'ai passé une partie de mon enfance à Fondcombe, raconta t'il. Un beau jour, lorsque j'avais sept ou huit ans, deux petites filles de quelques semaines ou mois sont arrivées dans la vallée, avec des cavaliers.
- C'était nous, sans aucun doute... murmurai je.
Je le laissai continuer, curieuse.
- Au début, je me suis dit que c'était impossible, car l'on m'avait dit qu'elles étaient humaines, fit il. Mais elles ressemblaient bien à des elfes. Elle ont été envoyées chacune dans une région différente, afin d'être élevées en secret. Elle étaient apparement... spéciales.
Alors ça! Incroyable, peut être allais je en apprendre plus sur nos origines... Aragorn savait bien des choses: il était vrai que j'avais été élevée dans une autre région, en Lothlórien, et ma sœur dans un village du Nord.
- Et quand j'ai demandé qui elles étaient et d'où elles venaient, on m'a répondu que...
- Oh! C'est par ici, s'exclama soudainement Gandalf.
Aragorn se leva précipitamment. Toutes les têtes se tournèrent vers le magicien, et nous le rejoignîmes un par un.
- Ah, ça lui revient! S'exclama Merry.
- Pas du tout, fit Gandalf. Mais l'air est moins nauséabond en bas. Dans le doute, Meriadoc, il faut toujours suivre son flair.
Il partit d'un léger rire avant de commencer à descendre. Encore plus profondément. Génial. Les hobbits suivirent, puis ma soeur, qui discutait avec Boromir. Legolas et moi suivîmes avec Gimli; puis Aragorn, muni d'un bâton dont il avait enflammé le bout, fermait la marche. C'est ainsi que nous arrivâmes dans une grande cavité.
- Risquons nous à faire un peu de lumière... fit Gandalf en rallumant son bâton. Regardez, le grand royaume de la cité des nains de Cavenain.
Émerveillés, tous les membres de la communauté se mirent à contempler les immenses colonnes de pierre sculptée qui s'alignaient et continuaient le long de la cavité. Je me souvenais de cet endroit. Autrefois, seulement, il était bien plus éclairé... et peuplé.
Avec des murmures impressionnés, les hobbits s'élancèrent à la suite de Gandalf dans l'immense tunnel.
- Je dois bien admettre que c'est impressionnant, me souffla Legolas. Les créateurs de cet endroit sont si talentueux qu'ils pourrait même se mesurer au travail artistique de nos semblables.
- Ça, c'est clair... approuvai je.
- Mais ne dites pas au nain que j'ai tenu ces propos, murmura le prince avec un sourire et un signe de tête en direction de Gimli.
- Je saurais tenir ma langue.
Nous nous mîmes en route, jusqu'à arriver près d'un petit espace qui menait à un autre endroit. Le sol était, comme à l'entrée, couvert de corps dont il ne restait que le squelette et l'armure. Une porte taillée dans le mur s'ouvrait sur une pièce. La réaction de Gimli ne se fit pas attendre. Il se précipita vers l'ouverture.
- Gimli! Prévint Gandalf.
Je m'élançai à la suite du nain, suivie de ma soeur. La pièce était jonchée de débris de pierre, ainsi que de cadavres et de toiles d'araignées. Une pâle lueur filtrait par une sorte de fenêtre, et venait se reflétait sur le rectangle de pierre blanche qui trônait au centre. Gimli pleurait, agenouillé devant.
Avec difficulté, je déchiffrai les inscriptions naines inscrites sur la pierre. Et je me mis à pleurer également. C'était une tombe. La tombe de Balin.
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Silver of Darkness - Tome 3: Le voyage de l'anneau [Terminée]
Fanfic{ Une nouvelle histoire, 60 ans plus tard. De nouveaux héros, pour remplacer les légendes de jadis... Que sont ils tous devenus? À travers les ténèbres, l'anneau est revenu. } (Je vous conseille d'avoir lu le tome 2,5, les secrets du passé, car ce...