Silver of Darkness - Tome 3: Le voyage de l'anneau [Terminée]

{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 28} - 𝐿𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑛𝑒𝑚𝑖𝑠

Le bruit se fit de plus en plus fort et inquiétant. Je sentis des dizaines d'esprits sombres arriver à grande vitesse.

- Les orques! M'exclamai je en même temps que Legolas.

Boromir se précipita vers la porte, où deux flèches le frôlèrent pour venir s'enfoncer dans le battant en bois.

- Reculez! Cria Aragorn aux hobbits. Restez près de Gandalf!

Les semi-hommes obtempèrent et le rôdeur jeta sa torche pour aller aider Boromir à fermer les portes.

- Ils ont un troll des cavernes, prévint le Gondorien.

Avec horreur, je me souvins des énormes bêtes que j'avais aperçu avec les orques lors de la bataille d'Erebor il y a soixante ans. Je n'en avais jamais affronté.

Legolas s'empara aussitôt des armes à proximité pour les lancer aux deux hommes, qui barricadèrent la porte avec. Puis les trois se reculèrent. Legolas et Aragorn bandèrent leurs arcs, puis je fis de même. Gimli se releva lentement. Ilmana dégaina son épée et se posta aux côtés du magicien, devant les hobbits pour les protéger. Ces derniers empoignèrent leurs armes également.Les portes tremblaient sous les coups des ennemis. Ils étaient juste derrière...

- Qu'ils approchent, gronda Gimli, qui s'était posté sur le tombeau de son cousin. Il y a encore un nain dans la Moria qui respire...

Devant sa détermination, je me jurai une chose. Je les tuerais tous jusqu'au dernier. Et aucun d'entre eux ne toucherait à aucun de mes compagnons.

Arcs bandés, moi, le rôdeur et le prince elfe attendions le bon moment. Une hache fendit le bois, créant une ouverture. Legolas décocha aussitôt sa flèche, suivi d'Aragorn. Puis les portes cédèrent, et une multitude d'hideuses créatures entrèrent dans la pièce.

Je tuai le premier orque d'une flèche entre les deux yeux, puis je rangeai mon arc et me saisis de mes dagues. Je préférais combattre de près. Je voulais sentir la mort venir engloutir ces immondices, et voir la vie s'éteindre dans leurs yeux sombres et vitreux.

Aragorn et Legolas se chargèrent d'éliminer le plus possible d'orques avant qu'ils n'avancent, mais ils étaient trop nombreux d'un coup. Nous nous jetâmes tous dans la mêlée, même les hobbits.

Depuis longtemps, c'était devenu un automatisme pour moi. Dès qu'un ennemi apparaissait dans mon champs de vision, je lui tranchais la gorge. Mais quand il n'y en avait pas beaucoup autour, je prenais souvent plaisir à enfoncer lentement ma lame dans leur coeur.

Nous avions largement l'avantage, mais un grand fracas nous arrêta tous. Toute l'entrée fut détruite par une énorme massue, et un affreux monstre déboula dans la pièce, écrasant même des orques.

Le troll. Une chaîne enserrait son cou et pendait dans le vide. Il abattit violemment sa massue sur Sam, qui heureusement se décala de justesse. Mais il revint à la charge alors que le hobbit tentait de ramper, non loin de moi.

Je me jetai devant lui, prête à prendre le coup à sa place, mais Boromir et Aragorn saisirent la chaîne et tirèrent de toutes leurs forces. Le troll vacilla et recula en titubant, tandis que les orques et mes autres compagnons en plein affrontement tentaient de l'éviter. Le monstre reprit son équilibre, et regarda Boromir, qui tenait toujours la chaîne.

- Boromir! M'écriai je. 

Mais le troll fut plus rapide. Il empoigna sa chaîne et projeta l'homme contre le mur. Le Gondorien s'écrasa sur le sol, et un orque voulut aussitôt l'attaquer, mais je saisis l'un de mes couteaux et le lui lançai entre les yeux. Boromir me remercia d'un signe de tête et se releva.

Le troll essaya d'écraser Gimli de sa massue, mais le nain s'écarta. Ce fut la tombe de Balin qui prit le coup. Furieuse et enragée, je me précipitai vers le monstre alors qu'il s'en prenait à Gimli.

Legolas, qui était posté en hauteur entre deux colonnes, lui décocha deux flèches en pleine tête, le faisant hurler et reculer jusqu'au fond de la pièce. Je crus qu'il allait s'écraser contre le mur et s'assommer, mais bien au contraire. Le troll se précipita vers l'elfe, mais je me trouvais en travers de son chemin. 

- Oh c'est pas vrai, marmonnai je avant de voir l'énorme massue voler vers moi.