{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 37} - 𝐿𝑎 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒́𝑒 𝑏𝑟𝑖𝑠𝑒́𝑒

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Suite à cette entrevue, nous nous vîmes attribué une sorte de campement dans la cité, un peu en hauteur avec une vue magnifique depuis le bord. Moi et Ilmana aurions pu récupérer nos chambres respectives dans la demeure royale, mais nous voulions rester avec nos compagnons. Même Alcar avait trouvé un endroit confortable, sur un enchevêtrement de branches.

Après s'être débarrassés de la sueur et de la poussière qui nous couvraient tous, nous nous étions changés avec de somptueux vêtements prêtés par les elfes. J'avais revêtus une chemise et un pantalon serré, à mon habitude.

Nos affaires étaient empilées dans notre abri sous les racines d'un grand arbre, où Gimli dormait. Aragorn aiguisait sa lame non loin de là. Les hobbits, quant à eux, se prélassaient contre l'arbre et installaient de quoi s'allonger, tandis que Boromir était seul dans un coin. Ma soeur était introuvable, mais l'on m'avait dit que le seigneur Celeborn l'avait réclamée.

- Une complainte pour Gandalf, murmura Legolas en s'avançant près du bord.

Moi, j'étais à l'écart, comme d'habitude aussi; sur un rocher à écouter le triste chant des elfes.

- Que disent ils de lui? Demanda Merry au prince.

- Je n'ai pas le coeur à vous la traduire, s'excusa Legolas en baissant la tête. Ma peine est encore trop récente.

Je me levai en même temps qu'Aragorn. Le rôdeur s'éloigna vers Boromir, et moi je me mis à marcher les yeux fermés, à écouter le chant des elfes. J'errai dans la cité quelques minutes, puis je me figeai soudainement, car j'entendais quelqu'un m'appeler. Avant de me rendre compte que la voix parlait à l'intérieur de ma tête.

- Isilya, rejoins moi près de mon miroir.

Je fronçai les sourcils. Que me voulait Galadriel? Je pris le chemin du lieu indiqué d'un pas rapide. Je parvins à l'escalier qui s'enfonçait dans la cité, et je l'empruntai jusqu'à atteindre l'espace circulaire ou se trouvait le fameux miroir que je connaissais bien. La Dame de Lórien m'attendait. Où était ma soeur? J'aurais imaginé qu'elle voulait la voir elle aussi...

- Je regrette que nous n'ayons pas pu nous retrouver convenablement, déclara l'ensorceleuse.

Je m'inclinai profondément avant de m'avancer, intriguée. J'entendis alors des pas derrière moi, et Aragorn apparut. Je ne cachai pas ma surprise.

- Si je vous ai réunis ici, c'est parce que j'ai découvert quelque chose, déclara Galadriel. Aragorn fils d'Arathorn, vous en savez sur les origines d'Isilya et de sa soeur. Toutefois, vous n'êtes pas certain...

Le rôdeur baissa la tête. Moi, je les regardais tout à tour. Il était vrai que l'homme était sur le point de me révéler quelque chose, lors de notre voyage dans la Moria. Mais nous avions été interrompus.

- Cela est impossible, déclara t'il finalement. J'ai du confondre...

- Non, vous n'avez rien confondu, révéla Galadriel. Ce sont bien les deux sœurs que vous avez vu arriver à Fondcombe il y a quatre vingt ans.

- Je ne comprend pas. Nous connaissons nos origines, affirmai je. Que pourrait on apprendre de plus?

Je me mis à réfléchir, oubliant mes questionnements sur ma soeur.

- Nos parents, murmurai je. Notre famille.

- Isilya, il y a quarante ans, vous êtes venues me voir, toi et ta soeur, acquiesça Galadriel. Je vous ai montré ce que le miroir voulait vous révéler.

Je me rejouai les visions dans ma tête. L'anneau et Boromir... l'armée d'orques... la tour noire... ma soeur... Legolas... Alcar... et un homme. Un homme que je reconnaissais maintenant. Aragorn.

- Vous pensiez que vos parents étaient morts, n'est ce pas? Qu'il ne restait plus personne de votre famille. Mais il reste quelqu'un. Quelqu'un de vivant et de proche. Très proche, ajouta t'elle.

Je me préparai à tout. Que l'on m'annonce que Gimli était notre cousin, ou Haldir notre père, j'étais prête. Mais Galadriel me regarda longuement. Puis Aragorn.

Alors je compris. Ne m'avait on pas dit que nos parents étaient humains? Et que la malédiction nous visait car notre statut serait avantageux? Que disait mon rêve, d'ailleurs: « D'une lignée brisée... ». Et les visions. Et cette familiarité quand j'avais observé des yeux bleus si semblables aux miens et à ceux de ma soeur.

Nous l'avions deviné. Mais cela n'empêcha pas la phrase, prononcée à voix haute, de nous figer sur place.

- Oui Isilya. Toi et ta soeur, vous êtes les descendantes perdues d'Isildur.

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Je me sens clichée 😭😭😭 je suis vraiment désolée si certains sont déçus et auraient voulu plus d'originalité mais c'est vraiment le truc qui correspondait le plus... j'étais obligée. Et puis j'ai toujours voulu que mon OC soit très proche d'Aragorn, alors la seule option c'était « grand frère » •____•

Bref j'espère que ça vous plaît quand même et que vous voulez la suite!

Silver of Darkness - Tome 3: Le voyage de l'anneau [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant